TERRORISME – Au lendemain des attaques terroristes d'Orlando et Magnanville –et dans le contexte très tendu de l'organisation de l'Euro en France–, la note des services belges à de quoi inquiéter. Dévoilée par le quotidien La Dernière Heure, celle-ci fait état d'une menace "imminente" pesant sur la France.
"Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport", indique la note, qui explique que "ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux".
Pour ce qui est de la Belgique, les services citent trois cibles: un centre commercial, un fast-food "d'une chaîne américaine" ainsi qu'une cible policière. "La France reste la cible de prédilection pour l’EI", explique encore le contre-terrorisme belge, ajoutant que Daech a "l'intention et la capacité d'exécuter la menace".
Abrini: "Il y a quelque chose qui bouge en France"
Autre information dévoilée par la Dernière Heure, Mohamed Abrini entretiendrait depuis sa cellule (un peu à la manière de Sid Ahmed Ghlam à Fresnes) des contacts avec l'extérieur. Dépourvu de téléphone, c'est par courrier que le logisticien des attentats parisiens de novembre communiquerait avec ses contacts. "Par hasard", explique le quotidien belge, le personnel de la prison où il est incarcéré (Beveren) a mis la main sur une feuille A4 sur laquelle "l'homme au chapeau" a écrit noir sur blanc: "Il y a quelque chose qui bouge en France". Ce qui va dans le sens des inquiétudes des services belges.
Toutefois, cet ensemble d'informations n'a pas encouragé Bruxelles à augmenter son niveau d'alerte. "L'Ocam (l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace en Belgique) reçoit toutes sortes d'informations. Il s'agit le plus souvent d'informations brutes. C'est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité", a expliqué à la DH, Paul Van Tigchelt un cadre de l'Ocam. "Ce faisant, l'organisme n'a pas jugé nécessaire de relever le niveau de la menace", a-t-il tenu à préciser.
Des menaces "à relativiser"
Quel crédit accorder à ces informations? Faut-il s'attendre à une attaque d'envergure comme ce qui est décrit dans la note des services belges? Comme bien souvent, ces révélations sont à prendre avec prudence. Jean-Michel Decugis, spécialiste police justice pour I-Télé, pointe quelques contradictions dans les éléments du contre-terrorisme belge. Un exemple, le parcours des "combattants" qui seraient passés "la semaine dernière" par la Turquie et la Grèce et ce, "sans passeport".
Or, depuis l'accord sur les migrants avec la Turquie en mars, cette voie d'immigration se retrouve quasiment fermée (ce sont les services turcs qui font le tri). Par ailleurs, le spécialiste rappelle que ces menaces sont quotidiennes et que cette note n'est pas plus significative que toutes les autres rédigées quasi quotidiennement par les services de renseignement.
Du côté politique, la menace n'est pas minimisée, au contraire. Sur les ondes de France Inter mercredi matin, Manuel Valls a expliqué qu'il fallait malheureusement s'attendre à de nouvelles attaques, "parce que nous faisons face à une organisation terroriste qui recule en Syrie et en Irak et qui se projette dans nos pays sous des formes différentes".
"Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport", indique la note, qui explique que "ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux".
Pour ce qui est de la Belgique, les services citent trois cibles: un centre commercial, un fast-food "d'une chaîne américaine" ainsi qu'une cible policière. "La France reste la cible de prédilection pour l’EI", explique encore le contre-terrorisme belge, ajoutant que Daech a "l'intention et la capacité d'exécuter la menace".
Abrini: "Il y a quelque chose qui bouge en France"
Autre information dévoilée par la Dernière Heure, Mohamed Abrini entretiendrait depuis sa cellule (un peu à la manière de Sid Ahmed Ghlam à Fresnes) des contacts avec l'extérieur. Dépourvu de téléphone, c'est par courrier que le logisticien des attentats parisiens de novembre communiquerait avec ses contacts. "Par hasard", explique le quotidien belge, le personnel de la prison où il est incarcéré (Beveren) a mis la main sur une feuille A4 sur laquelle "l'homme au chapeau" a écrit noir sur blanc: "Il y a quelque chose qui bouge en France". Ce qui va dans le sens des inquiétudes des services belges.
Toutefois, cet ensemble d'informations n'a pas encouragé Bruxelles à augmenter son niveau d'alerte. "L'Ocam (l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace en Belgique) reçoit toutes sortes d'informations. Il s'agit le plus souvent d'informations brutes. C'est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité", a expliqué à la DH, Paul Van Tigchelt un cadre de l'Ocam. "Ce faisant, l'organisme n'a pas jugé nécessaire de relever le niveau de la menace", a-t-il tenu à préciser.
Des menaces "à relativiser"
Quel crédit accorder à ces informations? Faut-il s'attendre à une attaque d'envergure comme ce qui est décrit dans la note des services belges? Comme bien souvent, ces révélations sont à prendre avec prudence. Jean-Michel Decugis, spécialiste police justice pour I-Télé, pointe quelques contradictions dans les éléments du contre-terrorisme belge. Un exemple, le parcours des "combattants" qui seraient passés "la semaine dernière" par la Turquie et la Grèce et ce, "sans passeport".
Or, depuis l'accord sur les migrants avec la Turquie en mars, cette voie d'immigration se retrouve quasiment fermée (ce sont les services turcs qui font le tri). Par ailleurs, le spécialiste rappelle que ces menaces sont quotidiennes et que cette note n'est pas plus significative que toutes les autres rédigées quasi quotidiennement par les services de renseignement.
Action imminente de l'#EI > "Il faut relativiser les informations" de la cellule antiterroriste belge (@jmdecugis) https://t.co/LxDiVIh0Sn
— iTELE (@itele) 15 juin 2016
Du côté politique, la menace n'est pas minimisée, au contraire. Sur les ondes de France Inter mercredi matin, Manuel Valls a expliqué qu'il fallait malheureusement s'attendre à de nouvelles attaques, "parce que nous faisons face à une organisation terroriste qui recule en Syrie et en Irak et qui se projette dans nos pays sous des formes différentes".
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