Le président Emmanuel Macron a obtenu dimanche une majorité écrasante à l'Assemblée nationale, laminant les autres partis et obtenant toute latitude pour conduire ses réformes, dans un scrutin marqué cependant par une abstention sans précédent.
Selon les estimations de plusieurs instituts rendues publiques à 18H00 GMT, heure de la fermeture des bureaux de vote, le parti présidentiel La République en marche (REM) et son allié du MoDem remportent de 355 à 425 députés sur 577, largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges.
Inconnu il y a encore trois ans, élu à 39 ans face à des poids-lourds de la politique, le plus jeune chef d'Etat qu'ait connu la France a gagné son dernier pari: contrôler l'Assemblée nationale pour lancer de délicates réformes d'inspiration libérales-sociales et renforcer sa position au niveau européen.
Mais si le raz-de-marée est impressionnant, l'abstention, qui devrait dépasser les 56%, selon plusieurs instituts, a atteint de nouveaux records pour un scrutin législatif. Celle-ci peut s'expliquer par différents facteurs: la victoire annoncée du parti présidentiel, un long marathon électoral entamé en octobre dernier avec les primaires de la droite, un désintérêt croissant pour la politique.
"Un taux d'abstention pareil, ce n'est pas normal. Ce désintérêt général est révélateur du je-m'en-foutisme ambiant dans le pays. Le souci c'est qu'ensuite les gens vont aller râler dans la rue", regrettait Natacha Dumay, enseignante de 59 ans, à la sortie d'un bureau de vote de Pantin, en région parisienne.
Le mouvement présentiel, La République en Marche (REM) a balayé les partis traditionnels de droite et de gauche qui structurent la vie politique française depuis des décennies.
Loin derrière, Les Républicains (droite) et leurs alliés centristes obtiennent entre 97 et 130 sièges, au-dessus de la fourchette espérée après le premier tour pour la droite, dont la campagne présidentielle avait été plombée par les affaires de leur candidat.
A gauche, le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'Assemblée sortante, s'est réduit à peau de chagrin. Seule consolation, le PS reste de peu la principale force de gauche, avec 46 à 50 députés, devant la gauche radicale (28 à 30 sièges).
des députés aux ordres ?
Enfin, l'extrême droite française obtiendrait entre quatre et huit sièges, contre deux en 2012, dont sa cheffe de file, Marine Le Pen, député européenne, qui entrerait pour la première fois à l'Assemblée nationale française, après une tentativee ratée en 2012. Cette faible représentation sonne le glas des espoirs du Front national qui espérait profiter de la vague nationaliste en Europe mais est sorti assommé et divisé du combat présidentiel, malgré un score historique au second tour.
Ces élections législatives marquent par ailleurs un profond renouvellement, le mouvement REM ayant fait appel à de nombreux nouveaux visages tandis que seuls 222 députés sortants étaient qualifiés pour le second tour.
"Il suffit de mettre la tête de Macron et n'importe quel mulot fait 40% !", s'est emporté Alexis Bachelay, un député socialiste battu dès le premier tour, dans Le Parisien.
Pour le constitutionnaliste Didier Maus, "on a tiré contre tout ce qui représentait un système antérieur et on essaie autre chose".
Certains adversaires de M. Macron s'inquiétaient de la profonde inexpérience de ces nouveaux-venus et de leur soumission supposée totale au nouveau président.
"Les députés En marche! vont avoir le petit doigt sur la couture", a critiqué le chef de file de la droite, François Baroin, soulignant qu'ils ont été élus "sur le seul nom" du président.
Dans cette configuration, le chef de l'Etat qui jouit déjà d'un état de grâce depuis son accession au pouvoir suprême, a les coudées franches pour accélérer la mise en place des réformes annoncées dans son programme, avec trois priorités annoncées: moraliser la vie politique, réformer le droit du travail et renforcer l'arsenal de lutte contre le terrorisme.
Cet européen convaincu qui souhaite "une France forte dans une Europe forte" doit aussi se rendre à Bruxelles cette semaine pour un conseil européen, alors que commencent les négociations sur le Brexit.
Après avoir fait son premier déplacement à Berlin, au lendemain de son investiture, il a rencontré ces derniers jours plusieurs dirigeants européens.
Selon les estimations de plusieurs instituts rendues publiques à 18H00 GMT, heure de la fermeture des bureaux de vote, le parti présidentiel La République en marche (REM) et son allié du MoDem remportent de 355 à 425 députés sur 577, largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges.
Inconnu il y a encore trois ans, élu à 39 ans face à des poids-lourds de la politique, le plus jeune chef d'Etat qu'ait connu la France a gagné son dernier pari: contrôler l'Assemblée nationale pour lancer de délicates réformes d'inspiration libérales-sociales et renforcer sa position au niveau européen.
Mais si le raz-de-marée est impressionnant, l'abstention, qui devrait dépasser les 56%, selon plusieurs instituts, a atteint de nouveaux records pour un scrutin législatif. Celle-ci peut s'expliquer par différents facteurs: la victoire annoncée du parti présidentiel, un long marathon électoral entamé en octobre dernier avec les primaires de la droite, un désintérêt croissant pour la politique.
"Un taux d'abstention pareil, ce n'est pas normal. Ce désintérêt général est révélateur du je-m'en-foutisme ambiant dans le pays. Le souci c'est qu'ensuite les gens vont aller râler dans la rue", regrettait Natacha Dumay, enseignante de 59 ans, à la sortie d'un bureau de vote de Pantin, en région parisienne.
Le mouvement présentiel, La République en Marche (REM) a balayé les partis traditionnels de droite et de gauche qui structurent la vie politique française depuis des décennies.
Loin derrière, Les Républicains (droite) et leurs alliés centristes obtiennent entre 97 et 130 sièges, au-dessus de la fourchette espérée après le premier tour pour la droite, dont la campagne présidentielle avait été plombée par les affaires de leur candidat.
A gauche, le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'Assemblée sortante, s'est réduit à peau de chagrin. Seule consolation, le PS reste de peu la principale force de gauche, avec 46 à 50 députés, devant la gauche radicale (28 à 30 sièges).
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Enfin, l'extrême droite française obtiendrait entre quatre et huit sièges, contre deux en 2012, dont sa cheffe de file, Marine Le Pen, député européenne, qui entrerait pour la première fois à l'Assemblée nationale française, après une tentativee ratée en 2012. Cette faible représentation sonne le glas des espoirs du Front national qui espérait profiter de la vague nationaliste en Europe mais est sorti assommé et divisé du combat présidentiel, malgré un score historique au second tour.
Ces élections législatives marquent par ailleurs un profond renouvellement, le mouvement REM ayant fait appel à de nombreux nouveaux visages tandis que seuls 222 députés sortants étaient qualifiés pour le second tour.
"Il suffit de mettre la tête de Macron et n'importe quel mulot fait 40% !", s'est emporté Alexis Bachelay, un député socialiste battu dès le premier tour, dans Le Parisien.
Pour le constitutionnaliste Didier Maus, "on a tiré contre tout ce qui représentait un système antérieur et on essaie autre chose".
Certains adversaires de M. Macron s'inquiétaient de la profonde inexpérience de ces nouveaux-venus et de leur soumission supposée totale au nouveau président.
"Les députés En marche! vont avoir le petit doigt sur la couture", a critiqué le chef de file de la droite, François Baroin, soulignant qu'ils ont été élus "sur le seul nom" du président.
Dans cette configuration, le chef de l'Etat qui jouit déjà d'un état de grâce depuis son accession au pouvoir suprême, a les coudées franches pour accélérer la mise en place des réformes annoncées dans son programme, avec trois priorités annoncées: moraliser la vie politique, réformer le droit du travail et renforcer l'arsenal de lutte contre le terrorisme.
Cet européen convaincu qui souhaite "une France forte dans une Europe forte" doit aussi se rendre à Bruxelles cette semaine pour un conseil européen, alors que commencent les négociations sur le Brexit.
Après avoir fait son premier déplacement à Berlin, au lendemain de son investiture, il a rencontré ces derniers jours plusieurs dirigeants européens.
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