PORTRAIT - Certaines bandes originales de films sont parfois des tubes planétaires.
Si vous êtes cinéphiles et mélomanes confirmés, vous n'êtes surement pas passé à côté des bandes originales des films "300" ou encore "The dictator" avec Sacha Baron Cohen.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que derrière certains morceaux de ces bandes originales se cache un Tunisien, qui répond au nom de MC RAI.
MC "pour mes initiales Mohamed Choua", et RAI parce que cela veut dire "opinion" en Tunisien "mais aussi le style de musique qui a influencé mes chanson à mes débuts" affirme t-il au HuffPost Tunisie.
MC RAI est un chanteur, compositeur et producteur tuniso-américain. Né à Gabès où il grandit, il rejoint les États-Unis à l'âge de 20 ans "pour poursuivre une carrière à l'international après un succès rapide en Tunisie" déclare t-il.
Un style particulier
Le départ aux États-Unis "n'était pas prévu" affirme MC Rai, "mais c'est la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma carrière".
Passé de Gabès à Santa Monica, l'adaptation n'a pourtant pas été facile, même s'il s'y fait rapidement: "Au départ, j'étais choqué mais dès que je me suis habitué à la culture américaine, le supplice est devenu un rêve" affirme t-il.
Avant de faire dans les bandes originales de films, MC RAI commence à chanter dans différents endroits, au sein desquels il joue sa musique, le Rai'n'roll: "Il est né de la combinaison de mon inspiration pour le rock et de mon amour pour le Raï" déclare MC RAI avant d'ajouter: "C'est un mix entre les racines de notre musique Nord-Africaine et de l'énergie et du son du rock".
Si sa musique est un succès aux États-Unis, peu de gens en ont entendu parler en Tunisie. "Aux USA, les gens acceptent la grosse musique groovy, qui n'est pas très loin de ce qu'ils ont l'habitude d'écouter. En Tunisie c'est une autre histoire!"déclare MC RAI.
Le problème en Tunisie, c'est qu'on donne plus d'importance à la notoriété qu'à la qualité: "En général, les gens ne font pas confiance en une production locale ou à quoi que se soit qui soit 'Tunisien'. De plus, le problème c'est que le succès ne se mesure pas à la qualité de la musique mais par la popularité de l'artiste. Ce qui est totalement injuste" pense t-il.
Un coup du destin
Un soir, une rencontre le fait basculer dans le monde du 7eme art.
"Je jouais dans un club appelé 'Temple bar' à Santa Monica en Californie. J'étais en première partie d'une célèbre chanteuse iranienne Suzann Dehim. Dans la salle, il y avait Mark Kilian et Paul Broucek, deux oscars de meilleurs compositeurs, ils étaient venus la voir pour leur prochain film" se souvent MC RAI.
Du 'Temple bar' à Hollywood
"Ils m'ont fait confiance" déclare MC RAI et de là tout a commencé. Il se retrouve dans la bande originale du film "Rendition" paru en 2007 où il compose et chante "L'Amaar".
À partir de là tout s'accélère. MC RAI enchaine entre films et productions télévisuelles américaines.
Au total, il se retrouve sur 9 productions, dont "La guerre selon Charlie Wilson" ou encore "Trahison" mais aussi la série américaine "Sleeper Cell".
Mais là où la consécration arrive c'est au niveau de la bande originale du film de Larry Charles "The dictator" où il reprend "Everybody Hurts" du groupe R.E.M en arabe.
S'en suit, une autre superproduction américaine, le film "300".
Faire de sa passion son métier
Faire de sa passion son métier n'est pas donné à tout le monde, d'autant plus lorsque l'on doit s'imposer loin de notre pays. Pourtant, MC RAI vit de sa musique et à trouver son chemin.
"Comme pour tout travail, pour pouvoir vivre de sa musique, il faut l'envisager comme un business, une entreprise" affirme MC RAI.
Il est loin le temps où il faisait la première partie d'une chanteuse iranienne, car depuis MC Rai s'est fait un nom dans le milieu: "Aujourd'hui j'ai mon studio d'enregistrement où je fais la plupart de ma musique, les bandes sons de films mais aussi la production d'autres artistes".
Faire briller la Tunisie
S'il avoue que ces fans viennent à ses concerts principalement pour sa musique, il n'empêche qu'il y sort souvent le drapeau tunisien sur scène, ce qui attise la curiosité de ses fans: "Souvent ils viennent me poser des questions après le show" affirme t-il.
Malgré le succès aux États-Unis, la Tunisie continue de lui manquer. "Mon combat pour une Tunisie plus libre à commencé dès 2004" affirme t-il avant d'ajouter: "J'avais même fait un album contre le régime qui s'appelait 'Raivolution' ", mais aujourd'hui encore "la Tunisie a besoin de nous et nous sommes responsables de son développement".
A son niveau il se promet de tout faire pour faire briller la Tunisie: "Et de ma position en tant qu'artiste, je promets que je ferai de mon mieux pour faire briller la culture tunisienne partout où je vais et je ferai de mon mieux pour aider à développer l'industrie de la musique en Tunisie".
Si vous êtes cinéphiles et mélomanes confirmés, vous n'êtes surement pas passé à côté des bandes originales des films "300" ou encore "The dictator" avec Sacha Baron Cohen.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que derrière certains morceaux de ces bandes originales se cache un Tunisien, qui répond au nom de MC RAI.
MC "pour mes initiales Mohamed Choua", et RAI parce que cela veut dire "opinion" en Tunisien "mais aussi le style de musique qui a influencé mes chanson à mes débuts" affirme t-il au HuffPost Tunisie.
MC RAI est un chanteur, compositeur et producteur tuniso-américain. Né à Gabès où il grandit, il rejoint les États-Unis à l'âge de 20 ans "pour poursuivre une carrière à l'international après un succès rapide en Tunisie" déclare t-il.
Un style particulier
Le départ aux États-Unis "n'était pas prévu" affirme MC Rai, "mais c'est la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma carrière".
Passé de Gabès à Santa Monica, l'adaptation n'a pourtant pas été facile, même s'il s'y fait rapidement: "Au départ, j'étais choqué mais dès que je me suis habitué à la culture américaine, le supplice est devenu un rêve" affirme t-il.
Avant de faire dans les bandes originales de films, MC RAI commence à chanter dans différents endroits, au sein desquels il joue sa musique, le Rai'n'roll: "Il est né de la combinaison de mon inspiration pour le rock et de mon amour pour le Raï" déclare MC RAI avant d'ajouter: "C'est un mix entre les racines de notre musique Nord-Africaine et de l'énergie et du son du rock".
Si sa musique est un succès aux États-Unis, peu de gens en ont entendu parler en Tunisie. "Aux USA, les gens acceptent la grosse musique groovy, qui n'est pas très loin de ce qu'ils ont l'habitude d'écouter. En Tunisie c'est une autre histoire!"déclare MC RAI.
Le problème en Tunisie, c'est qu'on donne plus d'importance à la notoriété qu'à la qualité: "En général, les gens ne font pas confiance en une production locale ou à quoi que se soit qui soit 'Tunisien'. De plus, le problème c'est que le succès ne se mesure pas à la qualité de la musique mais par la popularité de l'artiste. Ce qui est totalement injuste" pense t-il.
Un coup du destin
Un soir, une rencontre le fait basculer dans le monde du 7eme art.
"Je jouais dans un club appelé 'Temple bar' à Santa Monica en Californie. J'étais en première partie d'une célèbre chanteuse iranienne Suzann Dehim. Dans la salle, il y avait Mark Kilian et Paul Broucek, deux oscars de meilleurs compositeurs, ils étaient venus la voir pour leur prochain film" se souvent MC RAI.
Du 'Temple bar' à Hollywood
"Ils m'ont fait confiance" déclare MC RAI et de là tout a commencé. Il se retrouve dans la bande originale du film "Rendition" paru en 2007 où il compose et chante "L'Amaar".
À partir de là tout s'accélère. MC RAI enchaine entre films et productions télévisuelles américaines.
Au total, il se retrouve sur 9 productions, dont "La guerre selon Charlie Wilson" ou encore "Trahison" mais aussi la série américaine "Sleeper Cell".
Mais là où la consécration arrive c'est au niveau de la bande originale du film de Larry Charles "The dictator" où il reprend "Everybody Hurts" du groupe R.E.M en arabe.
S'en suit, une autre superproduction américaine, le film "300".
Faire de sa passion son métier
Faire de sa passion son métier n'est pas donné à tout le monde, d'autant plus lorsque l'on doit s'imposer loin de notre pays. Pourtant, MC RAI vit de sa musique et à trouver son chemin.
"Comme pour tout travail, pour pouvoir vivre de sa musique, il faut l'envisager comme un business, une entreprise" affirme MC RAI.
Il est loin le temps où il faisait la première partie d'une chanteuse iranienne, car depuis MC Rai s'est fait un nom dans le milieu: "Aujourd'hui j'ai mon studio d'enregistrement où je fais la plupart de ma musique, les bandes sons de films mais aussi la production d'autres artistes".
Faire briller la Tunisie
S'il avoue que ces fans viennent à ses concerts principalement pour sa musique, il n'empêche qu'il y sort souvent le drapeau tunisien sur scène, ce qui attise la curiosité de ses fans: "Souvent ils viennent me poser des questions après le show" affirme t-il.
Malgré le succès aux États-Unis, la Tunisie continue de lui manquer. "Mon combat pour une Tunisie plus libre à commencé dès 2004" affirme t-il avant d'ajouter: "J'avais même fait un album contre le régime qui s'appelait 'Raivolution' ", mais aujourd'hui encore "la Tunisie a besoin de nous et nous sommes responsables de son développement".
A son niveau il se promet de tout faire pour faire briller la Tunisie: "Et de ma position en tant qu'artiste, je promets que je ferai de mon mieux pour faire briller la culture tunisienne partout où je vais et je ferai de mon mieux pour aider à développer l'industrie de la musique en Tunisie".
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