Peindre des fragments de la Tunisie aussi variés comme la femme campagnarde, l'homosexualité, etc est l'oeuvre de Ilyes Messaoudi à travers sa dernière série de toiles intitulée "Mokhtarat". Une oeuvre qui a été exposée dans le cadre du Festival Printemps Culturel Tunisien à Paris du 23 mai au 17 juin.
"Mokhtarat, c'est à la base une partie de mon vécu en Tunisie, donc des photos de mes amis et moi qui datent de trois ans et que j'ai reproduites en broderie et acrylique sur toile", a confié Ilyes Messaoudi au HuffPost Tunisie. Interview.
HuffPost Tunisie:Pourquoi le choix du foulard tunisien comme arrière-plan des toiles?
Ilyes Messaoudi: J'ai choisi de travailler sur des foulards traditionnels car l'exposition à été programmée lors du festival "Printemps Culturel Tunisien" à Paris, donc il y a un thème qui s'est naturellement imposé. Ce foulard rappelle l'identité féminine Tunisienne (dans d'autres pays du Maghreb et de l’Europe de l'est aussi).
Ces motifs nostalgiques ont mis le feu à la mémoire de plusieurs visiteurs tunisiens à Paris. Même la mémoire olfactive de certains s'est éveillée, leur rappelant le parfum de la grand-mère.
J'ai essayé d’inciter le Tunisien à se réapproprier sa citoyenneté et son identité à travers l'utilisation de ces supports, qui symbolisent la mère au premier degré, et la patrie et la Tunisie à un degré plus profond.
Les toiles dessinent des situations diverses, quel est le point commun entre toutes ces œuvres?
La série de toiles s'appelle "Mokhtarat", ce qui veut dire tout simplement "sélectionnées" ou "sélection". J'ai travaillé sur une foule de sujets engagés qui ont créé le contraste avec les foulards fleuris, comme par exemple nos droits de libertés individuelles qu'on revendique depuis la révolution et qui ne sont pas à négocier.
À force de broder je me retrouve dans un état de transe, une lutte sans fin pour achever la toile et livrer enfin la morale recherchée ou la question que je me suis posé. J'ai également travaillé sur la symbolique du drapeau que j'ai imaginé vidé de ses couleurs comme c'est le cas du pays en ce moment, une oeuvre suivie par trois points de suspension et ouverte au changement.
J'ai aussi livré deux images de la femme campagnarde, une avant la révolution "la femme au foin", et une post-révolution "la femme aux bouteilles en plastique", il faut croire que la situation n'a fait que se dégrader quand on passe du foin au plastique. La question du genre est d'actualité dans le monde entier et c'est la raison pour laquelle Mokhtarat contient un tableau sur l'homosexualité qui représente un garçon "Abdesslam" à la place d' "Eve".
"Mokhtarat, c'est à la base une partie de mon vécu en Tunisie, donc des photos de mes amis et moi qui datent de trois ans et que j'ai reproduites en broderie et acrylique sur toile", a confié Ilyes Messaoudi au HuffPost Tunisie. Interview.
HuffPost Tunisie:Pourquoi le choix du foulard tunisien comme arrière-plan des toiles?
Ilyes Messaoudi: J'ai choisi de travailler sur des foulards traditionnels car l'exposition à été programmée lors du festival "Printemps Culturel Tunisien" à Paris, donc il y a un thème qui s'est naturellement imposé. Ce foulard rappelle l'identité féminine Tunisienne (dans d'autres pays du Maghreb et de l’Europe de l'est aussi).
Ces motifs nostalgiques ont mis le feu à la mémoire de plusieurs visiteurs tunisiens à Paris. Même la mémoire olfactive de certains s'est éveillée, leur rappelant le parfum de la grand-mère.
J'ai essayé d’inciter le Tunisien à se réapproprier sa citoyenneté et son identité à travers l'utilisation de ces supports, qui symbolisent la mère au premier degré, et la patrie et la Tunisie à un degré plus profond.
Les toiles dessinent des situations diverses, quel est le point commun entre toutes ces œuvres?
La série de toiles s'appelle "Mokhtarat", ce qui veut dire tout simplement "sélectionnées" ou "sélection". J'ai travaillé sur une foule de sujets engagés qui ont créé le contraste avec les foulards fleuris, comme par exemple nos droits de libertés individuelles qu'on revendique depuis la révolution et qui ne sont pas à négocier.
À force de broder je me retrouve dans un état de transe, une lutte sans fin pour achever la toile et livrer enfin la morale recherchée ou la question que je me suis posé. J'ai également travaillé sur la symbolique du drapeau que j'ai imaginé vidé de ses couleurs comme c'est le cas du pays en ce moment, une oeuvre suivie par trois points de suspension et ouverte au changement.
J'ai aussi livré deux images de la femme campagnarde, une avant la révolution "la femme au foin", et une post-révolution "la femme aux bouteilles en plastique", il faut croire que la situation n'a fait que se dégrader quand on passe du foin au plastique. La question du genre est d'actualité dans le monde entier et c'est la raison pour laquelle Mokhtarat contient un tableau sur l'homosexualité qui représente un garçon "Abdesslam" à la place d' "Eve".
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