PHOTOGRAPHIE - La biennale des photographes du monde arabe contemporain revient, pour sa deuxième édition, du 13 septembre au 12 novembre prochains. Les organisateurs, l’Institut du monde arabe (IMA) et la Maison européenne de la photographie (MEP), viennent de dévoiler le programme de cet événement. Cette année, deux pays du Maghreb seront à l'honneur: l'Algérie et la Tunisie.
Après une première édition marquée par la présence et la représentation de chaque pays du monde arabe, cette année, les organisateurs ont choisi une autre démarche pour aborder le thème de la photographie dans le monde arabe contemporain. "Après avoir opéré un tour d’horizon, il nous a paru nécessaire de zoomer sur un territoire, d'examiner ce qui s’y passe concernant la pratique de la photographie: quels sont les sujets traités et sous quelle forme", explique au HuffPost Maroc Gabriel Bauret, commissaire d'exposition de l'événement.
Désenclaver les territoires artistiques
Les premiers pays à être mis en avant sont, cette année, l'Algérie et la Tunisie. "À l’IMA, le choix s’est porté sur la Tunisie: un pays du Maghreb dont les pratiques artistiques contemporaines - il faut insister sur le terme "contemporain" car la biennale explore la photographie d’aujourd’hui - sont moins souvent mises en avant que, par exemple, celles du Maroc. L’idée était, en quelque sorte, de désenclaver ce territoire artistique", précise Gabriel Bauret.
L'IMA accueillera une exposition collective dirigée par Olfa Feki, une commissaire d'expositions indépendante de Tunisie.
"Nous avons sollicité Olfa Feki afin de bénéficier de son expertise, de son expérience sur le terrain, c’est-à-dire d’une approche de l’intérieur. Elle réside à Tunis où elle mène des activités sur la photographie et les arts visuels d’aujourd’hui. Elle nous a apporté ses conseils et de précieuses connaissances, pour monter l’exposition de l’IMA, mais pas uniquement sur la photographie en pays tunisien. Et nous avons maintenu un principe à l’œuvre dans la première édition: croiser les regards des photographes arabes avec ceux des 'étrangers'", explique le commissaire d'exposition de la biennale.
Les photographes algériens seront, eux, exposés à la Cité internationale des arts. Réunissant 20 artistes sous la direction de Bruno Boudjelal, l'exposition mettra en avant la jeune photographie algérienne. "L'Algérie, comme la Tunisie, est un pays qui ne bénéficie pas toujours des mêmes attentions que d’autre pays dans le domaine de l’art. Le commissariat de cette exposition voulue par la Ville de Paris a été assuré par Bruno Boudjelal dont le travail se partage entre la France et l’Algérie, son pays d’origine. L'exposition est présentée actuellement au Musée d’art moderne d’Alger, et sera accueillie dans le cadre de la biennale à la Cité internationale des arts à Paris pour aller, ensuite, à Marseille", ajoute Gabriel Bauret.
Un hommage rendu à Leila Alaoui
La MEP accueillera, pour sa part, des travaux aux thématiques et écritures diverses de Hicham Benohoud (Maroc), Farida Hamak (Algérie) et Xenia Nikolskaya (Egypte).
Un hommage sera rendu à la photographe marocaine Leila Alaoui, "qui a tragiquement disparu alors qu’étaient exposés ses portraits de Marocains dans le cadre de la première biennale, en 2015".
Artistes européens, regards sur le monde arabe
"Chacun des lieux d’exposition présentera à la fois les travaux de créateurs issus du monde arabe, résidant dans leur propre pays ou "parlant" depuis un autre rivage et les œuvres d’artistes étrangers, européens, pour la plupart, témoignant, eux aussi, de la réalité des pays arabes. Le mélange des cultures et le dialogue des sensibilités étant l’un des principes de la biennale", soulignent les organisateurs.
Ainsi, la mairie du 4ème arrondissement proposera un témoignage du photojournaliste Michel Slomka sur le sort de la communauté yézidie, victime en Irak des djihadistes de l'organisation "État islamique".
La Galerie Binome accueillera, elle, les photographies de Mustapha Azeroual et de Sara Naim, la Galerie Photo12 de Daniel Aron, la Galerie Clémentine de la Féronnière de Marco Barbon et la Galerie Thierry Marlat, le travail de Randa Mirza et de Zad Moultaka.
Le public pourra aussi rencontrer les photographes à l’IMA, à la Cité internationale des arts et à la mairie du 4ème arrondissement. La deuxième édition de la biennale des photographes du monde arabe contemporain s'achèvera avec la publication d'un catalogue, aux Editions Silvana Editoriale. "Ces expositions sont le signe d'une évolution dans la démarche de construction de la biennale, voire d’une certaine maturité. Mais, on sait d’ores et déjà que cette manifestation aura encore beaucoup à explorer, lors de ses prochaines éditions", conclut Gabriel Bauret.
Après une première édition marquée par la présence et la représentation de chaque pays du monde arabe, cette année, les organisateurs ont choisi une autre démarche pour aborder le thème de la photographie dans le monde arabe contemporain. "Après avoir opéré un tour d’horizon, il nous a paru nécessaire de zoomer sur un territoire, d'examiner ce qui s’y passe concernant la pratique de la photographie: quels sont les sujets traités et sous quelle forme", explique au HuffPost Maroc Gabriel Bauret, commissaire d'exposition de l'événement.
Désenclaver les territoires artistiques
Les premiers pays à être mis en avant sont, cette année, l'Algérie et la Tunisie. "À l’IMA, le choix s’est porté sur la Tunisie: un pays du Maghreb dont les pratiques artistiques contemporaines - il faut insister sur le terme "contemporain" car la biennale explore la photographie d’aujourd’hui - sont moins souvent mises en avant que, par exemple, celles du Maroc. L’idée était, en quelque sorte, de désenclaver ce territoire artistique", précise Gabriel Bauret.
L'IMA accueillera une exposition collective dirigée par Olfa Feki, une commissaire d'expositions indépendante de Tunisie.
"Nous avons sollicité Olfa Feki afin de bénéficier de son expertise, de son expérience sur le terrain, c’est-à-dire d’une approche de l’intérieur. Elle réside à Tunis où elle mène des activités sur la photographie et les arts visuels d’aujourd’hui. Elle nous a apporté ses conseils et de précieuses connaissances, pour monter l’exposition de l’IMA, mais pas uniquement sur la photographie en pays tunisien. Et nous avons maintenu un principe à l’œuvre dans la première édition: croiser les regards des photographes arabes avec ceux des 'étrangers'", explique le commissaire d'exposition de la biennale.
Les photographes algériens seront, eux, exposés à la Cité internationale des arts. Réunissant 20 artistes sous la direction de Bruno Boudjelal, l'exposition mettra en avant la jeune photographie algérienne. "L'Algérie, comme la Tunisie, est un pays qui ne bénéficie pas toujours des mêmes attentions que d’autre pays dans le domaine de l’art. Le commissariat de cette exposition voulue par la Ville de Paris a été assuré par Bruno Boudjelal dont le travail se partage entre la France et l’Algérie, son pays d’origine. L'exposition est présentée actuellement au Musée d’art moderne d’Alger, et sera accueillie dans le cadre de la biennale à la Cité internationale des arts à Paris pour aller, ensuite, à Marseille", ajoute Gabriel Bauret.
Un hommage rendu à Leila Alaoui
La MEP accueillera, pour sa part, des travaux aux thématiques et écritures diverses de Hicham Benohoud (Maroc), Farida Hamak (Algérie) et Xenia Nikolskaya (Egypte).
Un hommage sera rendu à la photographe marocaine Leila Alaoui, "qui a tragiquement disparu alors qu’étaient exposés ses portraits de Marocains dans le cadre de la première biennale, en 2015".
Artistes européens, regards sur le monde arabe
"Chacun des lieux d’exposition présentera à la fois les travaux de créateurs issus du monde arabe, résidant dans leur propre pays ou "parlant" depuis un autre rivage et les œuvres d’artistes étrangers, européens, pour la plupart, témoignant, eux aussi, de la réalité des pays arabes. Le mélange des cultures et le dialogue des sensibilités étant l’un des principes de la biennale", soulignent les organisateurs.
Ainsi, la mairie du 4ème arrondissement proposera un témoignage du photojournaliste Michel Slomka sur le sort de la communauté yézidie, victime en Irak des djihadistes de l'organisation "État islamique".
La Galerie Binome accueillera, elle, les photographies de Mustapha Azeroual et de Sara Naim, la Galerie Photo12 de Daniel Aron, la Galerie Clémentine de la Féronnière de Marco Barbon et la Galerie Thierry Marlat, le travail de Randa Mirza et de Zad Moultaka.
Le public pourra aussi rencontrer les photographes à l’IMA, à la Cité internationale des arts et à la mairie du 4ème arrondissement. La deuxième édition de la biennale des photographes du monde arabe contemporain s'achèvera avec la publication d'un catalogue, aux Editions Silvana Editoriale. "Ces expositions sont le signe d'une évolution dans la démarche de construction de la biennale, voire d’une certaine maturité. Mais, on sait d’ores et déjà que cette manifestation aura encore beaucoup à explorer, lors de ses prochaines éditions", conclut Gabriel Bauret.
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