INTERNATIONAL - Deux attentats à la bombe ont visé des églises coptes en Égypte ce dimanche 9 avril, dans la ville d'Alexandrie et dans la ville de Tanta, au nord du Caire, ont annoncé les médias d'État égyptiens. Le groupe jihadiste État islamique, dont la branche égyptienne avait récemment appelé à viser la communauté copte, a revendiqué les deux attaques.
La première explosion a eu lieu peu avant 10h dans l'église Mar Girgis (Saint-George) de Tanta, dans le delta du Nil, selon la télévision d'État. La seconde s'est déroulée aux alentours de 13h, à l'église Mar Morcos (Saint-Marc) d'Alexandrie. Ces deux attaques se produisent au moment où la communauté chrétienne s'apprête à célébrer la semaine sainte qui commence ce dimanche avec la fête des Rameaux.
Selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé égyptien, l'explosion de Tanta a fait au moins 27 morts et 78 blessés. L'explosion dans l'église d'Alexandrie a fait 11 morts et 35 blessés, a précisé le ministère.
Le pape copte Tawadros II assistait aux célébrations
Parlant au téléphone à la télévision Nile news, le gouverneur de Gharbiya le général Ahmad Deif a affirmé que la première explosion avait eu lieu "à l'intérieur de l'église" de Tanta. "L'explosion a eu lieu aux premiers rangs, près de l'autel, durant la messe", a précisé à l'AFP le général Tarek Atiya, adjoint du ministre de l'Intérieur en charge des médias.
Les services de sécurité ont ensuite ratissé la zone de l'église pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres engins explosifs à proximité, a affirmé le gouverneur. Selon lui, il n'y a pas encore d'informations sur la nature de l'attentat. "Soit une bombe a été placée dedans, soit quelqu'un s'est fait exploser", a-t-il indiqué.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le second attentat, à Alexandrie, avait été perpétré par un kamikaze muni d'une ceinture explosive. Il a tenté de pénétrer dans l'église Saint-Marc, où se trouvait le pape copte Tawadros II à l'occasion de la fête des Rameaux, mais les policiers l'en ont empêchés et il s'est alors fait exploser, a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Intérieur.
Un responsable de l'église copte a de son côté indiqué que le Pape était parti avant l'explosion. Il "se porte bien" et avait quitté l'église avant l'attentat, a aussi indiqué à l'AFP son secrétaire particulier, le père Angelos.
Daech a revendiqué les deux attaques, un peu plus d'une heure seulement après l'attentat d'Alexandrie. "Des équipes de l'État islamique ont mené les attaques contre deux églises, à Tanta et à Alexandrie", a indiqué Amaq, l'agence de propagande de l'EI, dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux.
Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a condamné l'attentat de Tanta, soulignant "la détermination de l'État à éradiquer de tels actes terroristes, et éliminer à la racine le terrorisme". Parallèlement, Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, a condamné "un attentat terroriste lâche".
La communauté copte déjà visée
Cette double attaque intervient quatre mois après une attaque qui avait fait une trentaine de morts dans une église copte du Caire, le 11 décembre 2016. L'attentat avait été menée par un kamikaze qui a fait exploser une ceinture explosive. En le revendiquant, l'EI avait affirmé sa détermination à continuer les attaques contre "tout infidèle ou apostat en Égypte et partout".
L'attaque du Caire a relancé les appels à durcir la lutte contre la mouvance jihadiste en Égypte, en particulier dans le Sinaï où elle a mené une série d'attaques sanglantes contre les forces de sécurité. La branche locale de l'EI avait revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire du sud du Sinaï.
Le premier avril, un policier a été tué et quinze personnes ont été blessées dans l'explosion d'une moto piégée devant un centre de formation de la police à Tanta. Par ailleurs, l'église Mar Girgis de Tanta avait indiqué fin mars sur sa page Facebook qu'un "objet suspect" avait été retrouvé devant le bâtiment et qu'une équipe de démineurs l'avait récupéré et transporté "dans un véhicule spécial".
La communauté copte n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis l'attaque suicide ayant fait plus d'une vingtaine de morts le 1er janvier 2011 à la sortie d'une église à Alexandrie, dans le nord de l'Égypte.
Les Coptes orthodoxes d'Égypte représentent la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient, constituant 10% des 92 millions d'Égyptiens, et l'une des plus anciennes. Ils se disent victimes de discriminations dans tout le pays de la part des autorités et de la majorité musulmane.
En août 2013, des partisans de l'ancien président, l'islamiste Mohamed Morsi, renversé par l'armée, avaient incendié des dizaines d'églises et de propriétés coptes après la répression policière qui a coûté la vie à des centaines de manifestants islamistes au Caire.
La première explosion a eu lieu peu avant 10h dans l'église Mar Girgis (Saint-George) de Tanta, dans le delta du Nil, selon la télévision d'État. La seconde s'est déroulée aux alentours de 13h, à l'église Mar Morcos (Saint-Marc) d'Alexandrie. Ces deux attaques se produisent au moment où la communauté chrétienne s'apprête à célébrer la semaine sainte qui commence ce dimanche avec la fête des Rameaux.
Selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé égyptien, l'explosion de Tanta a fait au moins 27 morts et 78 blessés. L'explosion dans l'église d'Alexandrie a fait 11 morts et 35 blessés, a précisé le ministère.
Le pape copte Tawadros II assistait aux célébrations
Parlant au téléphone à la télévision Nile news, le gouverneur de Gharbiya le général Ahmad Deif a affirmé que la première explosion avait eu lieu "à l'intérieur de l'église" de Tanta. "L'explosion a eu lieu aux premiers rangs, près de l'autel, durant la messe", a précisé à l'AFP le général Tarek Atiya, adjoint du ministre de l'Intérieur en charge des médias.
Les services de sécurité ont ensuite ratissé la zone de l'église pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres engins explosifs à proximité, a affirmé le gouverneur. Selon lui, il n'y a pas encore d'informations sur la nature de l'attentat. "Soit une bombe a été placée dedans, soit quelqu'un s'est fait exploser", a-t-il indiqué.
Comme au Caire il y a 4 mois, les habitants se rassemblent devant l'église dont les vitraux sont soufflés #Tanta pic.twitter.com/9rYHHQJ058
— François Hume-Ferka (@EfaSheef) 9 avril 2017
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le second attentat, à Alexandrie, avait été perpétré par un kamikaze muni d'une ceinture explosive. Il a tenté de pénétrer dans l'église Saint-Marc, où se trouvait le pape copte Tawadros II à l'occasion de la fête des Rameaux, mais les policiers l'en ont empêchés et il s'est alors fait exploser, a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Intérieur.
Un responsable de l'église copte a de son côté indiqué que le Pape était parti avant l'explosion. Il "se porte bien" et avait quitté l'église avant l'attentat, a aussi indiqué à l'AFP son secrétaire particulier, le père Angelos.
Daech a revendiqué les deux attaques, un peu plus d'une heure seulement après l'attentat d'Alexandrie. "Des équipes de l'État islamique ont mené les attaques contre deux églises, à Tanta et à Alexandrie", a indiqué Amaq, l'agence de propagande de l'EI, dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux.
#Egypte une source de l'Agence Amaq: l'#EI revendique l'attentat de la cathedrale Saint-Marc #Alexandrie et l'église Saint-Georges #Tanta pic.twitter.com/zWu1uP1lIP
— Gilles N. (@VegetaMoustache) 9 avril 2017
Le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a condamné l'attentat de Tanta, soulignant "la détermination de l'État à éradiquer de tels actes terroristes, et éliminer à la racine le terrorisme". Parallèlement, Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, a condamné "un attentat terroriste lâche".
La communauté copte déjà visée
Cette double attaque intervient quatre mois après une attaque qui avait fait une trentaine de morts dans une église copte du Caire, le 11 décembre 2016. L'attentat avait été menée par un kamikaze qui a fait exploser une ceinture explosive. En le revendiquant, l'EI avait affirmé sa détermination à continuer les attaques contre "tout infidèle ou apostat en Égypte et partout".
L'attaque du Caire a relancé les appels à durcir la lutte contre la mouvance jihadiste en Égypte, en particulier dans le Sinaï où elle a mené une série d'attaques sanglantes contre les forces de sécurité. La branche locale de l'EI avait revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire du sud du Sinaï.
Le premier avril, un policier a été tué et quinze personnes ont été blessées dans l'explosion d'une moto piégée devant un centre de formation de la police à Tanta. Par ailleurs, l'église Mar Girgis de Tanta avait indiqué fin mars sur sa page Facebook qu'un "objet suspect" avait été retrouvé devant le bâtiment et qu'une équipe de démineurs l'avait récupéré et transporté "dans un véhicule spécial".
La communauté copte n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis l'attaque suicide ayant fait plus d'une vingtaine de morts le 1er janvier 2011 à la sortie d'une église à Alexandrie, dans le nord de l'Égypte.
Les Coptes orthodoxes d'Égypte représentent la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient, constituant 10% des 92 millions d'Égyptiens, et l'une des plus anciennes. Ils se disent victimes de discriminations dans tout le pays de la part des autorités et de la majorité musulmane.
En août 2013, des partisans de l'ancien président, l'islamiste Mohamed Morsi, renversé par l'armée, avaient incendié des dizaines d'églises et de propriétés coptes après la répression policière qui a coûté la vie à des centaines de manifestants islamistes au Caire.
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