POLITIQUE - "Une fois installé président dimanche prochain, Emmanuel Macron nommera son Premier ministre dans la foulée". Au lendemain de l'élection de son candidat à la présidence de la République, Christophe Castaner a répété la doxa macroniste concernant Matignon: on ne saura rien avant que le plus jeune président de l'histoire n'accède à l'Elysée. Il faudra donc attendre lundi 15 mai pour savoir qui sera le chef du gouvernement.
Pour autant, les langues se délient et quelques noms reviennent avec insistance depuis plusieurs jours. Car si aucun n'est confirmé, Emmanuel Macron avait décrit le profil qu'il souhaitait pour le poste. "Il sera à l'image des engagements que j'ai pris. C'est quelqu'un qui aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger une majorité parlementaire et les compétences pour animer un collectif gouvernemental", expliquait-il en fin de campagne, laissant libre cours aux spéculations.
D'autant que chacun y va de sa suggestion. "Si un socialiste est Premier ministre, il n'y a aucune recomposition, on est dans la vieille politique", a prévenu Bruno Le Maire, qui multiplie les appels du pied à destination du président élu. Un premier ministre issu des Républicains? C'est effectivement une option (parmi d'autres).
Le juppéiste Edouard Philippe
À en croire RTL, il serait "pressenti" à Matignon. Edouard Philippe coche en effet de nombreuses cases de la fiche de poste. Le maire du Havre incarne la ligne centre droit du parti Les Républicains, dont il s'est ostensiblement éloigné depuis l'éclatement de l'affaire Fillon. Âgé de 47 ans, celui qui est également député de la Seine-Maritime peut correspondre au "renouvellement" souhaité par Emmanuel Macron, tout en jouissant d'une formation solide (Science Po, ENA, Conseil d'État) et d'une expérience parlementaire. Autre atout dans les mains d'Edouard Philippe: il a milité deux ans aux parti socialiste, où il soutenait la ligne rocardienne. Autant d'éléments qui font de ce proche d'Alain Juppé un profil Macron-compatible.
Sylvie Goulard, l'option centriste
"Je n'ai aucun commentaire à faire sur des rumeurs". Sur Europe 1 ce lundi 8 mai, Sylvie Goulard, eurodéputée UDI- Modem n'a pas voulu remettre une pièce dans la machine à spéculations. Car en effet, la Marseillaise de naissance, qui suit le candidat d'En Marche! depuis le début, a été plusieurs fois annoncée comme candidate au poste. C'est notamment l'expérience internationale de celle qui est eurodéputée depuis 2009 qui est soulignée. C'est en effet Sylvie Goulard qui a organisé la rencontre entre le candidat d'En Marche! et Angela Merkel, et qui a annoncé ce lundi que le premier déplacement à l'étranger de Macron sera Berlin. Autre atout: à compétence égale, le nouveau président a souvent répété qu'il préférait une femme à Matignon. Reste que Sylvie Goulard semble avoir un déficit concernant l'expérience parlementaire. Un critère important pour celui ou celle qui conduira la majorité.
Jean-Yves Le Drian, le choix de l'expérience
Le "glaive de François Hollande" sera-t-il le bouclier d'Emmanuel Macron? C'est une éventualité qui ne déplaît dans l'équipe d'En Marche!. "À titre personnel, oui, je trouve que Jean-Yves Le Drian serait un très bon premier ministre", a déclaré ce lundi 8 mai Christophe Castaner. L'expérience parlementaire du ministre de la Défense et sa maîtrise des dossiers en cours, notamment en matière de terrorisme, pourraient jouer en sa faveur. Reste que cette option souffre de deux handicaps majeurs pour le poste. Le premier: l'âge. A 69 ans, il n'incarne pas le renouvellement cher à Emmanuel Macron. Autre point "négatif", la nomination d'un hollandais historique ne serait pas le meilleur signal envoyé à la droite, surtout dans un contexte où Emmanuel Macron cherche à se défaire de l'image "d'héritier de François Hollande".
François Bayrou, l'option ticket
C'est l'un des événements majeurs de la campagne d'Emmanuel Macron: le ralliement de François Bayrou. Et depuis cette alliance, le maire de Pau entend lui aussi son nom circuler beaucoup pour diriger le gouvernement. Plusieurs éléments jouent en sa faveur. Son expérience et sa maîtrise de la cuisine parlementaire peuvent s'avérer précieuses. Autre avantage, sa position centrale et sa crédibilité dans le dépassement du clivage droite-gauche. Mais le maire de Pau a plusieurs problèmes. Premièrement, il n'est pas étiqueté En Marche!. Or traditionnellement, le premier ministre est issu du groupe numéro un à l'Assemblée. Autre souci, le fondateur du Modem, qui a été ministre en 1993, ne correspond pas vraiment au renouvellement souhaité par Emmanuel Macron. De toute façon, le principal intéressé semble en être conscient. Interrogé par France Info sur son avenir ce lundi 8 mai, François Bayrou a répondu: "la mairie de Pau".
Richard Ferrand, fidèle parmi les fidèles
Secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand a cru depuis le début à la candidature d'Emmanuel Macron. Le député PS du Finistère a plusieurs atouts à faire valoir. Le premier est son expérience à l'Assemblée nationale. Expérience que le président a pu apprécier du temps où il était à Bercy, Richard Ferrand ayant été le rapporteur de la loi qui porte son nom. Autre avantage, sa loyauté depuis les premiers jours. Depuis le lancement d'En Marche!, Emmanuel Macron a pu compter sur le soutien infaillible de cet Aveyronnais de 54 ans. Seul obstacle, son étiquette PS qui pourrait entraver le rassemblement trans-partisan que souhaite le président élu.
Pour autant, les langues se délient et quelques noms reviennent avec insistance depuis plusieurs jours. Car si aucun n'est confirmé, Emmanuel Macron avait décrit le profil qu'il souhaitait pour le poste. "Il sera à l'image des engagements que j'ai pris. C'est quelqu'un qui aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger une majorité parlementaire et les compétences pour animer un collectif gouvernemental", expliquait-il en fin de campagne, laissant libre cours aux spéculations.
D'autant que chacun y va de sa suggestion. "Si un socialiste est Premier ministre, il n'y a aucune recomposition, on est dans la vieille politique", a prévenu Bruno Le Maire, qui multiplie les appels du pied à destination du président élu. Un premier ministre issu des Républicains? C'est effectivement une option (parmi d'autres).
Le juppéiste Edouard Philippe
À en croire RTL, il serait "pressenti" à Matignon. Edouard Philippe coche en effet de nombreuses cases de la fiche de poste. Le maire du Havre incarne la ligne centre droit du parti Les Républicains, dont il s'est ostensiblement éloigné depuis l'éclatement de l'affaire Fillon. Âgé de 47 ans, celui qui est également député de la Seine-Maritime peut correspondre au "renouvellement" souhaité par Emmanuel Macron, tout en jouissant d'une formation solide (Science Po, ENA, Conseil d'État) et d'une expérience parlementaire. Autre atout dans les mains d'Edouard Philippe: il a milité deux ans aux parti socialiste, où il soutenait la ligne rocardienne. Autant d'éléments qui font de ce proche d'Alain Juppé un profil Macron-compatible.
Sylvie Goulard, l'option centriste
"Je n'ai aucun commentaire à faire sur des rumeurs". Sur Europe 1 ce lundi 8 mai, Sylvie Goulard, eurodéputée UDI- Modem n'a pas voulu remettre une pièce dans la machine à spéculations. Car en effet, la Marseillaise de naissance, qui suit le candidat d'En Marche! depuis le début, a été plusieurs fois annoncée comme candidate au poste. C'est notamment l'expérience internationale de celle qui est eurodéputée depuis 2009 qui est soulignée. C'est en effet Sylvie Goulard qui a organisé la rencontre entre le candidat d'En Marche! et Angela Merkel, et qui a annoncé ce lundi que le premier déplacement à l'étranger de Macron sera Berlin. Autre atout: à compétence égale, le nouveau président a souvent répété qu'il préférait une femme à Matignon. Reste que Sylvie Goulard semble avoir un déficit concernant l'expérience parlementaire. Un critère important pour celui ou celle qui conduira la majorité.
Jean-Yves Le Drian, le choix de l'expérience
Le "glaive de François Hollande" sera-t-il le bouclier d'Emmanuel Macron? C'est une éventualité qui ne déplaît dans l'équipe d'En Marche!. "À titre personnel, oui, je trouve que Jean-Yves Le Drian serait un très bon premier ministre", a déclaré ce lundi 8 mai Christophe Castaner. L'expérience parlementaire du ministre de la Défense et sa maîtrise des dossiers en cours, notamment en matière de terrorisme, pourraient jouer en sa faveur. Reste que cette option souffre de deux handicaps majeurs pour le poste. Le premier: l'âge. A 69 ans, il n'incarne pas le renouvellement cher à Emmanuel Macron. Autre point "négatif", la nomination d'un hollandais historique ne serait pas le meilleur signal envoyé à la droite, surtout dans un contexte où Emmanuel Macron cherche à se défaire de l'image "d'héritier de François Hollande".
François Bayrou, l'option ticket
C'est l'un des événements majeurs de la campagne d'Emmanuel Macron: le ralliement de François Bayrou. Et depuis cette alliance, le maire de Pau entend lui aussi son nom circuler beaucoup pour diriger le gouvernement. Plusieurs éléments jouent en sa faveur. Son expérience et sa maîtrise de la cuisine parlementaire peuvent s'avérer précieuses. Autre avantage, sa position centrale et sa crédibilité dans le dépassement du clivage droite-gauche. Mais le maire de Pau a plusieurs problèmes. Premièrement, il n'est pas étiqueté En Marche!. Or traditionnellement, le premier ministre est issu du groupe numéro un à l'Assemblée. Autre souci, le fondateur du Modem, qui a été ministre en 1993, ne correspond pas vraiment au renouvellement souhaité par Emmanuel Macron. De toute façon, le principal intéressé semble en être conscient. Interrogé par France Info sur son avenir ce lundi 8 mai, François Bayrou a répondu: "la mairie de Pau".
Richard Ferrand, fidèle parmi les fidèles
Secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand a cru depuis le début à la candidature d'Emmanuel Macron. Le député PS du Finistère a plusieurs atouts à faire valoir. Le premier est son expérience à l'Assemblée nationale. Expérience que le président a pu apprécier du temps où il était à Bercy, Richard Ferrand ayant été le rapporteur de la loi qui porte son nom. Autre avantage, sa loyauté depuis les premiers jours. Depuis le lancement d'En Marche!, Emmanuel Macron a pu compter sur le soutien infaillible de cet Aveyronnais de 54 ans. Seul obstacle, son étiquette PS qui pourrait entraver le rassemblement trans-partisan que souhaite le président élu.
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