C'est dans cette période où l'étau se resserre autour des barons de la corruption et de la contrebande que le réseau Destourna et le collectif "Manich Msamah" ont décidé de lever le voile, lors d'une conférence de presse tenue jeudi au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), sur l'une des plus grosses affaires de corruption en Tunisie à savoir le dossier de "la Marina de Gammarth".
"La Société immobilière et touristique Marina Gammarth, a procédé en 2007, à l’achat d’un terrain domanial, de 21 hectares, à 8 millions de dinars, soit à 40 dinars le mètre carré, alors que le prix du mètre carré variait à l’époque entre 800 et 1000 dinars," a fait savoir le coordinateur de la campagne "Manich Msamah", l’avocat Charfeddine Kellil.
Il a indiqué "que la Société concernée a acquis le terrain en question au prix indiqué, dans l’objectif d’y réaliser un projet de port de plaisance, sauf que ladite Société s’est par la suite détournée de son objectif initial et a bénéficié des avantages accordés par le code des investissements touristiques pour y construire des appartements et des villas haut-standing".
De son côté, le coordinateur général du réseau Destourna, Jawher Ben Mbarek a indiqué que " 42 millions de dinars provenant de la Société immobilière et touristique Marina Gammarth, ont été illégalement transférés, en 2014, à la société Qatar Holding et la société qatari Agha".
Ben Mbarek a par ailleurs souligné que des "plaintes seront également déposées contre les ministres du tourisme, les directeurs généraux de l'Agence Foncière Touristique et de l’Office national du tourisme tunisien qui se sont succédés depuis 2011, mais aussi contre le PDG, le directeur général adjoint, et l’avocat chargé de la rédaction des contrats de la Société immobilière et touristique "Marina Gammarth".
Les deux parties ont manifesté leur intention de saisir la Justice et l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), pour déposer des plaintes contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, les directeurs généraux de l'Agence Foncière Touristique et de l’Office national du tourisme tunisien et le Maire de La Marsa, ayant occupé ces postes en 2007, soupçonnés d’implication dans cette affaire de corruption.
L'affaire a suscité, par ailleurs, l'intérêt de Nawaat, référence en matière d'investigation. Le site est revenu sur cette affaire et a divulgué plusieurs dépassements et infractions, documents à l'appui.
De nombreux noms de personnalités connues ont été par ailleurs cités tels que l'ancien Ridha Grira, ancien ministre des affaires foncières et des domaines de l’Etat, Tijani Hadda, ministre du Tourisme à l’époque, Mohamed Kamel Salhi, ancien président de la municipalité de la Marsa, Aziz Miled, ancien directeur général de la société immobilière et touristique Marina Gammarth et son fils Karim Miled et Slim Chiboub, gendre de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
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Vieille de dix ans, cette affaire a refait surface à la suite des déclarations du député de Machrou Tounes, Sahbi Ben Fraj, selon lesquelles il a révélé être en possession de documents prouvant l'existence de manoeuvre de corruption relatives au projet marina. Il a indiqué que ce port de plaisance qui possède actuellement le statut de propriété privée est en réalité une propriété commune.
"La Société immobilière et touristique Marina Gammarth, a procédé en 2007, à l’achat d’un terrain domanial, de 21 hectares, à 8 millions de dinars, soit à 40 dinars le mètre carré, alors que le prix du mètre carré variait à l’époque entre 800 et 1000 dinars," a fait savoir le coordinateur de la campagne "Manich Msamah", l’avocat Charfeddine Kellil.
Il a indiqué "que la Société concernée a acquis le terrain en question au prix indiqué, dans l’objectif d’y réaliser un projet de port de plaisance, sauf que ladite Société s’est par la suite détournée de son objectif initial et a bénéficié des avantages accordés par le code des investissements touristiques pour y construire des appartements et des villas haut-standing".
Kellil a aussi affirmé que " ce dossier de corruption a privé l’Etat de revenus importants s’élevant à des dizaines de milliards ", faisant savoir que "plusieurs documents inculpant des anciens responsables à la présidence, des ministres et des administratifs ont été détruits".
De son côté, le coordinateur général du réseau Destourna, Jawher Ben Mbarek a indiqué que " 42 millions de dinars provenant de la Société immobilière et touristique Marina Gammarth, ont été illégalement transférés, en 2014, à la société Qatar Holding et la société qatari Agha".
Ben Mbarek a par ailleurs souligné que des "plaintes seront également déposées contre les ministres du tourisme, les directeurs généraux de l'Agence Foncière Touristique et de l’Office national du tourisme tunisien qui se sont succédés depuis 2011, mais aussi contre le PDG, le directeur général adjoint, et l’avocat chargé de la rédaction des contrats de la Société immobilière et touristique "Marina Gammarth".
Les deux parties ont manifesté leur intention de saisir la Justice et l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), pour déposer des plaintes contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, les directeurs généraux de l'Agence Foncière Touristique et de l’Office national du tourisme tunisien et le Maire de La Marsa, ayant occupé ces postes en 2007, soupçonnés d’implication dans cette affaire de corruption.
L'affaire a suscité, par ailleurs, l'intérêt de Nawaat, référence en matière d'investigation. Le site est revenu sur cette affaire et a divulgué plusieurs dépassements et infractions, documents à l'appui.
De nombreux noms de personnalités connues ont été par ailleurs cités tels que l'ancien Ridha Grira, ancien ministre des affaires foncières et des domaines de l’Etat, Tijani Hadda, ministre du Tourisme à l’époque, Mohamed Kamel Salhi, ancien président de la municipalité de la Marsa, Aziz Miled, ancien directeur général de la société immobilière et touristique Marina Gammarth et son fils Karim Miled et Slim Chiboub, gendre de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
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Vieille de dix ans, cette affaire a refait surface à la suite des déclarations du député de Machrou Tounes, Sahbi Ben Fraj, selon lesquelles il a révélé être en possession de documents prouvant l'existence de manoeuvre de corruption relatives au projet marina. Il a indiqué que ce port de plaisance qui possède actuellement le statut de propriété privée est en réalité une propriété commune.
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