Le frère d'un berger dont la décapitation par des jihadistes avait suscité l'émoi en Tunisie en 2015 a, à son tour, été enlevé puis tué par un "groupe terroriste" dans la région du Mont Mghilla (centre-ouest), a-t-on appris samedi de source officielle.
Le cadavre de Khalifa Soltani a été retrouvé lors d'opérations de ratissage lancées vendredi à la suite de l'annonce de son enlèvement par un "groupe terroriste", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense Belhassen Oueslati.
Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a par la suite revendiqué cet "assassinat", dans un message diffusé par son organe de propagande Amaq.
Si le ministère de la Défense n'a pas souhaité fournir d'autres détails, l'ensemble des médias tunisiens ont confirmé que la victime était le frère de Mabrouk Soltani, un jeune berger dont l'assassinat en novembre 2015 avait ému l'opinion publique.
Alors qu'il faisait paître ses moutons sur le mont Mghilla, Mabrouk Soltani avait été égorgé et décapité sous les yeux de son cousin de 14 ans, livré à son propre sort durant de longues heures.
Ce drame avait illustré le sentiment d'abandon d'une frange de la population face à la menace terroriste, en particulier dans les monts de l'intérieur (Chaâmbi, Mghilla et Salloum), principaux repaires jihadistes dans le pays.
Le meurtre avait ensuite été revendiqué dans une vidéo par le groupe Jund al-Khilafa ("soldats du califat" en arabe), se revendiquant de l'organisation EI.
Les circonstances de l'enlèvement et du décès du frère aîné du jeune berger ne sont pas encore connues, mais le cadavre a été transporté à l'hôpital régional de Kasserine en vue d'être autopsié, a annoncé un correspondant de la chaîne Nessma TV.
Selon la même source, le chef du gouvernement Youssef Chahed a appelé à "traquer" les auteurs du crime, et demandé au ministre de la Défense Farhat Horchani de se rendre sur place.
'Plus la force'
Dans un communiqué, le Front populaire (gauche) a de son côté appelé à une manifestation en soirée à Tunis, "en solidarité avec la famille Soltani" et "pour dénoncer le terrorisme".
A la télévision, la mère de famille avait exprimé son désespoir avant même la découverte du corps. "Je veux qu'on me ramène mon fils (...). Je n'ai plus la force de vivre ici", avait-elle déclaré sur Nessma TV, relevant avoir été informée de l'enlèvement par des bergers redescendant du Mont Mghilla.
Ce meurtre intervient moins d'une semaine après une opération sécuritaire non loin de là, au Mont Salloum, dans laquelle un "dirigeant" jihadiste a été abattu et six autres interpellés.
Selon les autorités, le jihadiste tué appartenait à la Phalange Okba Ibn Nafaa, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les six autres personnes ont en revanche été arrêtées, d'après les mêmes sources, pour leur appartenance présumée à des "cellules dormantes" de Jund al-Khilafa.
Après sa révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers.
Elle est sous état d'urgence depuis un attentat suicide en plein Tunis contre la sécurité présidentielle (12 agents tués), survenu quelques jours après le meurtre du jeune berger.
Depuis une année, les autorités font toutefois état de progrès significatifs dans la "lutte contre le terrorisme". La dernière attaque de
grande ampleur remonte à mars 2016, lorsque des jihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye.
Le cadavre de Khalifa Soltani a été retrouvé lors d'opérations de ratissage lancées vendredi à la suite de l'annonce de son enlèvement par un "groupe terroriste", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense Belhassen Oueslati.
Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a par la suite revendiqué cet "assassinat", dans un message diffusé par son organe de propagande Amaq.
Si le ministère de la Défense n'a pas souhaité fournir d'autres détails, l'ensemble des médias tunisiens ont confirmé que la victime était le frère de Mabrouk Soltani, un jeune berger dont l'assassinat en novembre 2015 avait ému l'opinion publique.
Alors qu'il faisait paître ses moutons sur le mont Mghilla, Mabrouk Soltani avait été égorgé et décapité sous les yeux de son cousin de 14 ans, livré à son propre sort durant de longues heures.
Ce drame avait illustré le sentiment d'abandon d'une frange de la population face à la menace terroriste, en particulier dans les monts de l'intérieur (Chaâmbi, Mghilla et Salloum), principaux repaires jihadistes dans le pays.
Le meurtre avait ensuite été revendiqué dans une vidéo par le groupe Jund al-Khilafa ("soldats du califat" en arabe), se revendiquant de l'organisation EI.
Les circonstances de l'enlèvement et du décès du frère aîné du jeune berger ne sont pas encore connues, mais le cadavre a été transporté à l'hôpital régional de Kasserine en vue d'être autopsié, a annoncé un correspondant de la chaîne Nessma TV.
Selon la même source, le chef du gouvernement Youssef Chahed a appelé à "traquer" les auteurs du crime, et demandé au ministre de la Défense Farhat Horchani de se rendre sur place.
'Plus la force'
Dans un communiqué, le Front populaire (gauche) a de son côté appelé à une manifestation en soirée à Tunis, "en solidarité avec la famille Soltani" et "pour dénoncer le terrorisme".
A la télévision, la mère de famille avait exprimé son désespoir avant même la découverte du corps. "Je veux qu'on me ramène mon fils (...). Je n'ai plus la force de vivre ici", avait-elle déclaré sur Nessma TV, relevant avoir été informée de l'enlèvement par des bergers redescendant du Mont Mghilla.
Ce meurtre intervient moins d'une semaine après une opération sécuritaire non loin de là, au Mont Salloum, dans laquelle un "dirigeant" jihadiste a été abattu et six autres interpellés.
Selon les autorités, le jihadiste tué appartenait à la Phalange Okba Ibn Nafaa, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les six autres personnes ont en revanche été arrêtées, d'après les mêmes sources, pour leur appartenance présumée à des "cellules dormantes" de Jund al-Khilafa.
Après sa révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers.
Elle est sous état d'urgence depuis un attentat suicide en plein Tunis contre la sécurité présidentielle (12 agents tués), survenu quelques jours après le meurtre du jeune berger.
Depuis une année, les autorités font toutefois état de progrès significatifs dans la "lutte contre le terrorisme". La dernière attaque de
grande ampleur remonte à mars 2016, lorsque des jihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye.
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