C'est le dimanche 9 avril qu'a eu lieu le Kids Fest tunisien sur les hauteurs de Sidi Bou Said. Une journée où le village de la banlieue nord de Tunis accueille des visiteurs dont beaucoup affluent par bus et par groupes venant des différentes régions du pays. Ce qui les réunit c'est une ambiance de fête et un ensemble d'activités autour de la culture. Différents ateliers sont mis en place dans l'espace public, mais aussi dans les galeries et dans les hôtels et restaurants.
Celle qui a lancé le Kids Fest, c'est Suzanne Prahl et cela s'est passé il y a 13 ans, à Sarajevo. Le festival visaient, à l'époque, à offrir aux enfants la culture de la joie, loin des affres de la guerre et de l'intolérance. Le HuffPost Tunisie l'a rencontrée pour revenir avec elle sur la particularité de ce festival désormais international qui s'impose en Tunisie.
Travaillant dans le cinéma en tant directrice de production puis à la télévision en Bosnie sur des émissions adressées aux enfants, Suzanne a pensé un jour à cesser le virtuel et à "faire rencontrer les gens". "Après une guerre on reconstruit des maisons mais cela ne sert à rien si on ne reconstruit pas les têtes. L'idée du Kids Fest m'est donc venue, après la guerre en Bosnie. Le but était que les enfants soient des moteurs de paix et cela est très vite devenu un succès, une sorte de woodstock, un bain de culture pour les enfants", explique-t-elle.
Avec le projet de faire des enfants des acteurs interculturels, le projet s'exporte en Tunisie. C'est l'ambassadeur d'Italie en Tunisie, en poste à Sarajevo par le passé, qui a été à l'origine du Kids Fest tunisien.
"J'ai suivi la révolution tunisienne à la télévision. Il m'a dit que le Kids Fest dont il était fan serait une idée géniale pour la Tunisie et il a commencé à m'aider dans l'aspect logistique."
Arrivée en Tunisie en 2013, Suzanne a rencontré des associations, des ministères, des écoles et a créé un réseau de 500 collaborateurs dont la plupart sont des bénévoles travaillant sur toute l'année autour d'un "main team" composé de 7 personnes majoritairement tunisiennes.
C'est à Carthage qu'a eu lieu la première édition de l'événement, en 2014. L'idée d'en faire une fête annuelle à Sidi Bou Said a été ensuite mise en place, à la demande du maire de ladite banlieue de Tunis.
Le festival qui se poursuit à Sarajevo a connu des éditions à Sofia, en Italie, à Bucarest et ira bientôt à Berlin.
"La Tunisie est un moteur pour cette réussite internationale. Elle a été le premier exemple qui a démontré que la formule que nous avons inventée est une formule globale qui peut marcher; que ce n'était pas spécifique à la période de guerre et post-guerre, mais un projet fait pour tout le monde. C'est grâce aux Tunisiens qu'on a établi cette preuve", commente Suzanne.
Et de poursuivre: "Pour l'Italie, c'est une Italienne mariée à un Tunisien qui a dit je veux cela chez moi; pour Bucarest aussi c'est un étudiant tunisien qui fait des études en Roumanie qui a dit j'emporte le Kids Fest avec moi dans mes bagages et pour l'Allemagne, un projet que je vais commencer cet été pour l'été d'après, c'est à travers un réseau de Tunisiens que cela se fera et je sais que je vais trouver des gens effervescents, avec beaucoup d'idées et de connexions qui vont accompagner ce projet. Je vais aller avec cette "Méditerranéité". L'image de la Tunisie n'est pas très appréciée à l'étranger et je veux aider à ce que l'étranger perçoive la vraie image de la Tunisie".
Quant au public ciblé, Suzanne explique que son événement annuel est une occasion de réunir les gens autour de la culture et de réunir les adultes autour des enfants.
"Les enfants n'ont pas assez accès à la culture; on les amène de temps à en temps à une pièce de théâtre, au musée, au cinéma mais ils n'ont jamais accès à un véritable buffet de culture où ils peuvent goûter à tout".
Son objectif: "montrer aux enfants que la culture est un moteur, pas uniquement pour eux mais aussi pour les parents, qu'ils soient citadins, illettrés ou venant du fin fond de la Tunisie".
"On nous dit des fois pourquoi ne pas aller dans les régions. Dans ce cas, l'enfant n'est pas dépaysé. Quel est l'effet sur sa psychologie s'il ne changer pas de cadre, à part que la journée en question est plus belle? Quand il vient à Sidi Bou Said, il voit quelque chose qu'il n'a jamais vue. Il se voit citoyen du monde, citoyen de Tunisie et se voit arriver en VIP, il peut rentrer dans des hôtels partenaires et vivre avec ses parents ou avec les enseignants qui l'accompagnent une journée où il est au centre de l'attention".
Entre activités manuelles, ateliers de lecture, séances de cinéma, danse et méditation, enfants et parents partagent une journée spéciale. Parmi les bénévoles, en fin de journée, règne une ambiance de fête mélancolique où se mêlent la joie d'avoir mené à terme leur mission à la tristesse de voir finir leur projet d'un an de travail, en attendant que naisse, de nouveau, la dynamique du Kids Fest tunisien de l'année suivante.
Celle qui a lancé le Kids Fest, c'est Suzanne Prahl et cela s'est passé il y a 13 ans, à Sarajevo. Le festival visaient, à l'époque, à offrir aux enfants la culture de la joie, loin des affres de la guerre et de l'intolérance. Le HuffPost Tunisie l'a rencontrée pour revenir avec elle sur la particularité de ce festival désormais international qui s'impose en Tunisie.
Travaillant dans le cinéma en tant directrice de production puis à la télévision en Bosnie sur des émissions adressées aux enfants, Suzanne a pensé un jour à cesser le virtuel et à "faire rencontrer les gens". "Après une guerre on reconstruit des maisons mais cela ne sert à rien si on ne reconstruit pas les têtes. L'idée du Kids Fest m'est donc venue, après la guerre en Bosnie. Le but était que les enfants soient des moteurs de paix et cela est très vite devenu un succès, une sorte de woodstock, un bain de culture pour les enfants", explique-t-elle.
Avec le projet de faire des enfants des acteurs interculturels, le projet s'exporte en Tunisie. C'est l'ambassadeur d'Italie en Tunisie, en poste à Sarajevo par le passé, qui a été à l'origine du Kids Fest tunisien.
"J'ai suivi la révolution tunisienne à la télévision. Il m'a dit que le Kids Fest dont il était fan serait une idée géniale pour la Tunisie et il a commencé à m'aider dans l'aspect logistique."
Arrivée en Tunisie en 2013, Suzanne a rencontré des associations, des ministères, des écoles et a créé un réseau de 500 collaborateurs dont la plupart sont des bénévoles travaillant sur toute l'année autour d'un "main team" composé de 7 personnes majoritairement tunisiennes.
C'est à Carthage qu'a eu lieu la première édition de l'événement, en 2014. L'idée d'en faire une fête annuelle à Sidi Bou Said a été ensuite mise en place, à la demande du maire de ladite banlieue de Tunis.
Le festival qui se poursuit à Sarajevo a connu des éditions à Sofia, en Italie, à Bucarest et ira bientôt à Berlin.
"La Tunisie est un moteur pour cette réussite internationale. Elle a été le premier exemple qui a démontré que la formule que nous avons inventée est une formule globale qui peut marcher; que ce n'était pas spécifique à la période de guerre et post-guerre, mais un projet fait pour tout le monde. C'est grâce aux Tunisiens qu'on a établi cette preuve", commente Suzanne.
Et de poursuivre: "Pour l'Italie, c'est une Italienne mariée à un Tunisien qui a dit je veux cela chez moi; pour Bucarest aussi c'est un étudiant tunisien qui fait des études en Roumanie qui a dit j'emporte le Kids Fest avec moi dans mes bagages et pour l'Allemagne, un projet que je vais commencer cet été pour l'été d'après, c'est à travers un réseau de Tunisiens que cela se fera et je sais que je vais trouver des gens effervescents, avec beaucoup d'idées et de connexions qui vont accompagner ce projet. Je vais aller avec cette "Méditerranéité". L'image de la Tunisie n'est pas très appréciée à l'étranger et je veux aider à ce que l'étranger perçoive la vraie image de la Tunisie".
Quant au public ciblé, Suzanne explique que son événement annuel est une occasion de réunir les gens autour de la culture et de réunir les adultes autour des enfants.
"Les enfants n'ont pas assez accès à la culture; on les amène de temps à en temps à une pièce de théâtre, au musée, au cinéma mais ils n'ont jamais accès à un véritable buffet de culture où ils peuvent goûter à tout".
Son objectif: "montrer aux enfants que la culture est un moteur, pas uniquement pour eux mais aussi pour les parents, qu'ils soient citadins, illettrés ou venant du fin fond de la Tunisie".
"On nous dit des fois pourquoi ne pas aller dans les régions. Dans ce cas, l'enfant n'est pas dépaysé. Quel est l'effet sur sa psychologie s'il ne changer pas de cadre, à part que la journée en question est plus belle? Quand il vient à Sidi Bou Said, il voit quelque chose qu'il n'a jamais vue. Il se voit citoyen du monde, citoyen de Tunisie et se voit arriver en VIP, il peut rentrer dans des hôtels partenaires et vivre avec ses parents ou avec les enseignants qui l'accompagnent une journée où il est au centre de l'attention".
Entre activités manuelles, ateliers de lecture, séances de cinéma, danse et méditation, enfants et parents partagent une journée spéciale. Parmi les bénévoles, en fin de journée, règne une ambiance de fête mélancolique où se mêlent la joie d'avoir mené à terme leur mission à la tristesse de voir finir leur projet d'un an de travail, en attendant que naisse, de nouveau, la dynamique du Kids Fest tunisien de l'année suivante.
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