Ayant reçu plusieurs menaces, Philippe de Veulle, avocat de cinq des vingt-deux victimes de l'attentat du musée du Bardo, a été autorisé par le ministère de l'Intérieur français à porter un pistolet, a rapporté le quotidien français, Le Parisien. Une autorisation exceptionnelle en France qui "est accordée lorsque des personnes sont exposées à des risques exceptionnels d'atteinte à leur vie", explique le ministère.
L'avocat n'a pas mâché ses mots pour pointer de doigt "les manquements sécuritaires de l'Etat tunisien": "Sur les quatre gardes affectés ce jour-là à la surveillance du musée, trois effectuaient leur pause de midi à la buvette, le quatrième était malade. S'ils avaient été en poste, il y aurait eu moins de victimes", explique-t-il en demandant des comptes au président Béji Caid Essebsi.
En novembre 2016, certains familles des victimes de l'attentat du Bardo ont refusé une invitation pour une cérémonie d'hommage du président de la République tunisienne Béji Caid Essebsi aux victimes en la qualifiant de la "poudre aux yeux médiatique" au vu du "piétinement de l'enquête".
L'avocat avait adressé à l'époque des critiques acerbes aussi ciblant l'appareil judiciaire tunisien, plus précisément Béchir Akrem, le juge d'instruction du pôle antiterroriste chargé de l'affaire qui l'accuse de proximité avec les islamistes en relâchant en 2015 les six complices présumés des terroristes sous prétexte que leurs déclarations auraient été extorquées sous la torture. "Plus aucune charge n'est retenue contre eux, alors que l'enquête avait établi, pour deux d'entre eux, qu'ils avaient transporté les terroristes ou des armes", a-t-il dénoncé.
Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikovs ont ouvert le feu sur des touristes au musée du Bardo faisant 22 morts (21 touristes étrangers et un policier tunisien). L'attentat a été revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI) mais les autorités tunisiennes ont affirmé qu'il avait été "dirigé" par Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste de nationalité algérienne considéré comme l'un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa, un groupe affilié à Al-Qaïda. Ce dernier a été abattu par les forces de l'ordre tunisiennes.
D'où proviennent les menaces?
Philippe de Veulle a reçu d'abord des appels anonymes originaires de Tunisie. Le 15 avril 2016, il reçoit un mail sous forme d'une fatwa. "Terrorisme : la justice divine vaincra", lui a-t-on promis. La localisation de l'expéditeur a permis de découvrir que le mail provient de Derna, en Libye sous la coupe des djihadistes. En novembre 2016, les menaces prennent une tournure plus inquiétante pour l'avocat, avec l'envoi sur son compte Twitter d'une vidéo du couple de policiers des Yvelines, tué à coups de couteau.
L'avocat n'a pas mâché ses mots pour pointer de doigt "les manquements sécuritaires de l'Etat tunisien": "Sur les quatre gardes affectés ce jour-là à la surveillance du musée, trois effectuaient leur pause de midi à la buvette, le quatrième était malade. S'ils avaient été en poste, il y aurait eu moins de victimes", explique-t-il en demandant des comptes au président Béji Caid Essebsi.
En novembre 2016, certains familles des victimes de l'attentat du Bardo ont refusé une invitation pour une cérémonie d'hommage du président de la République tunisienne Béji Caid Essebsi aux victimes en la qualifiant de la "poudre aux yeux médiatique" au vu du "piétinement de l'enquête".
L'avocat avait adressé à l'époque des critiques acerbes aussi ciblant l'appareil judiciaire tunisien, plus précisément Béchir Akrem, le juge d'instruction du pôle antiterroriste chargé de l'affaire qui l'accuse de proximité avec les islamistes en relâchant en 2015 les six complices présumés des terroristes sous prétexte que leurs déclarations auraient été extorquées sous la torture. "Plus aucune charge n'est retenue contre eux, alors que l'enquête avait établi, pour deux d'entre eux, qu'ils avaient transporté les terroristes ou des armes", a-t-il dénoncé.
Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikovs ont ouvert le feu sur des touristes au musée du Bardo faisant 22 morts (21 touristes étrangers et un policier tunisien). L'attentat a été revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI) mais les autorités tunisiennes ont affirmé qu'il avait été "dirigé" par Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste de nationalité algérienne considéré comme l'un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa, un groupe affilié à Al-Qaïda. Ce dernier a été abattu par les forces de l'ordre tunisiennes.
D'où proviennent les menaces?
Philippe de Veulle a reçu d'abord des appels anonymes originaires de Tunisie. Le 15 avril 2016, il reçoit un mail sous forme d'une fatwa. "Terrorisme : la justice divine vaincra", lui a-t-on promis. La localisation de l'expéditeur a permis de découvrir que le mail provient de Derna, en Libye sous la coupe des djihadistes. En novembre 2016, les menaces prennent une tournure plus inquiétante pour l'avocat, avec l'envoi sur son compte Twitter d'une vidéo du couple de policiers des Yvelines, tué à coups de couteau.
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