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Le harcèlement de rue, comment le prouver? Bochra Belhaj Hamida répond

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Tous les jours, les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, sont confrontées au harcèlement de rue. Pour faire face à ce fléau et protéger les femmes contre toute forme de violence, la commission des droits et des libertés à l’Assemblée des Représentants du peuple a procédé ce jeudi 18 mai 2017 à l’amendement de l’article 16 du projet de loi relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

D’après cet article, tout harcèlement d’une femme dans un endroit public par la parole ou par l’acte sera désormais puni de trois mois de prison ferme et/ou cinq cents dinars d’amende au lieu d’une année de prison ferme.




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Mais comment peut-on prouver l'harcèlement? Pour répondre à cette question, l'avocate et militante de la cause féminine Bochra Belhaj Hamida est intervenue sur les ondes de Mosaique Fm afin d'apporter plus d'éclaircissements concernant cette loi.

"C'est difficile à prouver," a avoué Belhaj Hamida en expliquant que cette difficulté n'est pas tout de même réservée à ce délit. Elle a indiqué, par ailleurs, que faute de témoins la victime pourrait avoir recours aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux en filmant la scène.

"Nous avons allégé la peine," a-t-elle ajouté en précisant que l'adoption d'une telle loi n'a pas pour objectif de mettre les gens en prison mais plutôt de les sensibiliser et de les avertir de danger de leurs actes. "C'est une sorte de morale. L'important ce n'est pas la punition elle-même mais plutôt le fait qu'il existe une sanction pour les harceleurs", a-t-elle dit.

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D’après Bochra Belhaj Hmida, les articles 17 et 18 du même projet de loi, relatifs à la discrimination en matière de salaire et de l’emploi des filles mineures, viennent également d’être votés. D’après ces deux articles, les intermédiaires également risquent une peine de prison ferme.



Selon une étude du CREDIF, 62% des femmes interrogées ne réagissent pas après avoir subie une violence morale, 95% ne portent pas plainte, 40 % ne réagissent pas à une agression physique, 23% d'entre elles disent que leur seule réaction est de pleurer et s'enfuir et 82% ne poursuivent pas en justice leur agresseurs. Quant à la violence sexuelle, 66% des victimes ne régissent pas et 97% ne portent pas plaintes.

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