Le site The New Arab a publié en début de semaine un article indiquant la finalisation du plan de développement du "Centre de fusionnement du renseignement" en Tunisie, comme l'avait annoncé l'OTAN en juillet dernier.
Selon The New Arab, depuis l'annonce faite en juillet dernier par l'OTAN, les rencontres se sont multipliées entre "des membres du gouvernement tunisien et des représentants de l'OTAN en marge de négociations de haut niveau pour la création du nouveau centre de renseignement centralisé". Parmi ces membres, Farhat Horchani ministre de la Défense, le chef d'état-major de l'armée Ismail Fathalli du côté tunisien et Jonathan Parish (sous-secrétaire général adjoint de l’Otan), Jens Stoltenberg et Alejandro Alvargonzález (secrétaire général adjoint de l’OTAN chargé des affaires politiques et de la politique de sécurité) du côté de l'OTAN.
Selon les documents que le média a eu à sa disposition, ce centre de renseignement sera divisé en plusieurs sections, chacune chargé d'un travail de collecte de renseignements bien distinct:
-D'abord une section "Intelligence géographique", composée de trois départements et chargé de fournir des données topographiques, météorologiques et de transport pour aider aux interventions militaires.
-Une section "Intelligence technologique" qui accueillera des unités scientifiques spécialisées, notamment en électronique, aux télécommunications, au guidage de missiles ainsi qu'aux attaques biologiques, chimiques et atomiques.
- Une section "Intelligence tactique" chargée la collecte d'informations sur les forces ennemies dans différentes régions et surtout celles des groupes terroristes.
-Une section "Intelligence stratégique" qui a aussi pour but la collecte et le rassemblement d'informations militaires et sécuritaires, de les analyser, et de les diffuser aux organes étatiques concernés.
-Une section "Intelligence préventive", chargée du contre-espionnage et des activités de renseignement étranger en Tunisie.
Et enfin deux sections, l'une "Politique" et l'autre "Économique" chargées qui sont "axées sur les activités politiques, commerciales et financières des acteurs économiques influents à travers le pays" affirme The New Arab.
Une annonce qui avait fait polémique
Réunis le 09 juillet 2016, les dirigeants des pays de l'OTAN avaient pris un ensemble de mesures "visant à projeter la stabilité au-delà des frontières de l’Alliance" avait alors affirmé un communiqué publié en marge de cette réunion.
Parmi ces décisions, un plan de création d'un "centre de fusionnement du renseignement" en Tunisie avait affirmé M. Stoltenberg, Secrétaire Général de l'organisation, mais aussi l'idée de "fournir un soutien aux forces d'opérations spéciales tunisiennes", sans mettre en avant les modalités d'exécution de ce plan.
Si cela a créé un tollé en Tunisie, les autorités avaient rapidement nié ce fait, obligeant l'OTAN à changer sa communication indiquant n'avoir qu'un rôle consultatif " l’OTAN conseille les autorités tunisiennes pour la mise en place d’un centre tunisien de fusionnement du renseignement" avait affirmé un communiqué de l'OTAN publié le 14 juillet.
Même son de cloche du côté du ministère de la Défense tunisien qui avait indiqué que l'État tunisien dispose de son propre centre de fusionnement du renseignement, créé dans le cadre de la restructuration des services de renseignements.
D'ailleurs la création d'un nouveau centre de renseignement a été adopté par le Conseil national de sécurité tunisien le 30 décembre 2016, comme le mentionne le JORT du mois de janvier 2017.
Une coopération importante entre la Tunisie et l'OTAN
La Tunisie, qui a adhéré au Dialogue méditerranéen de l’OTAN en 1994, est un partenaire de longue date de l’Alliance.
En 2015, la Tunisie est devenue un pays "allié majeur non membre de l'OTAN", qui permet aux pays concernés d'avoir accès à une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis, notamment dans le développement et l'achat d'armements.
Ces dernières années, des navires OTAN ont régulièrement fait escale dans des ports en Tunisie ce qui a, à plusieurs reprises, amené la marine tunisienne et les forces navales de divers pays de l’OTAN à se livrer à des exercices conjoints.
L'achèvement de centre de renseignement sera probablement une étape supplémentaire dans la coopération entre la Tunisie et l'OTAN mais aussi dans la présence de cette dernière dans la région.
Si les autorités tunisiennes nient que ce centre sera une base opérationnelle de l'OTAN, certaines questions se posent: Quid du commandement de ce centre? Qui en aura le contrôle effectif? Servira-t-il aussi d'unité de renseignement à l'OTAN?
Selon The New Arab, depuis l'annonce faite en juillet dernier par l'OTAN, les rencontres se sont multipliées entre "des membres du gouvernement tunisien et des représentants de l'OTAN en marge de négociations de haut niveau pour la création du nouveau centre de renseignement centralisé". Parmi ces membres, Farhat Horchani ministre de la Défense, le chef d'état-major de l'armée Ismail Fathalli du côté tunisien et Jonathan Parish (sous-secrétaire général adjoint de l’Otan), Jens Stoltenberg et Alejandro Alvargonzález (secrétaire général adjoint de l’OTAN chargé des affaires politiques et de la politique de sécurité) du côté de l'OTAN.
Selon les documents que le média a eu à sa disposition, ce centre de renseignement sera divisé en plusieurs sections, chacune chargé d'un travail de collecte de renseignements bien distinct:
-D'abord une section "Intelligence géographique", composée de trois départements et chargé de fournir des données topographiques, météorologiques et de transport pour aider aux interventions militaires.
-Une section "Intelligence technologique" qui accueillera des unités scientifiques spécialisées, notamment en électronique, aux télécommunications, au guidage de missiles ainsi qu'aux attaques biologiques, chimiques et atomiques.
- Une section "Intelligence tactique" chargée la collecte d'informations sur les forces ennemies dans différentes régions et surtout celles des groupes terroristes.
-Une section "Intelligence stratégique" qui a aussi pour but la collecte et le rassemblement d'informations militaires et sécuritaires, de les analyser, et de les diffuser aux organes étatiques concernés.
-Une section "Intelligence préventive", chargée du contre-espionnage et des activités de renseignement étranger en Tunisie.
Et enfin deux sections, l'une "Politique" et l'autre "Économique" chargées qui sont "axées sur les activités politiques, commerciales et financières des acteurs économiques influents à travers le pays" affirme The New Arab.
Une annonce qui avait fait polémique
Réunis le 09 juillet 2016, les dirigeants des pays de l'OTAN avaient pris un ensemble de mesures "visant à projeter la stabilité au-delà des frontières de l’Alliance" avait alors affirmé un communiqué publié en marge de cette réunion.
Parmi ces décisions, un plan de création d'un "centre de fusionnement du renseignement" en Tunisie avait affirmé M. Stoltenberg, Secrétaire Général de l'organisation, mais aussi l'idée de "fournir un soutien aux forces d'opérations spéciales tunisiennes", sans mettre en avant les modalités d'exécution de ce plan.
Si cela a créé un tollé en Tunisie, les autorités avaient rapidement nié ce fait, obligeant l'OTAN à changer sa communication indiquant n'avoir qu'un rôle consultatif " l’OTAN conseille les autorités tunisiennes pour la mise en place d’un centre tunisien de fusionnement du renseignement" avait affirmé un communiqué de l'OTAN publié le 14 juillet.
Même son de cloche du côté du ministère de la Défense tunisien qui avait indiqué que l'État tunisien dispose de son propre centre de fusionnement du renseignement, créé dans le cadre de la restructuration des services de renseignements.
D'ailleurs la création d'un nouveau centre de renseignement a été adopté par le Conseil national de sécurité tunisien le 30 décembre 2016, comme le mentionne le JORT du mois de janvier 2017.
Une coopération importante entre la Tunisie et l'OTAN
La Tunisie, qui a adhéré au Dialogue méditerranéen de l’OTAN en 1994, est un partenaire de longue date de l’Alliance.
En 2015, la Tunisie est devenue un pays "allié majeur non membre de l'OTAN", qui permet aux pays concernés d'avoir accès à une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis, notamment dans le développement et l'achat d'armements.
Ces dernières années, des navires OTAN ont régulièrement fait escale dans des ports en Tunisie ce qui a, à plusieurs reprises, amené la marine tunisienne et les forces navales de divers pays de l’OTAN à se livrer à des exercices conjoints.
L'achèvement de centre de renseignement sera probablement une étape supplémentaire dans la coopération entre la Tunisie et l'OTAN mais aussi dans la présence de cette dernière dans la région.
Si les autorités tunisiennes nient que ce centre sera une base opérationnelle de l'OTAN, certaines questions se posent: Quid du commandement de ce centre? Qui en aura le contrôle effectif? Servira-t-il aussi d'unité de renseignement à l'OTAN?
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