Dans les faubourgs de la médina de Tunis, dans ce qui fut l'enceinte de la bourgeoisie tunisoise avait jailli un mysticisme, une musique bien particulière, tout un autre monde avec ses rites et ses codes: le stambeli.
Produit par Art solution et Merada production, le documentaire s'inscrit dans une tentative de répertorier cette musique méconnue dans le cadre de l'initiative "Drame, Diversité et Développement dans la région Afrique du Nord-Moyen Orient". Un projet financé par l'Union européenne à travers le programme MedCulture et la fondation Prince claus pour la culture et le développement. Le documentaire a été précédé d'un rapport dressant un état des lieux du stambeli rédigé par Valeria Menghelli.
"Pour faire immersion dans le monde du stambeli, il a fallu un travail de préparation au préalable car c'est un univers fermé. Il nous a fallu établir une certaine confiance pour que ses acteurs puissent témoigner. En peu de temps et grâce à l'effort considérable fourni par l'équipe technique, on a pu braver ces obstacles en obtenant un travail d'archivage inédit et esthétique", a affirmé Rim Mathlouthi.
"Campaign For Stambeli Tradition" transporte le spectateur dans un univers codé, façonné par des rites, et véhiculant une Histoire, celle de l'asservissement des esclaves noirs en Tunisie qui sont venus des contrées de l'Afrique subsahirienne.
"Vivant dans la périphérie de la médina, pour ne pas gêner les Tunisois de l'époque par leurs sonorités" explique Rim Mathlouthi, ils ont su garder leur héritage musical et spirituel dont le stambeli est le catalyseur, porté par les esprits d'Afrique noire et les saints musulmans d'Afrique et du moyen orient.
"Considérée comme une cure thérapeutique, le stambeli était en vogue en Tunisie, sollicité, par des Tunisois notamment, à des fins thérapeutiques via les pratiques de processions rituelles. Aujourd'hui, les adeptes se font rares, les ari'fa (les chefs, médiateurs entre les humaines et les esprits. Les guérisseurs) risquent de disparaître car le processus de transmission entre générations ne fonctionne plus comme avant", a renchéri la réalisatrice du documentaire.
En effet, le stambeli est tenu par plusieurs ari'fa, détenteur chacun de sa propre école. Ce dernier transmet par la suite la clé à son descendant qui doit être initié dès l'enfance, or les nouvelles générations se détournent de ce chemin, précise Rim Mathlouthi.
Des différences et une richesse transmises par le documentaire qui dévoile l'autre face du stambeli, loin du folklorisme, souvent partiel: "Notre travail tend à donner à cet art sa place dans le patrimoine tunisien, le dénuder des clichés comme c'est le cas du diwan en Algérie ou le gnawa au Maroc, qui sont valorisés dans ces deux contrées et qui ont la même origine que le stambeli", a conclu Rim Mathlouthi.
Derrière les battements du gumbri, des percussions de la tabla, les cycles mélodiques des shquashiq et les déhanchements des femmes vibrant à ses rythmes; derrière cette image folklorique se cache un univers singulier, un culte, un patrimoine tunisien actuellement en péril, déplore Rim Mathlouthi, la réalisatrice de "Campaign For Stambeli Tradition", un documentaire inédit sur le stambeli en Tunisie, au HuffPost Tunisie.
Produit par Art solution et Merada production, le documentaire s'inscrit dans une tentative de répertorier cette musique méconnue dans le cadre de l'initiative "Drame, Diversité et Développement dans la région Afrique du Nord-Moyen Orient". Un projet financé par l'Union européenne à travers le programme MedCulture et la fondation Prince claus pour la culture et le développement. Le documentaire a été précédé d'un rapport dressant un état des lieux du stambeli rédigé par Valeria Menghelli.
"Pour faire immersion dans le monde du stambeli, il a fallu un travail de préparation au préalable car c'est un univers fermé. Il nous a fallu établir une certaine confiance pour que ses acteurs puissent témoigner. En peu de temps et grâce à l'effort considérable fourni par l'équipe technique, on a pu braver ces obstacles en obtenant un travail d'archivage inédit et esthétique", a affirmé Rim Mathlouthi.
"Campaign For Stambeli Tradition" transporte le spectateur dans un univers codé, façonné par des rites, et véhiculant une Histoire, celle de l'asservissement des esclaves noirs en Tunisie qui sont venus des contrées de l'Afrique subsahirienne.
"Vivant dans la périphérie de la médina, pour ne pas gêner les Tunisois de l'époque par leurs sonorités" explique Rim Mathlouthi, ils ont su garder leur héritage musical et spirituel dont le stambeli est le catalyseur, porté par les esprits d'Afrique noire et les saints musulmans d'Afrique et du moyen orient.
"Considérée comme une cure thérapeutique, le stambeli était en vogue en Tunisie, sollicité, par des Tunisois notamment, à des fins thérapeutiques via les pratiques de processions rituelles. Aujourd'hui, les adeptes se font rares, les ari'fa (les chefs, médiateurs entre les humaines et les esprits. Les guérisseurs) risquent de disparaître car le processus de transmission entre générations ne fonctionne plus comme avant", a renchéri la réalisatrice du documentaire.
En effet, le stambeli est tenu par plusieurs ari'fa, détenteur chacun de sa propre école. Ce dernier transmet par la suite la clé à son descendant qui doit être initié dès l'enfance, or les nouvelles générations se détournent de ce chemin, précise Rim Mathlouthi.
Cantonnés souvent dans leur environnent, certains des teneurs du stambeli ont choisi de sortir de l'ombre et de faire connaitre leur musique à un plus large public. Cela agace certains chefs de cette communauté qui considèrent cette démarche comme une déviation et une dénaturation de l'authenticité de cet art, a ajouté la réalisatrice.
Des différences et une richesse transmises par le documentaire qui dévoile l'autre face du stambeli, loin du folklorisme, souvent partiel: "Notre travail tend à donner à cet art sa place dans le patrimoine tunisien, le dénuder des clichés comme c'est le cas du diwan en Algérie ou le gnawa au Maroc, qui sont valorisés dans ces deux contrées et qui ont la même origine que le stambeli", a conclu Rim Mathlouthi.
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