Le ministère de l’Intérieur a démantelé, en 2016, 245 cellules terroristes et présenté 537 personnes devant la justice, a annoncé, vendredi, le ministre de l’Intérieur, Hedi Majdoub.
Lors de son audition par la Commission d’enquête parlementaire sur les filières d’envoi de “djihadistes” dans les zones de conflit, le ministre a indiqué que ce chiffre a augmenté depuis 2013. En effet, le ministère a démantelé une centaine de cellules en 2013, 131 en 2014 et 197 en 2015. En 2013, 339 personnes ont, également, comparu devant la justice.
Selon le ministre de l’Intérieur, les enquêtes du ministère ont recensé 3000 Tunisiens actifs dans les zones de conflit, dont 60% en Syrie et 30% en Libye. La majorité de ces personnes sont des hommes (96%). “Le nombre d’individus de retour des zones de conflit s’élève à 800 personnes. Quelque 760 autres tunisiens ont trouvé la mort dans ces zones”, a indiqué Majdoub.
Selon lui, le nombre de personnes de retour des zones de conflit est aux alentours de 800, dont 190 en détention, 137 en garde à vue, 150 assignées à résidence et 55 ont été neutralisées lors des événements de Ben Guerdane. Les autres sont maintenus en liberté sous surveillance sécuritaire, a souligné Majdoub.
Le ministre a, en outre, souligné que 27 371 personnes suspectées de vouloir se déplacer vers les zones de conflit ont été interdites de voyager depuis 2013.
Des circuits officiels et un financement varié
Pour se déplacer vers les zones de conflit, ces personnes suivent deux circuits officiels et non officiels. Les circuits officiels se divisent en des circuits traditionnels, comme le passage par la Libye vers la Turquie et les nouveaux circuits comme le passage à travers l’Algérie, le Maroc ou la France.
Les circuits illégaux passent, quant à eux, par les frontière tuniso-libyennes vers la Turquie et la Syrie avec des passeports falsifiés.
En Tunisie, les personnes sont recrutées soit de manière directe, dans les mosquées par exemple, soit de manière indirecte à travers les réseaux sociaux, à indiqué le ministre.
Au sujet du financement des opérations de recrutement, les investigations montrent que les sources principales de financement sont les dons collectés principalement devant les mosquées, les associations suspectes, les organisations internationales impliquées, des personnes aisées soutenant le mouvement et l’argent collecté auprès de leurs sites d’internet.
En réponse à certains députés qui ont revendiqué d’enquêter sur les associations, voire personnalité politiques impliquées dans le financement de ces réseaux de recrutement et d’envoi de jeunes, Hedi Majdoub a affirmé que le ministère a suspendu l’activité de plusieurs associations.
Des passeports infalsifiables …
Sur la question de falsification des passeports, certains députés ont souligné l’importance de démanteler les réseaux de falsification et d’ouvrir des enquêtes pour définir les responsables, au sein de l’administration, qui attribuent des passeports aux personnes suspectes ou interdites de voyager.
Dans sa réponse, Hedi Majdoub a indiqué, pour sa part, que les passeports tunisiens ne sont pas falsifiables. “Et si jamais, il y a une falsification elle est facilement détectable au niveau des passages douaniers”, a-t-il ajouté, soulignant que tout Tunisien a le droit d’obtenir un passeport et nul ne peut l’empêcher d’en avoir un.
Les députés ont, pour leur part, soulevé les problèmes que posent la fermeture de la représentation consulaire tunisienne en Libye, soulignant la nécessité d’enquêter sur le consul de Tunisie en Libye, pendant la gouvernance de la Troika. Selon eux, ce dernier est suspecté d’avoir facilité l’accès des terroristes tunisiens en Libye.
La procédure S17 : une procédure conflictuelle
Interrogé sur la procédure S17, le ministre de l’Intérieur a affirmé que cette procédure “est pour le moment le seul moyen capable de réduire le taux de départ des personnes suspectes vers les zones de conflit”.
Cette procédure a été adoptée pour la première fois en 2012 à travers l’implantation de cellules sur les frontières, principalement sur les frontières libyennes et vers la Turquie.
“Nous nous sommes rendus compte que les terroristes passent également par les pays européens avec des visas officiels”, a indiqué le responsable de la direction des frontières et des étrangers au sein du ministère de l’Intérieur.
“Nous adoptons cette procédure chaque fois que nous recevons des réclamations sur des suspicions de voyage vers des zones de conflit”, a-t-il ajouté.
Le responsable a rappelé que 8000 personnes ont été empêchées de voyager en 2012.
Bientôt, une plateforme numérique des personnes impliquées
Le ministère de l’Intérieur se penche actuellement sur la mise en place d’une plateforme numérique des personnes impliquées dans les affaires liées au terrorisme.
“Il s’agit d’une plateforme recensant les personnes impliquées avec tous les détails nécessaires. Les listes seront classées par tranche d’âge, par région… “, a expliqué la directrice générale des études juridiques auprès du ministère de l’Intérieur, soulignant que cette plateforme regroupera les affaires enregistrées et non pas les affaires en cours.
La présidente de la Commission, Leila Chettaoui, a affirmé, dans une déclaration accordée à la TAP, que la commission auditionnera prochainement des cadres de la garde nationale, du ministère de l’Intérieur et des familles de personnes ayant rejoint les zones de conflit.
Lors de son audition par la Commission d’enquête parlementaire sur les filières d’envoi de “djihadistes” dans les zones de conflit, le ministre a indiqué que ce chiffre a augmenté depuis 2013. En effet, le ministère a démantelé une centaine de cellules en 2013, 131 en 2014 et 197 en 2015. En 2013, 339 personnes ont, également, comparu devant la justice.
Selon le ministre de l’Intérieur, les enquêtes du ministère ont recensé 3000 Tunisiens actifs dans les zones de conflit, dont 60% en Syrie et 30% en Libye. La majorité de ces personnes sont des hommes (96%). “Le nombre d’individus de retour des zones de conflit s’élève à 800 personnes. Quelque 760 autres tunisiens ont trouvé la mort dans ces zones”, a indiqué Majdoub.
Selon lui, le nombre de personnes de retour des zones de conflit est aux alentours de 800, dont 190 en détention, 137 en garde à vue, 150 assignées à résidence et 55 ont été neutralisées lors des événements de Ben Guerdane. Les autres sont maintenus en liberté sous surveillance sécuritaire, a souligné Majdoub.
Le ministre a, en outre, souligné que 27 371 personnes suspectées de vouloir se déplacer vers les zones de conflit ont été interdites de voyager depuis 2013.
Des circuits officiels et un financement varié
Pour se déplacer vers les zones de conflit, ces personnes suivent deux circuits officiels et non officiels. Les circuits officiels se divisent en des circuits traditionnels, comme le passage par la Libye vers la Turquie et les nouveaux circuits comme le passage à travers l’Algérie, le Maroc ou la France.
Les circuits illégaux passent, quant à eux, par les frontière tuniso-libyennes vers la Turquie et la Syrie avec des passeports falsifiés.
En Tunisie, les personnes sont recrutées soit de manière directe, dans les mosquées par exemple, soit de manière indirecte à travers les réseaux sociaux, à indiqué le ministre.
Au sujet du financement des opérations de recrutement, les investigations montrent que les sources principales de financement sont les dons collectés principalement devant les mosquées, les associations suspectes, les organisations internationales impliquées, des personnes aisées soutenant le mouvement et l’argent collecté auprès de leurs sites d’internet.
En réponse à certains députés qui ont revendiqué d’enquêter sur les associations, voire personnalité politiques impliquées dans le financement de ces réseaux de recrutement et d’envoi de jeunes, Hedi Majdoub a affirmé que le ministère a suspendu l’activité de plusieurs associations.
Des passeports infalsifiables …
Sur la question de falsification des passeports, certains députés ont souligné l’importance de démanteler les réseaux de falsification et d’ouvrir des enquêtes pour définir les responsables, au sein de l’administration, qui attribuent des passeports aux personnes suspectes ou interdites de voyager.
Dans sa réponse, Hedi Majdoub a indiqué, pour sa part, que les passeports tunisiens ne sont pas falsifiables. “Et si jamais, il y a une falsification elle est facilement détectable au niveau des passages douaniers”, a-t-il ajouté, soulignant que tout Tunisien a le droit d’obtenir un passeport et nul ne peut l’empêcher d’en avoir un.
Les députés ont, pour leur part, soulevé les problèmes que posent la fermeture de la représentation consulaire tunisienne en Libye, soulignant la nécessité d’enquêter sur le consul de Tunisie en Libye, pendant la gouvernance de la Troika. Selon eux, ce dernier est suspecté d’avoir facilité l’accès des terroristes tunisiens en Libye.
La procédure S17 : une procédure conflictuelle
Interrogé sur la procédure S17, le ministre de l’Intérieur a affirmé que cette procédure “est pour le moment le seul moyen capable de réduire le taux de départ des personnes suspectes vers les zones de conflit”.
Cette procédure a été adoptée pour la première fois en 2012 à travers l’implantation de cellules sur les frontières, principalement sur les frontières libyennes et vers la Turquie.
“Nous nous sommes rendus compte que les terroristes passent également par les pays européens avec des visas officiels”, a indiqué le responsable de la direction des frontières et des étrangers au sein du ministère de l’Intérieur.
“Nous adoptons cette procédure chaque fois que nous recevons des réclamations sur des suspicions de voyage vers des zones de conflit”, a-t-il ajouté.
Le responsable a rappelé que 8000 personnes ont été empêchées de voyager en 2012.
Bientôt, une plateforme numérique des personnes impliquées
Le ministère de l’Intérieur se penche actuellement sur la mise en place d’une plateforme numérique des personnes impliquées dans les affaires liées au terrorisme.
“Il s’agit d’une plateforme recensant les personnes impliquées avec tous les détails nécessaires. Les listes seront classées par tranche d’âge, par région… “, a expliqué la directrice générale des études juridiques auprès du ministère de l’Intérieur, soulignant que cette plateforme regroupera les affaires enregistrées et non pas les affaires en cours.
La présidente de la Commission, Leila Chettaoui, a affirmé, dans une déclaration accordée à la TAP, que la commission auditionnera prochainement des cadres de la garde nationale, du ministère de l’Intérieur et des familles de personnes ayant rejoint les zones de conflit.
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