Le responsable d'un site d'information tunisien a indiqué jeudi avoir été interrogé par la gendarmerie après la publication d'un article sur la "stratégie" de la présidence pour défendre un projet de loi controversé.
Sami Ben Gharbia, cofondateur et directeur de la rédaction de "Nawaat", a déclaré à l'AFP avoir été entendu mercredi par la brigade des investigations de la Garde nationale (gendarmerie) "pour vol de documents et divulgation de secrets" en raison de cet article, basé sur un document obtenu par le site grâce à une "fuite".
"L'interrogatoire a viré au harcèlement", a dénoncé Nawaat dans un communiqué, précisant qu'"il s'agit de la quatrième fois que le directeur de la rédaction est convoqué par les autorités en moins d'un an".
Dans un communiqué, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé "les pressions de la présidence de la République", tandis que Reporters sans frontières (RSF) a condamné l'interrogatoire "avec la plus grande fermeté".
Contactée par l'AFP, une source à la présidence a démenti toute "intervention ou pression", affirmant que l'institution respectait "la liberté de la presse et encore plus l'indépendance de la justice".
Cette convocation intervient alors qu'un collectif d'ONG tunisiennes et internationales a mis en garde cette semaine contre un recul de la liberté de la presse et d'expression dans le pays, unique rescapé du "Printemps arabe".
Dans l'article mis en cause et diffusé le 21 avril, Nawaat avait publié un document présenté comme le compte-rendu d'une réunion détaillant le plan de la présidence pour défendre, notamment dans les médias, le projet de loi dit "de réconciliation".
Ce projet adopté en conseil des ministres en juillet 2015 prévoit l'amnistie pour des faits de corruption en échange d'un dédommagement versé à l'Etat. Il est présenté par la présidence comme un moyen d'"améliorer le climat d'investissement" dans un pays économiquement en difficulté, mais est dénoncé par ses détracteurs comme une tentative de "blanchir les corrompus".
Les enquêteurs ont "demandé la source (de la fuite), j'ai dit que mon rôle était de protéger la source. Ils ont alors demandé le nom de tous les journalistes ayant travaillé sur l'enquête, j'ai dit que mon rôle était de protéger les journalistes", a dit M. Ben Gharbia à l'AFP.
La source à la présidence a assuré ne pas avoir porté plainte contre Nawaat et que le média avait été entendu "comme témoin et non comme accusé".
Mais le simple "fait qu'on passe six heures à interroger Sami Ben Gharbia sur un article autour de la présidence, qu'on demande les sources et l'identité de toute l'équipe de Nawaat est extrêmement préoccupant", a réagi Yasmine Kacha, la directrice Afrique du nord de RSF.
Sami Ben Gharbia, cofondateur et directeur de la rédaction de "Nawaat", a déclaré à l'AFP avoir été entendu mercredi par la brigade des investigations de la Garde nationale (gendarmerie) "pour vol de documents et divulgation de secrets" en raison de cet article, basé sur un document obtenu par le site grâce à une "fuite".
"L'interrogatoire a viré au harcèlement", a dénoncé Nawaat dans un communiqué, précisant qu'"il s'agit de la quatrième fois que le directeur de la rédaction est convoqué par les autorités en moins d'un an".
Dans un communiqué, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé "les pressions de la présidence de la République", tandis que Reporters sans frontières (RSF) a condamné l'interrogatoire "avec la plus grande fermeté".
Contactée par l'AFP, une source à la présidence a démenti toute "intervention ou pression", affirmant que l'institution respectait "la liberté de la presse et encore plus l'indépendance de la justice".
Cette convocation intervient alors qu'un collectif d'ONG tunisiennes et internationales a mis en garde cette semaine contre un recul de la liberté de la presse et d'expression dans le pays, unique rescapé du "Printemps arabe".
Dans l'article mis en cause et diffusé le 21 avril, Nawaat avait publié un document présenté comme le compte-rendu d'une réunion détaillant le plan de la présidence pour défendre, notamment dans les médias, le projet de loi dit "de réconciliation".
Ce projet adopté en conseil des ministres en juillet 2015 prévoit l'amnistie pour des faits de corruption en échange d'un dédommagement versé à l'Etat. Il est présenté par la présidence comme un moyen d'"améliorer le climat d'investissement" dans un pays économiquement en difficulté, mais est dénoncé par ses détracteurs comme une tentative de "blanchir les corrompus".
Les enquêteurs ont "demandé la source (de la fuite), j'ai dit que mon rôle était de protéger la source. Ils ont alors demandé le nom de tous les journalistes ayant travaillé sur l'enquête, j'ai dit que mon rôle était de protéger les journalistes", a dit M. Ben Gharbia à l'AFP.
La source à la présidence a assuré ne pas avoir porté plainte contre Nawaat et que le média avait été entendu "comme témoin et non comme accusé".
Mais le simple "fait qu'on passe six heures à interroger Sami Ben Gharbia sur un article autour de la présidence, qu'on demande les sources et l'identité de toute l'équipe de Nawaat est extrêmement préoccupant", a réagi Yasmine Kacha, la directrice Afrique du nord de RSF.
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