Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué samedi l'attaque perpétrée la veille dans le centre de l'Égypte contre des chrétiens qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants, selon son agence de propagande Amaq.
"Un détachement de sécurité de l'EI a perpétré une attaque hier à Minya, visant un bus transportant des coptes", a déclaré l'EI selon Amaq.
Le dernier bilan de l'attaque s'élève à 29 morts, selon le bureau du Premier ministre Chérif Ismaïl. Le ministère de la Santé avait indiqué vendredi qu'un "grand nombre" d'enfants figuraient parmi les victimes.
Selon le ministère de l'Intérieur, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up ont attaqué le bus qui conduisait les passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de l'EI mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte.
L'EI avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui ont fait 45 morts au nord du Caire début avril et une autre attaque suicide contre une église en plein coeur de la capitale (29 morts) en décembre.
Le président Sissi avait ensuite déclaré l'état d'urgence pour trois mois et accusé les jihadistes de vouloir semer la division dans le pays.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d'entraînement jihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d'Etat. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes sur cette ville, aux mains d'une milice proche d'Al-Qaïda.
Un porte-parole du Majless Moujahidine Derna, qui contrôle la ville, a fait état sur les réseaux sociaux de huit raids aériens qui n’ont visé, selon lui, que des sites civils.
"L'Egypte n'hésitera pas à frapper les camps d'entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l'étranger", a assuré de son côté le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
'Déstabiliser l'Egypte'
Des images de la télévision d'Etat ont montré un bus criblé d'éclats de balles et aux fenêtres et pare-brise complètement détruits. Sur d'autres images circulant sur les sites des médias égyptiens, des corps sans vie gisent éparpillés dans le sable autour du bus.
Dans un village proche du lieu de l'attaque où avait lieu les funérailles de plusieurs victimes, la colère se mêlait à la douleur.
"Je dis au président Sissi, tu auras des comptes à rendre au ciel", lance Reda Makary, soixantenaire qui a perdu son neveu Nassef, un ouvrier de 28 ans.
"Tant que les forces de sécurité ne font pas leur travail, ça va continuer comme ca, jusqu'à ce qu'on soit tous éliminés", assène Samuel Chalabi, 49 ans, qui a perdu son frère aîné Ishak.
Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, a condamné l'attaque qui a eu lieu à la veille du début du ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al-Tayeb l'a qualifiée d'"inacceptable" et affirmé qu'elle visait à déstabiliser l'Egypte.
L'Eglise copte a elle appelé "à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l'image de l'Egypte".
"Le sang des chrétiens doit cesser de couler", a pour sa part réagi le président américain Donald Trump.
Son homologue russe Vladimir Poutine a assuré qu'il s'agissait d'"un nouveau témoignage de la barbarie et de la cruauté du terrorisme".
Soutien du pape
Depuis six mois, l'EI a revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui ont fait 45 morts au nord du Caire début avril et une autre attaque suicide contre une église en plein coeur de la capitale (29 morts) en décembre.
Le président Sissi avait ensuite déclaré l'état d'urgence pour trois mois et accusé les jihadistes de vouloir semer la division dans le pays.
La justice a annoncé la semaine dernière avoir déféré devant la justice militaire 48 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les trois attaques contre des églises.
Selon le parquet, les accusés dirigeaient ou appartenaient à "deux cellules" rattachées à l'EI et avaient suivi "un entraînement militaire dans des camps de l'EI, en Libye et en Syrie".
Une branche égyptienne de l'EI sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï où elle attaque régulièrement les forces de sécurité, notamment depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Elle y a également procédé à des attaques contre des chrétiens, poussant des dizaines de familles à fuir cette région depuis janvier.
La communauté chrétienne égyptienne a reçu le mois dernier le soutien du pape catholique François qui avait plaidé au Caire pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.
Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l'une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent environ 10% des quelque 90 millions d'Égyptiens.
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"Un détachement de sécurité de l'EI a perpétré une attaque hier à Minya, visant un bus transportant des coptes", a déclaré l'EI selon Amaq.
Le dernier bilan de l'attaque s'élève à 29 morts, selon le bureau du Premier ministre Chérif Ismaïl. Le ministère de la Santé avait indiqué vendredi qu'un "grand nombre" d'enfants figuraient parmi les victimes.
Selon le ministère de l'Intérieur, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up ont attaqué le bus qui conduisait les passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de l'EI mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte.
L'EI avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui ont fait 45 morts au nord du Caire début avril et une autre attaque suicide contre une église en plein coeur de la capitale (29 morts) en décembre.
Le président Sissi avait ensuite déclaré l'état d'urgence pour trois mois et accusé les jihadistes de vouloir semer la division dans le pays.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d'entraînement jihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d'Etat. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes sur cette ville, aux mains d'une milice proche d'Al-Qaïda.
Un porte-parole du Majless Moujahidine Derna, qui contrôle la ville, a fait état sur les réseaux sociaux de huit raids aériens qui n’ont visé, selon lui, que des sites civils.
"L'Egypte n'hésitera pas à frapper les camps d'entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l'étranger", a assuré de son côté le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
'Déstabiliser l'Egypte'
Des images de la télévision d'Etat ont montré un bus criblé d'éclats de balles et aux fenêtres et pare-brise complètement détruits. Sur d'autres images circulant sur les sites des médias égyptiens, des corps sans vie gisent éparpillés dans le sable autour du bus.
Dans un village proche du lieu de l'attaque où avait lieu les funérailles de plusieurs victimes, la colère se mêlait à la douleur.
"Je dis au président Sissi, tu auras des comptes à rendre au ciel", lance Reda Makary, soixantenaire qui a perdu son neveu Nassef, un ouvrier de 28 ans.
"Tant que les forces de sécurité ne font pas leur travail, ça va continuer comme ca, jusqu'à ce qu'on soit tous éliminés", assène Samuel Chalabi, 49 ans, qui a perdu son frère aîné Ishak.
Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée au Caire, a condamné l'attaque qui a eu lieu à la veille du début du ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al-Tayeb l'a qualifiée d'"inacceptable" et affirmé qu'elle visait à déstabiliser l'Egypte.
L'Eglise copte a elle appelé "à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l'image de l'Egypte".
"Le sang des chrétiens doit cesser de couler", a pour sa part réagi le président américain Donald Trump.
Son homologue russe Vladimir Poutine a assuré qu'il s'agissait d'"un nouveau témoignage de la barbarie et de la cruauté du terrorisme".
Soutien du pape
Depuis six mois, l'EI a revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui ont fait 45 morts au nord du Caire début avril et une autre attaque suicide contre une église en plein coeur de la capitale (29 morts) en décembre.
Le président Sissi avait ensuite déclaré l'état d'urgence pour trois mois et accusé les jihadistes de vouloir semer la division dans le pays.
La justice a annoncé la semaine dernière avoir déféré devant la justice militaire 48 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les trois attaques contre des églises.
Selon le parquet, les accusés dirigeaient ou appartenaient à "deux cellules" rattachées à l'EI et avaient suivi "un entraînement militaire dans des camps de l'EI, en Libye et en Syrie".
Une branche égyptienne de l'EI sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï où elle attaque régulièrement les forces de sécurité, notamment depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Elle y a également procédé à des attaques contre des chrétiens, poussant des dizaines de familles à fuir cette région depuis janvier.
La communauté chrétienne égyptienne a reçu le mois dernier le soutien du pape catholique François qui avait plaidé au Caire pour le dialogue entre musulmans et chrétiens.
Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l'une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent environ 10% des quelque 90 millions d'Égyptiens.
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