Faouzia Charfi a été l’invitée de la 4e session du Salon International du Livre de Sousse qui s’est clôturé dimanche, pour présenter son dernier essai “Sacrées questions… Pour un islam d’aujourd’hui”, édité en janvier 2017 aux Editions Odile Jacob.
L’auteure a donné le ton d’entrée en résumant en quelques phrases l’essentiel de son livre “J’ai senti le besoin d’écrire cet essai en voyant les acquis de la modernité menacés. Des acquis que j’espère effectifs et irréversibles et non pas comme des slogans creux, vidés de tout sens. Et ce n’est pas par hasard que j’ai senti le besoin de parler d’Histoire, de culture et de Bourguiba… “.
Abordant le thème de la culture, Faouzia Charfi a évoqué sa récente visite au Musée Archéologique de Sousse ” Je viens de visiter le Musée archéologique de Sousse qui est d’une splendeur magnifique avec ses mosaïques romaines et ses différentes pièces inestimables qui témoignent de l’histoire millénaire et multiculturelle de notre pays. Ce que j’aimerai bien c’est de s’interroger, des deux côtés de la Méditerranée, sur le patrimoine culturel universel et particulièrement de cette Méditerranée qui nous a nourris. ”
Elle évoque par la suite le philosophe et historien médiéviste, Alain de libera ” L’Europe aussi a oublié l’histoire de ces ancêtres “. Avant de poursuivre ” En parlant des origines de l’Europe, l’Europe a oublié qu’elle s’est nourrie d’un héritage culturel musulman extraordinaire.
Elle s’est nourrie d’Averroès, d’Ibn Khaldoun… Je trouve très intéressant de poursuivre l’idée d’Alain de Libera au sujet de l’héritage oublié qui est en fait oublié des deux côtés. L’Europe oublie l’héritage culturel musulman et les Musulmans oublient l’héritage grec ”
Faouzia Charfi a parlé par la suite de l’Histoire et de la culture comme bouclier et remède aux dérives ” Moi en tant que scientifique, parler d’histoire et de culture en général – et celles de notre pays en particulier – est quelque chose de fondamental. Et face à ceux qui veulent nous faire oublier notre Histoire et notre culture, la meilleure réponse est de se nourrir de ce patrimoine riche et séculaire “.
L’écrivain a essayé d’expliquer sa démarche de pensée ” Dans cet essai, je suis revenue aux sources et je me suis plongée dans la lecture des penseurs arabes que ce soit des juristes, des islamologues ou des historiens. “. Avant d’ajouter ” Ce livre est le résultat de cette démarche.
Avec force et conviction et en s’appuyant sur le modèle qui s’élabore douloureusement en Tunisie et sur mon expérience personnelle en tant que femme scientifique de culture musulmane, je montre qu’Islam et modernité ne sont pas incompatibles et qu’une mise en phase est possible sur le droit, sur le statut des femmes et le voile, sur la relation de la religion avec la science et l’art… ”
Il est à rappeler que Faouzia Charfi est physicienne et professeure à l’Université de Tunis. Elle avait occupé le poste de secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur dans le gouvernement provisoire de janvier 2011, avant de démissionner peu après pour reprendre sa liberté de parole et d’action. Elle est l’auteur de ” La Science voilée “, également publié chez Odile Jacob.
L’auteure a donné le ton d’entrée en résumant en quelques phrases l’essentiel de son livre “J’ai senti le besoin d’écrire cet essai en voyant les acquis de la modernité menacés. Des acquis que j’espère effectifs et irréversibles et non pas comme des slogans creux, vidés de tout sens. Et ce n’est pas par hasard que j’ai senti le besoin de parler d’Histoire, de culture et de Bourguiba… “.
Abordant le thème de la culture, Faouzia Charfi a évoqué sa récente visite au Musée Archéologique de Sousse ” Je viens de visiter le Musée archéologique de Sousse qui est d’une splendeur magnifique avec ses mosaïques romaines et ses différentes pièces inestimables qui témoignent de l’histoire millénaire et multiculturelle de notre pays. Ce que j’aimerai bien c’est de s’interroger, des deux côtés de la Méditerranée, sur le patrimoine culturel universel et particulièrement de cette Méditerranée qui nous a nourris. ”
Elle évoque par la suite le philosophe et historien médiéviste, Alain de libera ” L’Europe aussi a oublié l’histoire de ces ancêtres “. Avant de poursuivre ” En parlant des origines de l’Europe, l’Europe a oublié qu’elle s’est nourrie d’un héritage culturel musulman extraordinaire.
Elle s’est nourrie d’Averroès, d’Ibn Khaldoun… Je trouve très intéressant de poursuivre l’idée d’Alain de Libera au sujet de l’héritage oublié qui est en fait oublié des deux côtés. L’Europe oublie l’héritage culturel musulman et les Musulmans oublient l’héritage grec ”
Faouzia Charfi a parlé par la suite de l’Histoire et de la culture comme bouclier et remède aux dérives ” Moi en tant que scientifique, parler d’histoire et de culture en général – et celles de notre pays en particulier – est quelque chose de fondamental. Et face à ceux qui veulent nous faire oublier notre Histoire et notre culture, la meilleure réponse est de se nourrir de ce patrimoine riche et séculaire “.
L’écrivain a essayé d’expliquer sa démarche de pensée ” Dans cet essai, je suis revenue aux sources et je me suis plongée dans la lecture des penseurs arabes que ce soit des juristes, des islamologues ou des historiens. “. Avant d’ajouter ” Ce livre est le résultat de cette démarche.
Avec force et conviction et en s’appuyant sur le modèle qui s’élabore douloureusement en Tunisie et sur mon expérience personnelle en tant que femme scientifique de culture musulmane, je montre qu’Islam et modernité ne sont pas incompatibles et qu’une mise en phase est possible sur le droit, sur le statut des femmes et le voile, sur la relation de la religion avec la science et l’art… ”
Il est à rappeler que Faouzia Charfi est physicienne et professeure à l’Université de Tunis. Elle avait occupé le poste de secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur dans le gouvernement provisoire de janvier 2011, avant de démissionner peu après pour reprendre sa liberté de parole et d’action. Elle est l’auteur de ” La Science voilée “, également publié chez Odile Jacob.
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