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La ministre de l'Énergie, des mines et des énergies renouvelables explique la hausse des prix des factures d'électricité

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La dernière facture d'électricité a créé la surprise chez certains avec une addition bien salée. "Est-ce de la surconsommation ou plutôt une tromperie de la part de STEG?" se demandent-ils.

Intervenant sur le plateau 24/7 d'El Hiwar Ettounsi, la ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheikhrouhou, est revenue sur cette question et a expliqué les raisons derrière cette hausse vertigineuse des prix.



La ministre a fait savoir que la facture en question est une facture intermédiaire qui se base sur des estimations basées sur les anciennes factures. "Après la révolution, le recours à la facturation basée sur des estimations de consommation a augmenté et cela a créé des dépassements et une large différence avec la consommation réelle" a-t-elle précisé. Elle a appelé, ainsi, les consommateurs à faire un relevé réel et mettre fin aux consommations estimées.

Elle a indiqué, d'autre part, que 97% du coût de l'électricité dépend du prix du gaz naturel qui est payé en devise. "Lorsque le prix du gaz augmente, le coût augmente et la facture s'en suit", a-t-elle argué. "Entre 2016 et 2017, les prix du gaz et du pétrole ont nettement augmenté" a-t-elle rappelé.

Cheikhrouhou a donné, par ailleurs, quelques conseils pour rationaliser la consommation et avoir des factures "raisonnables". Elle a précisé que les frigidaires, l'électroménager et les télévisions sont une source de gaspillage. "Il faut penser à les débrancher" a-t-elle soutenu en s'adressant principalement aux propriétaires de logements inhabités qui reçoivent des factures de la STEG élevées.

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La ministre a insisté, notamment sur la forte consommation des climatiseurs. Elle a conseillé de ne pas les régler à moins de 26 degrés. "Plus de 70% des climatiseurs installés sont de la contrebande" a-t-elle renchéri en précisant que ces derniers ne respectent pas les normes d'économie d'énergie. Elle a annoncé la mise en place d'une nouvelle stratégie incitative pour remplacer les climatiseurs actuels en climatiseurs économiques.

Revenant sur les factures impayées dont la valeur oscillait à près d'un milliard de dinars en avril dernier, la ministre a souligné que les factures élevées n'ont rien à avoir avec le manque à gagner de l'Etat déduit par les impayés. "Le prix mentionné dans les factures n'est pas basé sur les impayés, mais sur le coût de la production" a-t-elle martelé. "Il n'y a pas de gratuité" a-t-elle lancé en précisant que même les institutions publiques sont elles aussi appelées à payer leur consommation, sinon elles risquent la coupure d'électricité. "Même en cas de gratuité exceptionnelle en faveurs de certaines institutions, ce n'est pas le client qui paye la différence mais c'est à l'État de combler le déficit" a-t-elle soutenu.

Concernant le recours à l'heure d'été pour réduire la consommation d'électricité, la ministre a indiqué que cette mesure qui a été adoptée auparavant en Tunisie n'a pas été appréciée par les Tunisiens. En plus, et suivant les statistiques, elle n'a pas dégagé d'énorme différence. "Ce n'était pas utile" a-t-elle conclu.

Interrogée sur une éventuelle hausse des prix de l'essence, Cheikhrouhou n'a pas écarté cette mesure vu l'augmentation des coûts alourdissant les charges de l'Etat. "Mais ça sera une décision gouvernementale. C'est au gouvernement d'en décider" a-t-elle précisé.

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