Larbi Ben Mustapaha est le directeur de SOS village d'enfants Gammarth depuis juin 2016.
Après des études en Faculté des Sciences et des Lettres de Tunis, il devient psychologue. Après son diplôme il rejoint l'armée nationale au sein de laquelle il a eu une carrière de 20 ans: "j'ai donc une certaine idée du commandement, de la discipline et surtout la gestion d'une institution" affirme-t-il au HuffPost Tunisie.
Pourtant si le monde des enfants est différent de celui de l'armée, Larbi Ben Mustapha y trouve un charme: "Le monde des enfants est un monde passionnant mais surtout les enfants SOS, et cela est le cas partout dans le monde. Ils ont besoin de beaucoup d'attention et de présence comme celle d'un directeur présent 24/24" affirme t-il, lui dont la maison se trouve à l'intérieur du village SOS Gammarth.
En près d'une année Larbi Ben Mustapha s'est déjà fait une idée sur sa place dans ce village: "Je suis heureux d'être là. En près d'un an je les considères (les enfants) déjà comme mes enfants, et j'avoue qu'ils ont un petit peu peur de moi parfois", pour deux raisons principales: sa formation et la nécessité de retrouver une discipline.
En effet, le village est resté un moment sans directeur: "il y a donc eu un certain relâchement au niveau de la direction, au niveau des maisons, au niveau des mères mais aussi des enfants" raconte-t-il, "mais cela tend à rentrer dans l'ordre. Je suis quelqu'un de rigoureux et de discipliné. Il n'y a donc pas de place au gabegie ici. Chacun doit être sur les bons rails".
"Et tout ça pour un seul et unique objectif: la protection des enfants, aujourd'hui , et pour les préparer à demain (...) il faut qu'ils soient conscients qu'à 18 ans ils seront hors du village et qu'il faut donc préparer la sortie" rappelle-t-il.
Si pour lui la gestion du village doit être comme la gestion d'une caserne, Larbi Ben Mustapha y voit néanmoins une nuance majeure: "Sur le plan personnel? Une journée à SOS vaut 20 ans dans une caserne de l'armée" affirme-t-il avant d'ajouter: "J'en ai vu de toutes les couleurs. Pour que rien ne vous échappe, il faut une grande présence physique, psychologique. Aujourd'hui je me sens même plus fort que quand j'ai rejoint l'armée. Cette expérience ici m'a nourri personnellement. J'ai senti beaucoup de choses évoluer en moi, j'ai développé des qualités que je n'avais pas, j'ai même dû gommer certains défauts".
Et plus encore, "j'ai compris l'idéologie qui habite les enfants de ce village. Pour eux, c'est chez eux. Ils en sortent à un moment c'est vrai, mais ils reviennent souvent même adultes parce que c'est chez eux" évoque-t-il.
Si la gestion du village avec de jeunes enfants n'est pas de tout repos, la gestion du village des adolescents -situé non loin du village pour enfants- est plus complexe affirme le directeur du village: "En venant ici, mon image m'a précédé" raconte-t-il, "Ils pensaient que j'étais un gros dur".
Mais petit à petit, les murs se brisent et le dialogue s'installe: "Il faut comprendre que c'est des adolescents, il faut savoir comment les gérer. Il ne faut pas non plus oublier que c'est des adolescents de villages SOS, donc la question devient encore plus complexe, mais fort heureusement jusqu'à ce jour, il n'y a eu aucun problème avec aucun d'entre eux" rassure-t-il.
Après des études en Faculté des Sciences et des Lettres de Tunis, il devient psychologue. Après son diplôme il rejoint l'armée nationale au sein de laquelle il a eu une carrière de 20 ans: "j'ai donc une certaine idée du commandement, de la discipline et surtout la gestion d'une institution" affirme-t-il au HuffPost Tunisie.
Pourtant si le monde des enfants est différent de celui de l'armée, Larbi Ben Mustapha y trouve un charme: "Le monde des enfants est un monde passionnant mais surtout les enfants SOS, et cela est le cas partout dans le monde. Ils ont besoin de beaucoup d'attention et de présence comme celle d'un directeur présent 24/24" affirme t-il, lui dont la maison se trouve à l'intérieur du village SOS Gammarth.
En près d'une année Larbi Ben Mustapha s'est déjà fait une idée sur sa place dans ce village: "Je suis heureux d'être là. En près d'un an je les considères (les enfants) déjà comme mes enfants, et j'avoue qu'ils ont un petit peu peur de moi parfois", pour deux raisons principales: sa formation et la nécessité de retrouver une discipline.
En effet, le village est resté un moment sans directeur: "il y a donc eu un certain relâchement au niveau de la direction, au niveau des maisons, au niveau des mères mais aussi des enfants" raconte-t-il, "mais cela tend à rentrer dans l'ordre. Je suis quelqu'un de rigoureux et de discipliné. Il n'y a donc pas de place au gabegie ici. Chacun doit être sur les bons rails".
"Et tout ça pour un seul et unique objectif: la protection des enfants, aujourd'hui , et pour les préparer à demain (...) il faut qu'ils soient conscients qu'à 18 ans ils seront hors du village et qu'il faut donc préparer la sortie" rappelle-t-il.
Si pour lui la gestion du village doit être comme la gestion d'une caserne, Larbi Ben Mustapha y voit néanmoins une nuance majeure: "Sur le plan personnel? Une journée à SOS vaut 20 ans dans une caserne de l'armée" affirme-t-il avant d'ajouter: "J'en ai vu de toutes les couleurs. Pour que rien ne vous échappe, il faut une grande présence physique, psychologique. Aujourd'hui je me sens même plus fort que quand j'ai rejoint l'armée. Cette expérience ici m'a nourri personnellement. J'ai senti beaucoup de choses évoluer en moi, j'ai développé des qualités que je n'avais pas, j'ai même dû gommer certains défauts".
Et plus encore, "j'ai compris l'idéologie qui habite les enfants de ce village. Pour eux, c'est chez eux. Ils en sortent à un moment c'est vrai, mais ils reviennent souvent même adultes parce que c'est chez eux" évoque-t-il.
Si la gestion du village avec de jeunes enfants n'est pas de tout repos, la gestion du village des adolescents -situé non loin du village pour enfants- est plus complexe affirme le directeur du village: "En venant ici, mon image m'a précédé" raconte-t-il, "Ils pensaient que j'étais un gros dur".
Mais petit à petit, les murs se brisent et le dialogue s'installe: "Il faut comprendre que c'est des adolescents, il faut savoir comment les gérer. Il ne faut pas non plus oublier que c'est des adolescents de villages SOS, donc la question devient encore plus complexe, mais fort heureusement jusqu'à ce jour, il n'y a eu aucun problème avec aucun d'entre eux" rassure-t-il.
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