SCIENCE - Un haut niveau d'études pourrait être associé à un risque accru de tumeurs du cerveau, selon une vaste étude publiée mardi 21 juin. Mais les chercheurs ne savent pas pourquoi et n'affirment pas pour autant que l'un entraîne l'autre.
Le risque de gliome malin, une variété de tumeur cérébrale cancéreuse, serait ainsi augmenté de 19% chez les hommes ayant fait au moins trois années d'études supérieures par rapport à ceux dont la scolarité totale n'a pas dépassé 9 ans (soit la durée de l'école obligatoire). Chez les femmes, le risque serait encore supérieur, de l'ordre de 23%.
Si ce chiffre fait peur, il faut tout de même rappeler que seuls 0,2% des personnes suivies ont contracté un cancer du cerveau. Des chercheurs sont arrivés à ce résultat en étudiant 4,3 millions de Suédois nés entre 1911 et 1961 et suivis pendant près de 20 ans (1993 à 2010) pour voir s'ils développaient certaines tumeurs bénignes ou malignes du cerveau.
La seule hypothèse ne colle pas
Les gliomes sont les tumeurs du cerveau les plus courantes chez l'adulte. Le plus redouté est le glioblastome qui peut évoluer très vite (en l'espace de 2 à 3 mois) et qui, malgré les traitements, affiche une moyenne de survie limitée (de l'ordre d'un an à deux ans).
Peu de facteurs de risques ont été identifiés jusqu'à présent pour ce type de cancers à l'exception des irradiations, notamment pendant l'enfance et de certaines maladies génétiques.
"Nous avons été un peu étonnés de trouver une association entre un haut niveau d'études et le gliome. C'est un résultat surprenant qu'il est difficile d'expliquer, en particulier dans le contexte suédois" a indiqué à l'AFP le Dr Amal Khanolkar, de l'University College de Londres qui a dirigé l'étude publiée dans la revue britannique "Journal of epidemiology and community health" qui dépend du groupe British Medical Journal (BMJ).
La seule hypothèse pourrait être que les personnes les plus éduquées sont dépistées et traitées plus tôt, mais les chercheurs reconnaissent qu'elle est peu convaincante en Suède où l'accès aux soins est universel.
Une augmentation qui reste très faible
Ils ont également découvert que les femmes éduquées avaient un risque légèrement accru de développer des méningiomes, des tumeurs bénignes du cerveau par rapport à celles moins éduquées. Une association a par ailleurs été mise en évidence entre des revenus élevés et le gliome, mais curieusement, uniquement chez les hommes.
Les chercheurs reconnaissent qu'ils n'ont pas tenu compte du mode de vie des personnes étudiées, ni des "différences ethniques". "Nous savons que certaines origines ethniques ont des risques différents pour les tumeurs du cerveau. Mais nous ne savons pas si c'est purement génétique ou si des facteurs environnementaux jouent un rôle" a indiqué le Dr Khanolkar.
"Cette étude ne fournit aucune preuve d'une relation de causalité" relève de son côté le Pr David Spiegelhalter, de l'Université de Cambridge. Et il ajoute que même si l'augmentation du risque était avérée, elle resterait minime dans l'absolu : "cinq cas de gliome attendus dans chaque groupe de 3.000 adultes les moins éduqués, contre six dans chaque groupe de 3.000 adultes les plus éduqués".
Le risque de gliome malin, une variété de tumeur cérébrale cancéreuse, serait ainsi augmenté de 19% chez les hommes ayant fait au moins trois années d'études supérieures par rapport à ceux dont la scolarité totale n'a pas dépassé 9 ans (soit la durée de l'école obligatoire). Chez les femmes, le risque serait encore supérieur, de l'ordre de 23%.
Si ce chiffre fait peur, il faut tout de même rappeler que seuls 0,2% des personnes suivies ont contracté un cancer du cerveau. Des chercheurs sont arrivés à ce résultat en étudiant 4,3 millions de Suédois nés entre 1911 et 1961 et suivis pendant près de 20 ans (1993 à 2010) pour voir s'ils développaient certaines tumeurs bénignes ou malignes du cerveau.
La seule hypothèse ne colle pas
Les gliomes sont les tumeurs du cerveau les plus courantes chez l'adulte. Le plus redouté est le glioblastome qui peut évoluer très vite (en l'espace de 2 à 3 mois) et qui, malgré les traitements, affiche une moyenne de survie limitée (de l'ordre d'un an à deux ans).
Peu de facteurs de risques ont été identifiés jusqu'à présent pour ce type de cancers à l'exception des irradiations, notamment pendant l'enfance et de certaines maladies génétiques.
"Nous avons été un peu étonnés de trouver une association entre un haut niveau d'études et le gliome. C'est un résultat surprenant qu'il est difficile d'expliquer, en particulier dans le contexte suédois" a indiqué à l'AFP le Dr Amal Khanolkar, de l'University College de Londres qui a dirigé l'étude publiée dans la revue britannique "Journal of epidemiology and community health" qui dépend du groupe British Medical Journal (BMJ).
La seule hypothèse pourrait être que les personnes les plus éduquées sont dépistées et traitées plus tôt, mais les chercheurs reconnaissent qu'elle est peu convaincante en Suède où l'accès aux soins est universel.
Une augmentation qui reste très faible
Ils ont également découvert que les femmes éduquées avaient un risque légèrement accru de développer des méningiomes, des tumeurs bénignes du cerveau par rapport à celles moins éduquées. Une association a par ailleurs été mise en évidence entre des revenus élevés et le gliome, mais curieusement, uniquement chez les hommes.
Les chercheurs reconnaissent qu'ils n'ont pas tenu compte du mode de vie des personnes étudiées, ni des "différences ethniques". "Nous savons que certaines origines ethniques ont des risques différents pour les tumeurs du cerveau. Mais nous ne savons pas si c'est purement génétique ou si des facteurs environnementaux jouent un rôle" a indiqué le Dr Khanolkar.
"Cette étude ne fournit aucune preuve d'une relation de causalité" relève de son côté le Pr David Spiegelhalter, de l'Université de Cambridge. Et il ajoute que même si l'augmentation du risque était avérée, elle resterait minime dans l'absolu : "cinq cas de gliome attendus dans chaque groupe de 3.000 adultes les moins éduqués, contre six dans chaque groupe de 3.000 adultes les plus éduqués".
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