SUCCESS STORY- A quoi ressemble la fameuse remise de diplômes à Harvard?
L'étudiant tunisien Aziz Majoul, diplômé de cette prestigieuse université nous offre à travers une vidéo, les coulisses d'une des remises des prix la plus prisée.
"La cérémonie de remise de diplômes à Harvard dure une semaine. Ils appellent ça le Harvard Commencement, et c’est féerique" affirme Aziz Majoul au HuffPost Tunisie.
Mais le souci est que "chaque diplômé a droit à deux tickets d’invitations, ce qui, vous l’imaginez, n’est pas suffisant" indique t-il.
Pour faire profiter toute sa famille, il a une idée: "J’ai donc pensé filmer quelques moments pour les partager avec ceux de mon entourage qui auraient voulu faire le déplacement, et les amuser. Si cela peut amuser ou inspirer au-delà c’est tant mieux. Maintenant, c’est juste du travail d’amateur!" déclare le jeune homme.
"Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue!"
Tout commence en mars 2014. Aziz est encore à Tunis. Entre la fin de ses études et sa petite Start-Up de conseil en stratégie à l’international, il attendait une lettre en provenance de Boston. Quand il a lu “félicitations, vous êtes admis”, il n'en revenait pas: "Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue! D’un coup, j’arrivais à lier des évènements et des choix, qui, pris ensemble, prenaient une logique nouvelle à la lumière de la lettre que j’ai reçu" affirme Aziz.
Après un baccalauréat à Tunis, son parcours académique et professionnel se sont articulés autour de trois mondes qui le passionnent: la finance, l’entreprise et l’associatif. "Et ce dans trois continents: l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Harvard était alors l’étape qui allait me permettre de mieux comprendre, lier et coordonner les mondes de l’entreprise, la technologie, la finance, l’associatif et le public, et faire qu’ils se développent et innovent pour le bien de tous." ajoute Aziz.
C'est donc décidé qu'il rejoint Harvard pour y faire un "Master in Public Administration" à la Harvard Kennedy School of Government, "qui est pour les Etats Unis ce que l’ENA est à la France".
Faire marcher la concurrence
Si le coût des études n'est pas donné (comptez à peu près $63,025 par an), Aziz a eu la chance d'obtenir une bourse: "Mon conseil c’est de ne pas hésiter à négocier et jouer la concurrence sur ce plan: je n’ai pas postulé qu’à Harvard, j’ai également postulé a Columbia. Les deux m’ont accepté".
Si Harvard met plus de temps pour accorder ses bourses, l'Université de Columbia annonce directement la couleur une fois accepté.
"J’étais chanceux, Columbia m’avait fait une excellente offre, être sur la liste du Doyen, c’était prestigieux. J’avais un mois pour y réfléchir. C’est là que je me suis dit, pourquoi ne pas informer Harvard de la généreuse offre que Columbia m’a faite?" déclare Aziz.
Joignant le geste à la parole, il informe "subtilement" l'Université de Harvard, et soudain, "la bourse que je recevais d’Harvard s’alignait presque exactement sur celle de Columbia!".
Toujours se dire que c'est possible
Diplômé de Harvard, une des plus prestigieuses universités américaines, n'est pas donné à tout le monde, mais malgré tout Aziz reste les pieds sur terre: "Cela a le même goût que toute chose que chacun accompli basée sur son mérite après avoir persévéré malgré toutes ces voix qui par moment murmurent que ce n’est pas possible" affirme le jeune homme.
S'il en est arrivé là, Aziz le doit "à tous les exemples qui par leur inspiration ont fait que ce soit possible": La Tunisie "qui dès son indépendance faisait le pari de l’éducation", à ses grands parents "pour qui l’esprit d’initiative et l’entrepreneuriat ont été la bouée de sauvetage qui les a sortis de la situation dans laquelle ils se trouvaient", à son père "qui m’a appris qu’il faut voir grand, et se lever tôt", à sa mère "qui m’a enseigné qu’il faut commencer petit, et ne jamais oublier que chaque chose a un sens".
Mais le plus important Aziz c'est de "garder la tête froide, un diplôme ne donne aucun droit spécifique, c’est juste une étape".
La Tunisie si loin et pourtant si près
Si le modèle de l'enseignement est constamment remis en cause en Tunisie, Aziz préfère lui ne pas comparer deux modèles différents: "Je ne suis pas sûr que l’on puisse comparer un quelconque modèle à un autre, on tient tous à notre spécificité tunisienne, et une part de cette spécificité c’est qu’on aspire toujours à mieux et c’est très bien".
Cependant, le jeune a remarqué quelque chose qui selon lui fait la différence: "Il y a un point que les universités américaines essaient de promouvoir auprès de leurs étudiants, avec un certain succès: L’esprit d’équipe. Une bonne équipe sait affronter l’échec, une mauvaise équipe ne sait même pas gérer le succès. L’esprit d’équipe me semble donc primordial" admet-il.
S'il est difficile de vivre loin des siens et de la Tunisie, Aziz fait tout pour s'en rapprocher: "Dès mes premiers mois à Harvard, j’aidais l’université à organiser une session d’information à Tunis pour pousser davantage d’entre nous à postuler, je faisais du lobbying pour que davantage de bourses soient allouées aux tunisiennes et tunisiens." déclare t-il fièrement.
Autre consécration pour l'étudiant: "En Février 2015, on organisait même une conférence sur la Tunisie à Harvard" au cours de laquelle Mehdi Jomaâ, ex-premier ministre participa.
Même lorsqu'il étudie, Aziz affirme penser à comment aider son pays: "En cours, j’étudiais avec mon professeur d’économie les éléments d’une stratégie de diversification des exportations tunisiennes. La clé c’est d’être utile à son pays, où que l’on soit" conclut-il.
L'étudiant tunisien Aziz Majoul, diplômé de cette prestigieuse université nous offre à travers une vidéo, les coulisses d'une des remises des prix la plus prisée.
"La cérémonie de remise de diplômes à Harvard dure une semaine. Ils appellent ça le Harvard Commencement, et c’est féerique" affirme Aziz Majoul au HuffPost Tunisie.
Mais le souci est que "chaque diplômé a droit à deux tickets d’invitations, ce qui, vous l’imaginez, n’est pas suffisant" indique t-il.
Pour faire profiter toute sa famille, il a une idée: "J’ai donc pensé filmer quelques moments pour les partager avec ceux de mon entourage qui auraient voulu faire le déplacement, et les amuser. Si cela peut amuser ou inspirer au-delà c’est tant mieux. Maintenant, c’est juste du travail d’amateur!" déclare le jeune homme.
"Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue!"
Tout commence en mars 2014. Aziz est encore à Tunis. Entre la fin de ses études et sa petite Start-Up de conseil en stratégie à l’international, il attendait une lettre en provenance de Boston. Quand il a lu “félicitations, vous êtes admis”, il n'en revenait pas: "Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue! D’un coup, j’arrivais à lier des évènements et des choix, qui, pris ensemble, prenaient une logique nouvelle à la lumière de la lettre que j’ai reçu" affirme Aziz.
Après un baccalauréat à Tunis, son parcours académique et professionnel se sont articulés autour de trois mondes qui le passionnent: la finance, l’entreprise et l’associatif. "Et ce dans trois continents: l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Harvard était alors l’étape qui allait me permettre de mieux comprendre, lier et coordonner les mondes de l’entreprise, la technologie, la finance, l’associatif et le public, et faire qu’ils se développent et innovent pour le bien de tous." ajoute Aziz.
C'est donc décidé qu'il rejoint Harvard pour y faire un "Master in Public Administration" à la Harvard Kennedy School of Government, "qui est pour les Etats Unis ce que l’ENA est à la France".
Faire marcher la concurrence
Si le coût des études n'est pas donné (comptez à peu près $63,025 par an), Aziz a eu la chance d'obtenir une bourse: "Mon conseil c’est de ne pas hésiter à négocier et jouer la concurrence sur ce plan: je n’ai pas postulé qu’à Harvard, j’ai également postulé a Columbia. Les deux m’ont accepté".
Si Harvard met plus de temps pour accorder ses bourses, l'Université de Columbia annonce directement la couleur une fois accepté.
"J’étais chanceux, Columbia m’avait fait une excellente offre, être sur la liste du Doyen, c’était prestigieux. J’avais un mois pour y réfléchir. C’est là que je me suis dit, pourquoi ne pas informer Harvard de la généreuse offre que Columbia m’a faite?" déclare Aziz.
Joignant le geste à la parole, il informe "subtilement" l'Université de Harvard, et soudain, "la bourse que je recevais d’Harvard s’alignait presque exactement sur celle de Columbia!".
Toujours se dire que c'est possible
Diplômé de Harvard, une des plus prestigieuses universités américaines, n'est pas donné à tout le monde, mais malgré tout Aziz reste les pieds sur terre: "Cela a le même goût que toute chose que chacun accompli basée sur son mérite après avoir persévéré malgré toutes ces voix qui par moment murmurent que ce n’est pas possible" affirme le jeune homme.
S'il en est arrivé là, Aziz le doit "à tous les exemples qui par leur inspiration ont fait que ce soit possible": La Tunisie "qui dès son indépendance faisait le pari de l’éducation", à ses grands parents "pour qui l’esprit d’initiative et l’entrepreneuriat ont été la bouée de sauvetage qui les a sortis de la situation dans laquelle ils se trouvaient", à son père "qui m’a appris qu’il faut voir grand, et se lever tôt", à sa mère "qui m’a enseigné qu’il faut commencer petit, et ne jamais oublier que chaque chose a un sens".
Mais le plus important Aziz c'est de "garder la tête froide, un diplôme ne donne aucun droit spécifique, c’est juste une étape".
La Tunisie si loin et pourtant si près
Si le modèle de l'enseignement est constamment remis en cause en Tunisie, Aziz préfère lui ne pas comparer deux modèles différents: "Je ne suis pas sûr que l’on puisse comparer un quelconque modèle à un autre, on tient tous à notre spécificité tunisienne, et une part de cette spécificité c’est qu’on aspire toujours à mieux et c’est très bien".
Cependant, le jeune a remarqué quelque chose qui selon lui fait la différence: "Il y a un point que les universités américaines essaient de promouvoir auprès de leurs étudiants, avec un certain succès: L’esprit d’équipe. Une bonne équipe sait affronter l’échec, une mauvaise équipe ne sait même pas gérer le succès. L’esprit d’équipe me semble donc primordial" admet-il.
S'il est difficile de vivre loin des siens et de la Tunisie, Aziz fait tout pour s'en rapprocher: "Dès mes premiers mois à Harvard, j’aidais l’université à organiser une session d’information à Tunis pour pousser davantage d’entre nous à postuler, je faisais du lobbying pour que davantage de bourses soient allouées aux tunisiennes et tunisiens." déclare t-il fièrement.
Autre consécration pour l'étudiant: "En Février 2015, on organisait même une conférence sur la Tunisie à Harvard" au cours de laquelle Mehdi Jomaâ, ex-premier ministre participa.
Même lorsqu'il étudie, Aziz affirme penser à comment aider son pays: "En cours, j’étudiais avec mon professeur d’économie les éléments d’une stratégie de diversification des exportations tunisiennes. La clé c’est d’être utile à son pays, où que l’on soit" conclut-il.
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