Le ministre des affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a suggéré la création du poste d’attaché religieux dans les ambassades tunisiennes pour combler les lacunes en matière de communication religieuse avec les ressortissants tunisiens à l’étranger.
Le ministre a indiqué, lors de son audition lundi devant la commission des Tunisiens à l’étranger de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), que les missions spéciales à l’étranger de prédicateurs et imams tunisiens pour diffuser les valeurs religieuses auprès des ressortissants à l’étranger, basée sur l’école islamique tunisienne, l’ouverture et la tolérance se limitaient jusqu’ici au mois de Ramadan et au Mouled (naissance du prophète) durant 4 à 5 jours.
“Cela est insuffisant pour bien assurer un bon encadrement et une prédication nécessaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme”, a ajouté le ministre qui a proposé l’intensification de missions de sensibilisation religieuses avec l’envoi d’une mission chaque mois.
Ahmed Adhoum a indiqué que son département a envoyé des correspondances à 15 centres islamiques dans les pays européens pour l’envoi de prédicateurs et imams au cours de missions de sensibilisation durant le prochain mois de Ramadan, mais a reçu les réponses de 5 centres seulement.
Le choix de ces centres s’est fait sur le critère de la concentration démographique des ressortissants tunisiens à l’étranger.
Le ministre a fait savoir que l’Italie a demande l’envoi d’imams et prédicateurs tunisiens pour exercer dans ses mosquées et que les ambassadeurs d’Italie et de France ont exprimé le désir de leurs pays de coopérer dans ce domaine avec le ministère des affaires religieuses. La Tunisie a reçu d’autre part une demande formulée par des universitaires tunisiens pour la formation d’imams en Suisse.
“Nous devons rompre avec le discours religieux traditionnel à l’adresse des ressortissants tunisiens à l’étranger, notamment les jeunes de la 3e et 4e génération et il importe de raviver l’esprit de l’Ijtihad (exégèse) devenu impératif pour prémunir les jeunes générations contre la pensée extrémiste et la radicalisation par les groupes terroristes”, a-t-il soutenu.
Pour le ministre des affaires religieuses, il importe aussi de penser à une stratégie à long terme et des solutions rapides pour couper court à la radicalisation à l’intérieur et à l’extérieur du pays. “Il faut à cet égard dépasser les clivages idéologiques et partisans dans le traitement du phénomène terroriste, car il en va de l’avenir du pays”, a-t-il souligné.
Au sujet des associations religieuses à l’étranger, Ahmed Adhoum a précisé que son ministère “traite avec beaucoup de prudence avec ces associations et a besoin d’un cadre législatif pour éviter les dérapages”. Il a indiqué à ce sujet que son département coopérera au prochain mois de ramadan avec trois associations à l’étranger “après vérification de l’objectivité de leurs activités”.
Le ministre s’est plaint à ce sujet des moyens humains et matériels limités de son ministère. “Nous ne pouvons pas traiter le phénomène terroriste et contribuer à contrecarrer la pensée extrémiste auprès des ressortissants tunisiens à l’étranger sans une stratégie nationale complémentaire”, a-t-il estimé.
Il a rappelé que le ministère “manque d’un cadre légal, sa gestion se fait par décrets et circulaires et n’est pas doté également d’un système informatique de gestion de son personnel qui compte 19 mille cadres”.
“Nous avons également une crise au niveau des prédicateurs orateurs même si l’institut de la Charia consent de grands efforts pour la formation des imams et prédicateurs à la limite de son budget fixé à 140 mille dinars seulement alors que l’institut de formation des prédicateurs orateurs dispose d’un budget de 120 mille dinars”, a expliqué le ministre.
Concernant les pèlerins tunisiens, Ahmed Adhoum a indiqué que son département n’a pas le monopole de réglementation du pèlerinage et de la Omra (petit pèlerinage).
Il a précisé, à ce propos, que sur les 220 mille candidats cette année au pèlerinage, 10 mille 374 personnes pourront effectuer le rite religieux.
Répondant au membre de la commission des Tunisiens à l’étranger Khaoula Ben Aicha (Machrou Tounes) qui a fait valoir que “le devoir de la Zaket (aumône légale) peut mobiliser des recettes en devises pour l’Etat qui les remettra à son tour à ses bénéficiaires”, le ministre a affirmé que “la question est délicate et exige un cadre légal pour que la Zaket soit organisée et ensuite repartie”.
De son côté, le député Mohamed Ali Bedoui (Ennahdha) a estimé que le désintérêt de l’Etat pour la colonie tunisienne à l’étranger au niveau de l’encadrement religieux avant la révolution a poussé un grand nombre d’associations à l’étranger à coopérer avec des prédicateurs et formateurs d’autres pays dont les références ne sont pas conformes à l’école islamique tunisienne, à l’instar du Yémen et de l’Arabie Saoudite.
Pour sa part, Zied Lakhdar, député du Front Populaire, a estimé que “Le prosélytisme dans certaines mosquées à l’étranger diverge avec l’Islam ouvert et tolérant et risque d’entraîner des dérives”, se prononçant pour l’introduction systématique du fait religieux dans les programmes d’enseignement à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le ministre a indiqué, lors de son audition lundi devant la commission des Tunisiens à l’étranger de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), que les missions spéciales à l’étranger de prédicateurs et imams tunisiens pour diffuser les valeurs religieuses auprès des ressortissants à l’étranger, basée sur l’école islamique tunisienne, l’ouverture et la tolérance se limitaient jusqu’ici au mois de Ramadan et au Mouled (naissance du prophète) durant 4 à 5 jours.
“Cela est insuffisant pour bien assurer un bon encadrement et une prédication nécessaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme”, a ajouté le ministre qui a proposé l’intensification de missions de sensibilisation religieuses avec l’envoi d’une mission chaque mois.
Ahmed Adhoum a indiqué que son département a envoyé des correspondances à 15 centres islamiques dans les pays européens pour l’envoi de prédicateurs et imams au cours de missions de sensibilisation durant le prochain mois de Ramadan, mais a reçu les réponses de 5 centres seulement.
Le choix de ces centres s’est fait sur le critère de la concentration démographique des ressortissants tunisiens à l’étranger.
Le ministre a fait savoir que l’Italie a demande l’envoi d’imams et prédicateurs tunisiens pour exercer dans ses mosquées et que les ambassadeurs d’Italie et de France ont exprimé le désir de leurs pays de coopérer dans ce domaine avec le ministère des affaires religieuses. La Tunisie a reçu d’autre part une demande formulée par des universitaires tunisiens pour la formation d’imams en Suisse.
“Nous devons rompre avec le discours religieux traditionnel à l’adresse des ressortissants tunisiens à l’étranger, notamment les jeunes de la 3e et 4e génération et il importe de raviver l’esprit de l’Ijtihad (exégèse) devenu impératif pour prémunir les jeunes générations contre la pensée extrémiste et la radicalisation par les groupes terroristes”, a-t-il soutenu.
Pour le ministre des affaires religieuses, il importe aussi de penser à une stratégie à long terme et des solutions rapides pour couper court à la radicalisation à l’intérieur et à l’extérieur du pays. “Il faut à cet égard dépasser les clivages idéologiques et partisans dans le traitement du phénomène terroriste, car il en va de l’avenir du pays”, a-t-il souligné.
Au sujet des associations religieuses à l’étranger, Ahmed Adhoum a précisé que son ministère “traite avec beaucoup de prudence avec ces associations et a besoin d’un cadre législatif pour éviter les dérapages”. Il a indiqué à ce sujet que son département coopérera au prochain mois de ramadan avec trois associations à l’étranger “après vérification de l’objectivité de leurs activités”.
Le ministre s’est plaint à ce sujet des moyens humains et matériels limités de son ministère. “Nous ne pouvons pas traiter le phénomène terroriste et contribuer à contrecarrer la pensée extrémiste auprès des ressortissants tunisiens à l’étranger sans une stratégie nationale complémentaire”, a-t-il estimé.
Il a rappelé que le ministère “manque d’un cadre légal, sa gestion se fait par décrets et circulaires et n’est pas doté également d’un système informatique de gestion de son personnel qui compte 19 mille cadres”.
“Nous avons également une crise au niveau des prédicateurs orateurs même si l’institut de la Charia consent de grands efforts pour la formation des imams et prédicateurs à la limite de son budget fixé à 140 mille dinars seulement alors que l’institut de formation des prédicateurs orateurs dispose d’un budget de 120 mille dinars”, a expliqué le ministre.
Concernant les pèlerins tunisiens, Ahmed Adhoum a indiqué que son département n’a pas le monopole de réglementation du pèlerinage et de la Omra (petit pèlerinage).
Il a précisé, à ce propos, que sur les 220 mille candidats cette année au pèlerinage, 10 mille 374 personnes pourront effectuer le rite religieux.
Répondant au membre de la commission des Tunisiens à l’étranger Khaoula Ben Aicha (Machrou Tounes) qui a fait valoir que “le devoir de la Zaket (aumône légale) peut mobiliser des recettes en devises pour l’Etat qui les remettra à son tour à ses bénéficiaires”, le ministre a affirmé que “la question est délicate et exige un cadre légal pour que la Zaket soit organisée et ensuite repartie”.
De son côté, le député Mohamed Ali Bedoui (Ennahdha) a estimé que le désintérêt de l’Etat pour la colonie tunisienne à l’étranger au niveau de l’encadrement religieux avant la révolution a poussé un grand nombre d’associations à l’étranger à coopérer avec des prédicateurs et formateurs d’autres pays dont les références ne sont pas conformes à l’école islamique tunisienne, à l’instar du Yémen et de l’Arabie Saoudite.
Pour sa part, Zied Lakhdar, député du Front Populaire, a estimé que “Le prosélytisme dans certaines mosquées à l’étranger diverge avec l’Islam ouvert et tolérant et risque d’entraîner des dérives”, se prononçant pour l’introduction systématique du fait religieux dans les programmes d’enseignement à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
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