Militante féministe, avocate et députée à l’Assemblée des représentants du peuple, Bochra Belhadj Hamida est revenue, dans un entretien accordé au HuffPost Tunisie, sur les derniers incidents de violence survenus dans la ville de la Marsa. A la fin de l’interview, la députée s'est aussi exprimée sur le sort du controversé parti islamique "Ettahrrir".
-HuffPost Tunisie : L’artiste Irane Ouanes a été agressée à cause de ses œuvres artistiques qu’elle expose à la Marsa. Cette agression survient quatre ans, presque jour pour jour, après l’attaque salafiste contre le palais d’Al Abdelia. Vous qui êtes élue du peuple, quelle action mènerez-vous pour que ces incidents ne surviennent plus?
Bochra Bel Hadj Hamida : Je tiens tout d’abord à préciser que nous pensions que ce genre de pratiques étaient finies mais il est clair que les forces de l’obscurantisme, qui se sont libérées grâce à la révolution, persistent et continuent de tenter de semer la terreur.
Heureusement que malgré ce qui s’est passé, les artistes, les intellectuels et la société civile sont en train de gagner du terrain et cela leur demande beaucoup de sacrifices et d’efforts. Contrairement aux autres (les extrémistes) – qui, selon moi, sont des mercenaires – ces personnes sont en train de mener un vrai travail de fond.
En ce qui concerne l’Assemblée des représentants du peuple, je pense que la Commission de la culture devrait agir face à cette agression. Il faut que la peur gagne l’autre camp, celui de la régression. C’est cela le rôle de l’Etat.
En tant que citoyenne, ce qui m’intéresse c’est de continuer à admirer les œuvres d’Irane Ouanes et à encourager les artistes.
-Toujours dans la ville de la Marsa, l’extrémiste Adel Almi a mené, il y a quelques jours de cela, des campagnes de dénigrement à l’encontre des cafés qui sont ouverts au cours de la journée durant ce mois de Ramadan. Vit-on dans une phase d’impunité totale en ce moment?
Non puisque les autorités ont pris les dispositions nécessaires. L’intéressé bénéficiait d’un local dans la ville, duquel il vient tout juste d’être délogé. La Justice a toujours fait son travail et elle continue de le faire. Il a été interpelé et délogé dudit local qu’il s’est approprié d’une manière illégale. Il faut que la police continue de faire son travail.
-Dernièrement, le ministère de l’Intérieur a interdit la tenue du congrès annuel de Hizb Ettahrrir. Entretemps, Habib Essid a affirmé qu'il allait porter plainte contre ce même parti, ce qui n'a pas encore été fait. Qu’en pensez-vous?
L’interdiction de la tenue du congrès en question est survenue suite à des renseignements indiquant qu’il existait bel et bien une menace liée à l’évènement.
En ce qui concerne la dissolution de ce parti, j’estime qu’il faut obligatoirement que cela se fasse à travers la Justice. C’est une procédure qui prendra beaucoup de temps – la dissolution du RCD n’avait pris que quelques petites semaines.
La dissolution exige la présentation d’un dossier solide regroupant tous les faits et la tenue d’un procès équitable. D’après ce que je sais, le fait que le parti en question ne reconnaisse pas la République suppose sa dissolution.
-HuffPost Tunisie : L’artiste Irane Ouanes a été agressée à cause de ses œuvres artistiques qu’elle expose à la Marsa. Cette agression survient quatre ans, presque jour pour jour, après l’attaque salafiste contre le palais d’Al Abdelia. Vous qui êtes élue du peuple, quelle action mènerez-vous pour que ces incidents ne surviennent plus?
Bochra Bel Hadj Hamida : Je tiens tout d’abord à préciser que nous pensions que ce genre de pratiques étaient finies mais il est clair que les forces de l’obscurantisme, qui se sont libérées grâce à la révolution, persistent et continuent de tenter de semer la terreur.
Heureusement que malgré ce qui s’est passé, les artistes, les intellectuels et la société civile sont en train de gagner du terrain et cela leur demande beaucoup de sacrifices et d’efforts. Contrairement aux autres (les extrémistes) – qui, selon moi, sont des mercenaires – ces personnes sont en train de mener un vrai travail de fond.
En ce qui concerne l’Assemblée des représentants du peuple, je pense que la Commission de la culture devrait agir face à cette agression. Il faut que la peur gagne l’autre camp, celui de la régression. C’est cela le rôle de l’Etat.
En tant que citoyenne, ce qui m’intéresse c’est de continuer à admirer les œuvres d’Irane Ouanes et à encourager les artistes.
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Non puisque les autorités ont pris les dispositions nécessaires. L’intéressé bénéficiait d’un local dans la ville, duquel il vient tout juste d’être délogé. La Justice a toujours fait son travail et elle continue de le faire. Il a été interpelé et délogé dudit local qu’il s’est approprié d’une manière illégale. Il faut que la police continue de faire son travail.
-Dernièrement, le ministère de l’Intérieur a interdit la tenue du congrès annuel de Hizb Ettahrrir. Entretemps, Habib Essid a affirmé qu'il allait porter plainte contre ce même parti, ce qui n'a pas encore été fait. Qu’en pensez-vous?
L’interdiction de la tenue du congrès en question est survenue suite à des renseignements indiquant qu’il existait bel et bien une menace liée à l’évènement.
En ce qui concerne la dissolution de ce parti, j’estime qu’il faut obligatoirement que cela se fasse à travers la Justice. C’est une procédure qui prendra beaucoup de temps – la dissolution du RCD n’avait pris que quelques petites semaines.
La dissolution exige la présentation d’un dossier solide regroupant tous les faits et la tenue d’un procès équitable. D’après ce que je sais, le fait que le parti en question ne reconnaisse pas la République suppose sa dissolution.
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