Quand la société civile s'active dans les régions sur une thématique donnée, cela peut donner lieu à l'émergence de nombreux projets.
Tel est le cas de la HiiL Justice innovation, une ONG néerlandaise, et du Tunisian Center for Social Entrepreneurship qui ont entrepris un "idéathon" sur l'innovation en matière de justice à Kasserine, Mahdia et Sidi Bouzid.
Le HuffPost Tunisie est allé à la rencontre de Rebeka Gluhbegovic, chargée de la coordination de cet "idéathon".
HuffPost Tunisie: Pouvez-vous nous en dire plus sur ces "idéathons"? Pourquoi un tel événement? Quel est le but recherché?
Rebeka Gluhbegovic: Les idéathons sur la justice innovante ont été organisés par la HiiL Justice Innovation et le Tunisian Center for Social Entrepreneurship dans les trois villes que sont Kasserine, Mahdia and Sidi Bouzid.
Les idéathons faisaient suite à la publication d'un rapport produit par la HiiL. Les résultats du rapport ont été basés sur un questionnaire délivré à plus de 6700 Tunisiens qui ont identifié les principaux besoins et les défis auxquels ils sont confrontés, comment ils tentent de les relever et comment ils y répondent, et s'ils sont satisfaits des résultats.
Après sa publication, des idéathons ont été organisés.
L'idée derrière ces idéathons était d'inviter un public diversifié (juristes, société civile, étudiants, ingénieurs, commerciaux...n'importe qui qui pouvait être intéressé par la justice innovante ou la lutte contre les injustices) afin de lui présenter les principaux résultats ainsi que les problèmes identifiés dans le rapport et procéder ensuite à un idéathon afin d'encourager les participants -en groupes- à proposer des idées de projets.
Les meilleures idées de projets issues de ces idéathons seront incubées dans les espaces de Lingare. Cela correspond à l'objectif du Tunisian Center for Social Entrepreneurship consistant à soutenir l'entrepreneuriat social en Tunisie et à encourager l'innovation dans divers domaines.
L'affluence a-t-elle été au rendez-vous?
Il y avait 10 participants à Kasserine. Un mix entre des ingénieurs et d'autres professionnels. Il y avait 2 idées qui ont émergé: Tout d'abord la création d'une plateforme pour faciliter l'accès à l'information juridique; mais aussi la création d'une plateforme pour cartographier le harcèlement policier.
Les participants ont trouvé l'événement informatif et en lien avec le rapport présenté. Ils ont été motivés à trouver des solutions et souhaitent poursuivre les projets.
À Sidi Bouzid, il y a également eu 10 participants avec 3 idées de projets: la création d'une plateforme qui faciliterait l'accès à l'information juridique, le développement d'une application pour informer les personnes handicapées de leurs droits et enfin la création d'un centre pour les femmes victimes de harcèlement.
Enfin, à Mahdia, il y a eu 9 participants qui ont généré 2 idées: la création d'une plateforme qui faciliterait l'accès à l'information juridique, et trouver le moyen juridique de faciliter la certification et l'importation de produits électroniques.
Vous avez choisi les villes de Mahdia, Sidi Bouzid et Kasserine en premier. Pourquoi ces 3 villes et pas d'autres? Existe-t-il un problème particulier en matière d'accès à la justice là-bas?
La décision de faire ces idéathons dans ces villes a été prise selon deux axes majeurs.
Ces régions souffrent d'un accès limité à la justice -spécialement Sidi Bouzid et Kasserine. L'accès à la justice est limité à cause de la corruption et de l'inefficacité mais également à cause du manque de connaissances ou d'accès à l'information comme pour savoir par exemple quels sont les canaux légaux disponibles pour résoudre certaines questions, quand les avocats devraient-ils être abordés, quel genre d'aide peuvent-ils offrir... Les gens se tournent vers des canaux informels pour les questions liés à la justice comme par exemple la famille ou les amis.
De plus, la criminalité et le harcèlement policier sont des réalités rencontrées par les jeunes. Ces régions souffrent également d'un taux de chômage élevé ce qui retarde leur développement dans une certaine mesure. Le fait d'accueillir ces idéathons et la sensibilisation à une justice innovante permettra de faciliter une approche ascendante dans la défense de ses droits.
Une autre raison pour laquelle ces villes ont été choisies, c'est pour diversifier l'accès et les voix présentes dans ce genre d'évènements. La plupart des évènements et des organisations sont concentrées sur Tunis, et de cette façon, les personnes en dehors de Tunis pourraient être plus facilement impliquées et avoir l'occasion de partager leurs expériences et leurs idées en matière de justice innovante.
Enfin, la décision d'organiser cet évènements dans ces villes a été fait en fonction d'un spectre logistique puisque le Tunisian Center for Social Entrepreneurship a des hubs d'innovation sociale à Mahdia, Sidi Bouzid et Kasserine, et que les équipes qui travaillent avec les communautés locales pourront générer des idées ayant un impact social dans leurs régions et transformant ces idées en projets tangibles et durables.
Tel est le cas de la HiiL Justice innovation, une ONG néerlandaise, et du Tunisian Center for Social Entrepreneurship qui ont entrepris un "idéathon" sur l'innovation en matière de justice à Kasserine, Mahdia et Sidi Bouzid.
Le HuffPost Tunisie est allé à la rencontre de Rebeka Gluhbegovic, chargée de la coordination de cet "idéathon".
HuffPost Tunisie: Pouvez-vous nous en dire plus sur ces "idéathons"? Pourquoi un tel événement? Quel est le but recherché?
Rebeka Gluhbegovic: Les idéathons sur la justice innovante ont été organisés par la HiiL Justice Innovation et le Tunisian Center for Social Entrepreneurship dans les trois villes que sont Kasserine, Mahdia and Sidi Bouzid.
Les idéathons faisaient suite à la publication d'un rapport produit par la HiiL. Les résultats du rapport ont été basés sur un questionnaire délivré à plus de 6700 Tunisiens qui ont identifié les principaux besoins et les défis auxquels ils sont confrontés, comment ils tentent de les relever et comment ils y répondent, et s'ils sont satisfaits des résultats.
Après sa publication, des idéathons ont été organisés.
L'idée derrière ces idéathons était d'inviter un public diversifié (juristes, société civile, étudiants, ingénieurs, commerciaux...n'importe qui qui pouvait être intéressé par la justice innovante ou la lutte contre les injustices) afin de lui présenter les principaux résultats ainsi que les problèmes identifiés dans le rapport et procéder ensuite à un idéathon afin d'encourager les participants -en groupes- à proposer des idées de projets.
Les meilleures idées de projets issues de ces idéathons seront incubées dans les espaces de Lingare. Cela correspond à l'objectif du Tunisian Center for Social Entrepreneurship consistant à soutenir l'entrepreneuriat social en Tunisie et à encourager l'innovation dans divers domaines.
L'affluence a-t-elle été au rendez-vous?
Il y avait 10 participants à Kasserine. Un mix entre des ingénieurs et d'autres professionnels. Il y avait 2 idées qui ont émergé: Tout d'abord la création d'une plateforme pour faciliter l'accès à l'information juridique; mais aussi la création d'une plateforme pour cartographier le harcèlement policier.
Les participants ont trouvé l'événement informatif et en lien avec le rapport présenté. Ils ont été motivés à trouver des solutions et souhaitent poursuivre les projets.
À Sidi Bouzid, il y a également eu 10 participants avec 3 idées de projets: la création d'une plateforme qui faciliterait l'accès à l'information juridique, le développement d'une application pour informer les personnes handicapées de leurs droits et enfin la création d'un centre pour les femmes victimes de harcèlement.
Enfin, à Mahdia, il y a eu 9 participants qui ont généré 2 idées: la création d'une plateforme qui faciliterait l'accès à l'information juridique, et trouver le moyen juridique de faciliter la certification et l'importation de produits électroniques.
Vous avez choisi les villes de Mahdia, Sidi Bouzid et Kasserine en premier. Pourquoi ces 3 villes et pas d'autres? Existe-t-il un problème particulier en matière d'accès à la justice là-bas?
La décision de faire ces idéathons dans ces villes a été prise selon deux axes majeurs.
Ces régions souffrent d'un accès limité à la justice -spécialement Sidi Bouzid et Kasserine. L'accès à la justice est limité à cause de la corruption et de l'inefficacité mais également à cause du manque de connaissances ou d'accès à l'information comme pour savoir par exemple quels sont les canaux légaux disponibles pour résoudre certaines questions, quand les avocats devraient-ils être abordés, quel genre d'aide peuvent-ils offrir... Les gens se tournent vers des canaux informels pour les questions liés à la justice comme par exemple la famille ou les amis.
De plus, la criminalité et le harcèlement policier sont des réalités rencontrées par les jeunes. Ces régions souffrent également d'un taux de chômage élevé ce qui retarde leur développement dans une certaine mesure. Le fait d'accueillir ces idéathons et la sensibilisation à une justice innovante permettra de faciliter une approche ascendante dans la défense de ses droits.
Une autre raison pour laquelle ces villes ont été choisies, c'est pour diversifier l'accès et les voix présentes dans ce genre d'évènements. La plupart des évènements et des organisations sont concentrées sur Tunis, et de cette façon, les personnes en dehors de Tunis pourraient être plus facilement impliquées et avoir l'occasion de partager leurs expériences et leurs idées en matière de justice innovante.
Enfin, la décision d'organiser cet évènements dans ces villes a été fait en fonction d'un spectre logistique puisque le Tunisian Center for Social Entrepreneurship a des hubs d'innovation sociale à Mahdia, Sidi Bouzid et Kasserine, et que les équipes qui travaillent avec les communautés locales pourront générer des idées ayant un impact social dans leurs régions et transformant ces idées en projets tangibles et durables.
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