SYRIE - Les Etats-Unis prendront des mesures unilatérales en Syrie si l'ONU ne parvient pas à répondre à l'attaque chimique présumée qui a fait 86 morts, dont 30 enfants, a prévenu ce mercredi 5 avril l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.
"Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d'action collective, il y a des moments dans la vie des Etats où nous sommes obligés d'agir nous-mêmes", a martelé Nikki Haley, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'attaque contre Khan Cheikhoun, petite ville de la province rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Nikki Haley s'est cependant bien gardée d'expliciter ce qu'elle entendait par une action unilatérale, même s'il s'agit là d'une des déclarations les plus fortes des Etats-Unis depuis longtemps sur le conflit syrien.
L'administration de Barack Obama s'était toujours refusée à agir militairement de manière unilatérale, privilégiant la voie des résolutions de l'ONU contre le régime syrien et une coalition internationale contre les jihadistes. Elle a toujours favorisé la recherche d'une solution politique au conflit en Syrie et non militaire.
L'administration de Donald Trump peine encore à présenter une stratégie claire sur la meilleure manière de mettre fin au conflit.
Le Conseil de sécurité de l'ONU était réuni mercredi en urgence pour débattre de cette attaque chimique présumée ayant fait 86 morts la veille en Syrie.
Des photos d'atrocités brandies
Au début de la réunion, Nikki Haley a fustigé la Russie pour n'avoir pas su tempérer son allié syrien, au lendemain d'une attaque chimique présumée qui a fait 86 morts, dont 30 enfants.
"Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie?", a lancé l'ambassadrice américaine, qui se fait remarquer ces derniers jours par des prises de positions tranchées sur la politique étrangère américaine par rapport au très discret secrétaire d'Etat Rex Tillerson.
"Si la Russie a l'influence qu'elle prétend avoir en Syrie, il faut qu'elle s'en serve", a tonné la représentante américaine en brandissant devant le Conseil de sécurité ce qu'elle a présenté comme étant deux photos de victimes de l'attaque chimique présumée de mardi.
Elle a encore demandé à Moscou de "mettre un terme à ces actes atroces". "Regardez ces photos", a imploré Nikki Haley.
Mais la Russie a jugé "inacceptable" en l'état le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni condamnant cette attaque, une nouvelle illustration des divisions entre Occidentaux et Moscou sur le dossier syrien. L'ambassadeur adjoint pour la Russie, Vladimir Safronkov, a jugé que la résolution avait été préparée à la hâte et n'était pas utile, mais il a accepté une éventuelle "enquête objective".
Trump offensif
Par ailleurs, Donald Trump a donné le même jour à la Maison Blanche une conférence de presse avec le roi Abdallah II de Jordanie (dont le pays fait partie de la coalition militaire combattant Daech en Irak et en Syrie).
Le Président américain a dénoncé une "attaque chimique atroce" en Syrie contre des "gens innocents, des femmes, des petites enfants et même de beaux petits bébés". "Leur mort fut un affront à l'humanité. Ces actes odieux par le régime Assad ne peuvent pas être tolérés", a martelé le Président américain, qui a également assuré que son "attitude vis-à-vis d'Assad avait changé".
Selon Trump, cette attaque chimique a "franchi de nombreuses lignes", en allusion à la fameuse "ligne rouge" que s'était fixée Barack Obama contre le régime syrien en cas de recours aux armes chimiques.
"Nous détruirons l'EI, et nous protégerons la civilisation, a-t-il ajouté. Nous n'avons pas le choix. Nous protégerons la civilisation."
Vives réactions partout dans le monde
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a lui désigné le "régime syrien" comme le "principal responsable des atrocités en Syrie", jugeant que "ceux qui le soutiennent (en) partagent la responsabilité".
L'Iran, autre soutien du régime de Bachar al-Assad, a "vigoureusement" condamné "toute utilisation d'armes chimiques quels que soient les responsables et les victimes".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est vivement pris à Bachar al-Assad, qu'il a qualifié d'"assassin" en lui imputant l'attaque.
"Atterré" par les "derniers événements en Syrie", le pape François a dénoncé "le massacre inacceptable" de mardi, "où ont été tuées des dizaines de personnes sans défense, parmi lesquelles tant d'enfants".
"Viser et tuer des civils avec ces méthodes interdites est considéré comme un crime majeur et un acte barbare", a de son côté affirmé le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
"Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d'action collective, il y a des moments dans la vie des Etats où nous sommes obligés d'agir nous-mêmes", a martelé Nikki Haley, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'attaque contre Khan Cheikhoun, petite ville de la province rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Nikki Haley s'est cependant bien gardée d'expliciter ce qu'elle entendait par une action unilatérale, même s'il s'agit là d'une des déclarations les plus fortes des Etats-Unis depuis longtemps sur le conflit syrien.
L'administration de Barack Obama s'était toujours refusée à agir militairement de manière unilatérale, privilégiant la voie des résolutions de l'ONU contre le régime syrien et une coalition internationale contre les jihadistes. Elle a toujours favorisé la recherche d'une solution politique au conflit en Syrie et non militaire.
L'administration de Donald Trump peine encore à présenter une stratégie claire sur la meilleure manière de mettre fin au conflit.
Le Conseil de sécurité de l'ONU était réuni mercredi en urgence pour débattre de cette attaque chimique présumée ayant fait 86 morts la veille en Syrie.
Des photos d'atrocités brandies
Au début de la réunion, Nikki Haley a fustigé la Russie pour n'avoir pas su tempérer son allié syrien, au lendemain d'une attaque chimique présumée qui a fait 86 morts, dont 30 enfants.
"Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie?", a lancé l'ambassadrice américaine, qui se fait remarquer ces derniers jours par des prises de positions tranchées sur la politique étrangère américaine par rapport au très discret secrétaire d'Etat Rex Tillerson.
"Si la Russie a l'influence qu'elle prétend avoir en Syrie, il faut qu'elle s'en serve", a tonné la représentante américaine en brandissant devant le Conseil de sécurité ce qu'elle a présenté comme étant deux photos de victimes de l'attaque chimique présumée de mardi.
Elle a encore demandé à Moscou de "mettre un terme à ces actes atroces". "Regardez ces photos", a imploré Nikki Haley.
Amb. Nikki Haley on children killed, injured in Syrian chemical attack: "We cannot close our eyes to those pictures" https://t.co/WogwKofEIA pic.twitter.com/rYSqRIp73d
— ABC News (@ABC) 5 avril 2017
Mais la Russie a jugé "inacceptable" en l'état le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni condamnant cette attaque, une nouvelle illustration des divisions entre Occidentaux et Moscou sur le dossier syrien. L'ambassadeur adjoint pour la Russie, Vladimir Safronkov, a jugé que la résolution avait été préparée à la hâte et n'était pas utile, mais il a accepté une éventuelle "enquête objective".
Trump offensif
Par ailleurs, Donald Trump a donné le même jour à la Maison Blanche une conférence de presse avec le roi Abdallah II de Jordanie (dont le pays fait partie de la coalition militaire combattant Daech en Irak et en Syrie).
Le Président américain a dénoncé une "attaque chimique atroce" en Syrie contre des "gens innocents, des femmes, des petites enfants et même de beaux petits bébés". "Leur mort fut un affront à l'humanité. Ces actes odieux par le régime Assad ne peuvent pas être tolérés", a martelé le Président américain, qui a également assuré que son "attitude vis-à-vis d'Assad avait changé".
Pres. Trump calls Syrian chemical attack "an affront to humanity": "These heinous actions by the Assad regime cannot be tolerated." pic.twitter.com/V2Dm9wmTYp
— ABC News (@ABC) 5 avril 2017
Selon Trump, cette attaque chimique a "franchi de nombreuses lignes", en allusion à la fameuse "ligne rouge" que s'était fixée Barack Obama contre le régime syrien en cas de recours aux armes chimiques.
"Nous détruirons l'EI, et nous protégerons la civilisation, a-t-il ajouté. Nous n'avons pas le choix. Nous protégerons la civilisation."
Vives réactions partout dans le monde
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a lui désigné le "régime syrien" comme le "principal responsable des atrocités en Syrie", jugeant que "ceux qui le soutiennent (en) partagent la responsabilité".
L'Iran, autre soutien du régime de Bachar al-Assad, a "vigoureusement" condamné "toute utilisation d'armes chimiques quels que soient les responsables et les victimes".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est vivement pris à Bachar al-Assad, qu'il a qualifié d'"assassin" en lui imputant l'attaque.
"Atterré" par les "derniers événements en Syrie", le pape François a dénoncé "le massacre inacceptable" de mardi, "où ont été tuées des dizaines de personnes sans défense, parmi lesquelles tant d'enfants".
"Viser et tuer des civils avec ces méthodes interdites est considéré comme un crime majeur et un acte barbare", a de son côté affirmé le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit.
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