La Tunisie compte 4 Villages d’enfants SOS, à Gammarth, Siliana, Akkouda (Sousse) et Mahrès (Sfax) composés de 48 maisons familiales. Chaque foyer– comprenant 5 à 8 enfants encadrés par une mère SOS– est voué au rétablissement d’un équilibre familial. Il contribue à l’éducation, l’affection et la sécurité d’enfants en danger et sans soutien familial.
L’association prévoit de devenir autonome d’ici 2020 et compte sur l'augmentation du parrainage qui représente une de ses plus importantes ressources.
Le HuffPost Tunisie a visité le Village d’enfants SOS Gammarth, premier village de l’association, afin de mieux comprendre le programme de parrainage.
Mounir Zairi, responsable parrainage national de SOS Villages d’enfants en Tunisie, explique son fonctionnement et ses enjeux.
HuffPost Tunisie :En quoi consiste le parrainage ?
Mounir Zairi: Le parrainage est une contribution à la prise en charge d’un enfant parmi les enfants d’SOS Village Tunisie.
Il permet en effet, d’assurer le financement nécessaire au bon fonctionnement du village, d’améliorer la qualité de la prise en charge des enfants, en contribuant à leurs besoins quotidiens (alimentation, fournitures scolaires, divertissements, etc.).
Les parrains ou donateurs qui adhérent au programme de parrainage s’engagent à faire des contributions mensuelles pendant 1 an et pour un montant de 30 dinars par mois minimum.
Concrètement,quels rapports un parrain entretient-il avec son filleul ou le foyer qu’il parraine ? Quels sont ses engagements ?
Cela dépend, il y a plusieurs types de parrainage : Le parrainage individuel nominatif, permet au parrain de voir l’enfant et d’obtenir des informations sur son évolution. Il peut contribuer personnellement,en dehors du parrainage, aux besoins de l’enfant en lui apportant un cadeau, un cartable, des fournitures pour la rentrée scolaire par exemple.
La limite est de 4 visites par an, car la relation enfant-parrain est très sensible. Un enfant peut aussi avoir plusieurs parrains. Pour le choix de l’enfant à parrainer, quelques préférences peuvent être respectés, s’il souhaite par exemple parrainer une fille ou un enfant entre 5 et 10 ans. Notre attribution se fait donc en fonction du parrain et de la situation de l’enfant, nous veillons à ce que les parrainages soient équitables.
Le parrainage individuel anonyme, n’est quant à lui, pas limité à un enfant précis, c’est en fait une contribution pour tous les enfants. C’est le parrainage le plus courant, il représente près de 70% des parrainages. Les conditions restent les mêmes, un an d’engament et 30 dinars par mois minimum.
Justement, pouvez-vous nous éclairer sur la charte de parrainage ?
Elle précise nos relations, en interne, avec les parents et donateurs, la responsabilité du responsable du parrainage, du psychologue, du directeur, de tous les acteurs du parrainage. Les conditions de visite du donateur, de réception du parrain, le fait que le parrain ne puisse être accueilli dans les maisons familiales, par exemple, y sont précisés.
Témoignages
Le parrainage Entreprise: Des partenaires en or
La fondation UIB se charge d'un projet en lien avec la technologie et le digital. Une manière d'accompagner les villages dans le challenge de l'autofinancement qui les attend et d'offrir aux enfants la découverte d'un monde extérieur en mutation technologique.
Par ailleurs et parmi les projets réalisés, une course de 8km avec des salariés de la banque et des enfants. Pas que de l'équipement donc, mais une relation humaine soudant les salariés autour d'un projet social.
Mondher Ghazali, directeur général adjoint de l'UIB, explique les raisons du succès de l’engagement de son entreprise avec l’association :
"Il y a 3 critères pour nos engagements sociaux qui sont aussi des conditions de réussite: d'abord que ce soit en résonance avec nous-mêmes et avec nos valeurs car cela détermine notre capacité à mobiliser nos collaborateurs. Ensuite ce qu'on va chercher c'est que notre partenaire soit capable de faire une différence. Enfin, notre engagement doit refléter notre capacité à nous de faire la différence auprès de notre partenaire. Ces 3 critères ont été possibles avec les villages SOS et c'est ce qui a fait de notre partenariat avec cette association un partenariat durable et riche en actions. Nous sommes d'ailleurs classés parmi leurs partenaires Gold, compte tenu de l'implication par le passé et pour des projets à venir auprès de SOS".
Une collaboration dépassant les dons: "Nous leur offrons de la visibilité au sein de nos supports à travers notre réseau de clients et les aidons à des niveaux divers, en ne limitant pas nos actions à un aspect financier uniquement, mais en leur donnant un aspect humain et de proximité" soutient Ouassel Bahri, responsable communication de la fondation.
Le parrainage individuel : "une satisfaction personnelle"
Marwen est célibataire, il travaille dans la finance et parraine depuis 2 ans le jeune Mohammed. Il partage cette première expérience avec SOS Villages d’enfants Gammarth: "Je ne m’attendais pas à voir une association qui s’occupe des enfants d’une telle manière. On offre ici à l’enfant un équilibre familial, des valeurs, de l’amour, du respect et la volonté d’apprendre à devenir quelqu'un".
Un peu angoissé à l’idée de sa première rencontre avec son filleul, Marwen explique avoir vite été rassuré par l’encadrement offert par le village, "la structure a facilité le contact, j’ai apprécié tout le travail de l’équipe. Je pense que Mohamed est l’exemple d’une bonne éducation".
Marwen semble satisfait de cet engagement qu’il a réitéré pour la 2ème année consécutive et souhaite poursuivre à vie. Son entourage ne l’a pourtant pas toujours soutenu dans sa démarche: "J’ai fait l’objet de critiques, on m’a notamment demandé si l’argent que je donnais était réellement dépensé pour l’enfant. J’en ai eu la preuve, j’ai confiance en la maison SOS".
"Je crois beaucoup au travail associatif, en Tunisie on manque de motivation. Mon expérience de parrain représente une véritable satisfaction personnelle. Elle m’a appris le sens des responsabilités".
L’association prévoit de devenir autonome d’ici 2020 et compte sur l'augmentation du parrainage qui représente une de ses plus importantes ressources.
Le HuffPost Tunisie a visité le Village d’enfants SOS Gammarth, premier village de l’association, afin de mieux comprendre le programme de parrainage.
Mounir Zairi, responsable parrainage national de SOS Villages d’enfants en Tunisie, explique son fonctionnement et ses enjeux.
HuffPost Tunisie :En quoi consiste le parrainage ?
Mounir Zairi: Le parrainage est une contribution à la prise en charge d’un enfant parmi les enfants d’SOS Village Tunisie.
Il permet en effet, d’assurer le financement nécessaire au bon fonctionnement du village, d’améliorer la qualité de la prise en charge des enfants, en contribuant à leurs besoins quotidiens (alimentation, fournitures scolaires, divertissements, etc.).
Les parrains ou donateurs qui adhérent au programme de parrainage s’engagent à faire des contributions mensuelles pendant 1 an et pour un montant de 30 dinars par mois minimum.
Concrètement,quels rapports un parrain entretient-il avec son filleul ou le foyer qu’il parraine ? Quels sont ses engagements ?
Cela dépend, il y a plusieurs types de parrainage : Le parrainage individuel nominatif, permet au parrain de voir l’enfant et d’obtenir des informations sur son évolution. Il peut contribuer personnellement,en dehors du parrainage, aux besoins de l’enfant en lui apportant un cadeau, un cartable, des fournitures pour la rentrée scolaire par exemple.
La limite est de 4 visites par an, car la relation enfant-parrain est très sensible. Un enfant peut aussi avoir plusieurs parrains. Pour le choix de l’enfant à parrainer, quelques préférences peuvent être respectés, s’il souhaite par exemple parrainer une fille ou un enfant entre 5 et 10 ans. Notre attribution se fait donc en fonction du parrain et de la situation de l’enfant, nous veillons à ce que les parrainages soient équitables.
Le parrainage individuel anonyme, n’est quant à lui, pas limité à un enfant précis, c’est en fait une contribution pour tous les enfants. C’est le parrainage le plus courant, il représente près de 70% des parrainages. Les conditions restent les mêmes, un an d’engament et 30 dinars par mois minimum.
Le parrainage familial permet de parrainer toute une famille SOS résidant au village, pendant 1 an. Sachant qu’une famille est composée d’une maman SOS et de 6 à 8 enfants par maison. Il s’agit d’une contribution annuelle de l’ordre 12 000 dinars par an. Ce produit est généralement destiné aux entreprises. SOS Village s’engage alors à établir un rapport sur l’évolution des enfants résidant dans la famille, cela permet à l’entreprise de communiquer sur son action sociale par exemple.
Justement, pouvez-vous nous éclairer sur la charte de parrainage ?
Elle précise nos relations, en interne, avec les parents et donateurs, la responsabilité du responsable du parrainage, du psychologue, du directeur, de tous les acteurs du parrainage. Les conditions de visite du donateur, de réception du parrain, le fait que le parrain ne puisse être accueilli dans les maisons familiales, par exemple, y sont précisés.
La relation entre le parrain et l’enfant est limitée à l’administration du village. Cette dernière est, en effet, très sensible. Nous souhaitons que l’enfant soit dans une famille, protégé, qu’il se concentre sur son éducation, qu’il ne soit pas perturbé par cette relation. Nous travaillons à ce que la situation soit tout à fait normale pour l’enfant car il est notre priorité !
Témoignages
Le parrainage Entreprise: Des partenaires en or
La fondation UIB se charge d'un projet en lien avec la technologie et le digital. Une manière d'accompagner les villages dans le challenge de l'autofinancement qui les attend et d'offrir aux enfants la découverte d'un monde extérieur en mutation technologique.
Par ailleurs et parmi les projets réalisés, une course de 8km avec des salariés de la banque et des enfants. Pas que de l'équipement donc, mais une relation humaine soudant les salariés autour d'un projet social.
Mondher Ghazali, directeur général adjoint de l'UIB, explique les raisons du succès de l’engagement de son entreprise avec l’association :
"Il y a 3 critères pour nos engagements sociaux qui sont aussi des conditions de réussite: d'abord que ce soit en résonance avec nous-mêmes et avec nos valeurs car cela détermine notre capacité à mobiliser nos collaborateurs. Ensuite ce qu'on va chercher c'est que notre partenaire soit capable de faire une différence. Enfin, notre engagement doit refléter notre capacité à nous de faire la différence auprès de notre partenaire. Ces 3 critères ont été possibles avec les villages SOS et c'est ce qui a fait de notre partenariat avec cette association un partenariat durable et riche en actions. Nous sommes d'ailleurs classés parmi leurs partenaires Gold, compte tenu de l'implication par le passé et pour des projets à venir auprès de SOS".
Une collaboration dépassant les dons: "Nous leur offrons de la visibilité au sein de nos supports à travers notre réseau de clients et les aidons à des niveaux divers, en ne limitant pas nos actions à un aspect financier uniquement, mais en leur donnant un aspect humain et de proximité" soutient Ouassel Bahri, responsable communication de la fondation.
Le parrainage individuel : "une satisfaction personnelle"
Marwen est célibataire, il travaille dans la finance et parraine depuis 2 ans le jeune Mohammed. Il partage cette première expérience avec SOS Villages d’enfants Gammarth: "Je ne m’attendais pas à voir une association qui s’occupe des enfants d’une telle manière. On offre ici à l’enfant un équilibre familial, des valeurs, de l’amour, du respect et la volonté d’apprendre à devenir quelqu'un".
Un peu angoissé à l’idée de sa première rencontre avec son filleul, Marwen explique avoir vite été rassuré par l’encadrement offert par le village, "la structure a facilité le contact, j’ai apprécié tout le travail de l’équipe. Je pense que Mohamed est l’exemple d’une bonne éducation".
Marwen semble satisfait de cet engagement qu’il a réitéré pour la 2ème année consécutive et souhaite poursuivre à vie. Son entourage ne l’a pourtant pas toujours soutenu dans sa démarche: "J’ai fait l’objet de critiques, on m’a notamment demandé si l’argent que je donnais était réellement dépensé pour l’enfant. J’en ai eu la preuve, j’ai confiance en la maison SOS".
"Je crois beaucoup au travail associatif, en Tunisie on manque de motivation. Mon expérience de parrain représente une véritable satisfaction personnelle. Elle m’a appris le sens des responsabilités".
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