En grève depuis plusieurs jours, les étudiants en droit seront rejoints, aujourd'hui, par ceux des autres universités pour une grève générale annoncée par l'UGET, le principal syndicat étudiant et ce afin de dénoncer des "violences policières" qui ont eu lieu mardi lors d'une manifestation des étudiants en droit à La Kasbah.
Cette décision est le résultat d'une série d’événements qui ont éclaté après que le ministère de la Justice et la présidence du gouvernement ont émis un décret (345) selon lequel seuls les étudiants titulaires d’un master peuvent passer le concours national pour accéder à l'Institut Supérieur de la Magistrature (ISM).
Invité sur le plateau de l'émission 24/7 sur El Hiwar Ettounsi, le ministre de la Justice explique les raisons qui l'ont poussé à prendre ce décret: "Ce gouvernement a été fait pour faire des réformes (...) et dans quand on réforme, il y aura toujours des mécontents car cela touchera à l'ordre établi et donc à des intérêts" a-t-il commenté.
"Avant de prendre ce décret on a fait un diagnostic et on a consulté une majorité de juges (...) d'avocats, de professeurs universitaires. Aujourd'hui quand le juge commence à travailler juste après avoir quitté l'Institut (Supérieur de la Magistrature), il peut ordonner la peine de mort, il juge dans le domaine fiscal où il peut mettre en faillite des sociétés, il juge en matière foncière où il y a la désappropriation... Il est donc nécessaire que la formation soit d'un niveau exceptionnel" indique-t-il.
"Par ailleurs, concernant la sélection, si celle-ci se fait sur une base (d'étudiants) qui est large, ce ne sera plus une sélection, elle pourra même encourager aux pistons. La sélection doit être basée sur le mérite" ajoute-t-il.
Le but de cette réforme, affirme le ministre de la Justice, est donc "d'améliorer le niveau, de l'élever" indiquant que pour pouvoir être juge administratif ou juge financier, il faut avoir un Master voire même un doctorat pour ce dernier.
Par ailleurs selon Ghazi Jeribi, le classement administratif des juges pour problème. Ainsi les juges administratifs et financiers sont classés dans la catégorie A1, alors que les juges judiciaires sont dans la catégorie A2: "On a donc des juges de première zone qui sont les juges administratifs et financiers, et des juges de seconde zone", d'où cette réforme qui classe l'ensemble des juges sur un même niveau: "Nous ne pouvons pas avoir des juges d'un niveau inférieur à d'autres, ni des juges d'un niveau supérieur" a-t-il indiqué.
Concernant la grève des étudiants en Droit et réagissant aux propos d'un étudiant se plaignant qu'il ne pourra pas passer le concours lui, qui est inscrit en licence, le ministre de la Justice rappelle que le décret gouvernement n°345 ne s'appliquera pas à ceux qui ont obtenu une licence avant l'entrée en vigueur du décret, ni à ceux qui sont à l'entrée en vigueur de celui-ci sont inscrits en licence: "cela va s'appliquer aux nouveaux étudiants, qui au jour d'aujourd'hui ne sont pas encore étudiants, mais lycéens".
Revenant sur la proposition des doyens de facultés et de certains professeurs de suspendre ce décret, Ghazi Jeribi affirme ne pas la comprendre: "Dans le vocabulaire juridique, nous n'avons pas de concept juridique appelé 'suspension'. Un texte de loi est soit en vigueur, soit abrogé ou a été réformé. Maintenant si on parle du terme dans son sens courant, nous y avons répondu favorablement, le gouvernement y a répondu favorablement et cela a été annoncé officiellement et nous sommes juste dans l'attente de la publication de celui-ci dans les jours à venir" a-t-il renchéri.
"Je m'adresse à tous les étudiants en Droit, ce décret ne vous concerne pas. Et si vous voulez faire un recours contre celui-ci devant le tribunal administratif, vous n'aurez pas d'intérêt à le faire. Le Tribunal vous dira d'ailleurs que vous n'aurez pas intérêt à agir parce que vous n'êtes pas concernés par celui-ci".
Cette décision est le résultat d'une série d’événements qui ont éclaté après que le ministère de la Justice et la présidence du gouvernement ont émis un décret (345) selon lequel seuls les étudiants titulaires d’un master peuvent passer le concours national pour accéder à l'Institut Supérieur de la Magistrature (ISM).
Invité sur le plateau de l'émission 24/7 sur El Hiwar Ettounsi, le ministre de la Justice explique les raisons qui l'ont poussé à prendre ce décret: "Ce gouvernement a été fait pour faire des réformes (...) et dans quand on réforme, il y aura toujours des mécontents car cela touchera à l'ordre établi et donc à des intérêts" a-t-il commenté.
"Avant de prendre ce décret on a fait un diagnostic et on a consulté une majorité de juges (...) d'avocats, de professeurs universitaires. Aujourd'hui quand le juge commence à travailler juste après avoir quitté l'Institut (Supérieur de la Magistrature), il peut ordonner la peine de mort, il juge dans le domaine fiscal où il peut mettre en faillite des sociétés, il juge en matière foncière où il y a la désappropriation... Il est donc nécessaire que la formation soit d'un niveau exceptionnel" indique-t-il.
"Par ailleurs, concernant la sélection, si celle-ci se fait sur une base (d'étudiants) qui est large, ce ne sera plus une sélection, elle pourra même encourager aux pistons. La sélection doit être basée sur le mérite" ajoute-t-il.
Le but de cette réforme, affirme le ministre de la Justice, est donc "d'améliorer le niveau, de l'élever" indiquant que pour pouvoir être juge administratif ou juge financier, il faut avoir un Master voire même un doctorat pour ce dernier.
Par ailleurs selon Ghazi Jeribi, le classement administratif des juges pour problème. Ainsi les juges administratifs et financiers sont classés dans la catégorie A1, alors que les juges judiciaires sont dans la catégorie A2: "On a donc des juges de première zone qui sont les juges administratifs et financiers, et des juges de seconde zone", d'où cette réforme qui classe l'ensemble des juges sur un même niveau: "Nous ne pouvons pas avoir des juges d'un niveau inférieur à d'autres, ni des juges d'un niveau supérieur" a-t-il indiqué.
Concernant la grève des étudiants en Droit et réagissant aux propos d'un étudiant se plaignant qu'il ne pourra pas passer le concours lui, qui est inscrit en licence, le ministre de la Justice rappelle que le décret gouvernement n°345 ne s'appliquera pas à ceux qui ont obtenu une licence avant l'entrée en vigueur du décret, ni à ceux qui sont à l'entrée en vigueur de celui-ci sont inscrits en licence: "cela va s'appliquer aux nouveaux étudiants, qui au jour d'aujourd'hui ne sont pas encore étudiants, mais lycéens".
Revenant sur la proposition des doyens de facultés et de certains professeurs de suspendre ce décret, Ghazi Jeribi affirme ne pas la comprendre: "Dans le vocabulaire juridique, nous n'avons pas de concept juridique appelé 'suspension'. Un texte de loi est soit en vigueur, soit abrogé ou a été réformé. Maintenant si on parle du terme dans son sens courant, nous y avons répondu favorablement, le gouvernement y a répondu favorablement et cela a été annoncé officiellement et nous sommes juste dans l'attente de la publication de celui-ci dans les jours à venir" a-t-il renchéri.
"Je m'adresse à tous les étudiants en Droit, ce décret ne vous concerne pas. Et si vous voulez faire un recours contre celui-ci devant le tribunal administratif, vous n'aurez pas d'intérêt à le faire. Le Tribunal vous dira d'ailleurs que vous n'aurez pas intérêt à agir parce que vous n'êtes pas concernés par celui-ci".
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.