L’académicien libanais et professeur des études orientales et africaines à l’Université de Londres, Gilbert Achcar, a critiqué l’idée de la transition démocratique dans plusieurs pays arabes comme la Tunisie, en disant “cette expression reflète une grande illusion car les origines des soulèvements qui se sont passées dans la région arabe sont sociales et économiques avant qu’elles soient d’ordre politique”.
Dans une intervention lors d’une rencontre-débat intitulée “La transition démocratique de Tunisie vue d’ailleurs”, il a indiqué que l’augmentation accrue du chômage auprès des jeunes et des diplômés en Tunisie constitue l’un des principaux signes à l’origine de “l’éclatement en 2011” ce qui atteste, selon ses dires, que “les soulèvements locaux dans plusieurs régions en Tunisie notamment à Gafsa et Redeyef sont liés étroitement aux conditions sociales et principalement au problème du chômage”.
Gilbert Achcar a tenu à préciser que “la crise de la transition démocratique que vit la Tunisie ne serait pas résolue sans l’employabilité des jeunes chômeurs et sans le changement des politiques économiques afin que les régions intérieures soient touchées réellement par le développement”.
L’expérience tunisienne, a-t-il noté, a été perçue comme une expérience facile, dont le scénario pourrait se répéter dans d’autres régions comme la Libye et la Syrie, mais la réalité a montré le contraire dans la mesure où les systèmes militaires dans ces pays se sont transformés en “gardiens du pouvoir en place”. Idem pour les systèmes dans les royaumes arabes, a-t-il précisé.
Dans ce même contexte, l’académicien libanais a estimé que la “Tunisie est le seul pays qui a préservé les acquis démocratiques mais ceci n’empêche pas la présence de prémices d’ébullition car tous les facteurs de ces soulèvements persistent encore” selon ses propos. La dégradation des conditions économiques et sociales en Tunisie menace l’aggravation de la crise, ce qui nécessite un changement radical sur ce point, a-t-il avancé.
De son côté, le journaliste français Alain Gresh, spécialiste du Moyen-Orient et du Monde arabe, a indiqué que la région arabe n’a pas connu des changements politiques depuis plus d’un demi siècle et cet “état d’hibernation politique a conduit à l’accentuation de la dictature et à la censure sur tous les plans” et pour preuve “Bouazizi n’a pas été un homme politique ni un opposant, son problème était purement d’ordre social”, a-t-il expliqué.
La révolution tunisienne et la transition démocratique qui s’en est suivie ont retenu l’attention partout dans le monde avec des regards cependant pluriels et des visions différentes. Ainsi et selon la presse occidentale, les pays arabes n’ont pas fait attention lors de ces soulèvements à la présence de courants religieux forts au sein des sociétés arabes. Et d’ajouter “en Tunisie, par exemple le débat s’est focalisé longuement sur la question de la chariaa alors que les plans économiques étaient absents”.
Quelle solution pour la crise du pouvoir dans “les pays du printemps arabe” ?, s’interroge-t-il. Selon Alain Gresh, le dialogue politique est la seule alternative à l’intervention militaire étrangère qui va conduire à la chute des pays, l’armement des milices et l’alimentation des guerres.
Dans une intervention lors d’une rencontre-débat intitulée “La transition démocratique de Tunisie vue d’ailleurs”, il a indiqué que l’augmentation accrue du chômage auprès des jeunes et des diplômés en Tunisie constitue l’un des principaux signes à l’origine de “l’éclatement en 2011” ce qui atteste, selon ses dires, que “les soulèvements locaux dans plusieurs régions en Tunisie notamment à Gafsa et Redeyef sont liés étroitement aux conditions sociales et principalement au problème du chômage”.
Gilbert Achcar a tenu à préciser que “la crise de la transition démocratique que vit la Tunisie ne serait pas résolue sans l’employabilité des jeunes chômeurs et sans le changement des politiques économiques afin que les régions intérieures soient touchées réellement par le développement”.
L’expérience tunisienne, a-t-il noté, a été perçue comme une expérience facile, dont le scénario pourrait se répéter dans d’autres régions comme la Libye et la Syrie, mais la réalité a montré le contraire dans la mesure où les systèmes militaires dans ces pays se sont transformés en “gardiens du pouvoir en place”. Idem pour les systèmes dans les royaumes arabes, a-t-il précisé.
Dans ce même contexte, l’académicien libanais a estimé que la “Tunisie est le seul pays qui a préservé les acquis démocratiques mais ceci n’empêche pas la présence de prémices d’ébullition car tous les facteurs de ces soulèvements persistent encore” selon ses propos. La dégradation des conditions économiques et sociales en Tunisie menace l’aggravation de la crise, ce qui nécessite un changement radical sur ce point, a-t-il avancé.
De son côté, le journaliste français Alain Gresh, spécialiste du Moyen-Orient et du Monde arabe, a indiqué que la région arabe n’a pas connu des changements politiques depuis plus d’un demi siècle et cet “état d’hibernation politique a conduit à l’accentuation de la dictature et à la censure sur tous les plans” et pour preuve “Bouazizi n’a pas été un homme politique ni un opposant, son problème était purement d’ordre social”, a-t-il expliqué.
La révolution tunisienne et la transition démocratique qui s’en est suivie ont retenu l’attention partout dans le monde avec des regards cependant pluriels et des visions différentes. Ainsi et selon la presse occidentale, les pays arabes n’ont pas fait attention lors de ces soulèvements à la présence de courants religieux forts au sein des sociétés arabes. Et d’ajouter “en Tunisie, par exemple le débat s’est focalisé longuement sur la question de la chariaa alors que les plans économiques étaient absents”.
Quelle solution pour la crise du pouvoir dans “les pays du printemps arabe” ?, s’interroge-t-il. Selon Alain Gresh, le dialogue politique est la seule alternative à l’intervention militaire étrangère qui va conduire à la chute des pays, l’armement des milices et l’alimentation des guerres.
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