Dans un rapport conjoint publié hier par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Mondiale (BM), les trois institutions financières internationales se sont arrêtées sur les freins qui entravent le développement du secteur privé dans la région MENA dont la Tunisie.
Intitulé: "Qu’est-ce qui retient le secteur privé dans la région MENA?", le rapport couvre huit pays de la région à savoir: la Cisjordanie et la bande de Ghaza, Djibouti, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen. 6000 entreprises ont participé à l’enquête menée par les trois bailleurs de fonds internationaux.
En ce qui concerne la Tunisie, l’instabilité politique est considérée comme la principale entrave au climat des affaires par les entreprises tunisiennes. 60% des entreprises tunisiennes couvertes par l’enquête considère que l’instabilité politique a fortement pénalisé leur activité. "Ces entreprises ont vu leurs ventes décliner de manière spectaculaire, soit de 9% au cours de la période 2009-2012 couverte par l’enquête", note le rapport.
Le secteur informel et l’accès aux financements figurent à la deuxième et troisième place des principales entraves au développement du secteur privé en Tunisie. 45 % des entreprises interviewées indiquent être en concurrence avec des entreprises non enregistrées ou informelles.
Un faible degré de déconnexion financière
"Les entreprises tunisiennes affichent un degré de déconnexion financière plus faible, mais le niveau de sûreté élevé exigé pour les prêts entrave l’accès aux financements", souligne le rapport qui met l’accent sur la forte dépendance des entreprises tunisiennes au financement extérieur. Les fonds de roulement et les investissements des entreprises tunisiennes retenues dans l’échantillonnage ne sont financés qu’à hauteur de 59% par des ressources internes.
Des garanties bancaires élevées
Le rapport dévoile que les entreprises tunisiennes font état d’un degré de déconnexion relativement faible du secteur privé à l’égard des marchés financiers par rapport aux autres pays couverts par l’étude. Autrement dit les entreprises tunisiennes poursuivent leur recours au financement bancaire pour financer leur activité.
A souligner que les entreprises déconnectées sont celles qui n’ont sollicité aucun prêt durant l’année prise comme référence pour l’enquête et qui déclarent explicitement ne pas avoir besoin de prêt grâce à leur dotation suffisante en capital.
Le rapport épingle par ailleurs, le niveau de sûreté élevé exigé pour les prêts, qui entrave l’accès aux financements. Il s’agit entre autres de l’importance des garanties bancaires exigées pour l’obtention d’un crédit. La Tunisie affiche ainsi le ratio dit "de la valeur des sûretés sur l’engagement de crédit" le plus élevé de la région.
Forte intensité capitalistique des entreprises tunisiennes, mais…
Le rapport souligne par ailleurs que les entreprises manufacturières tunisiennes se distinguent comme ayant la plus forte intensité capitalistique dans la région couverte par l’enquête, "cependant leur productivité totale des facteurs est à la traîne, ce qui indique que le capital est utilisé inefficacement", indique la même source.
Outre la forte capacité capitalistique, les entreprises tunisiennes sont les entreprises les plus compétitives de la région MENA. En effet l’étude dévoile que la Tunisie détient la proportion la plus importante d’entreprises réalisant des échanges bidirectionnels (importations et exportations). "Cette situation peut s’expliquer en partie par l’importance du secteur offshore en Tunisie, qui regroupe des entreprises entièrement tournées vers l’exportation et bénéficiant d’exonérations fiscales, d’un accès en franchise de droits de douane aux produits et aux équipements ainsi que de procédures douanières allégées", expliquent les auteurs du rapport qui saluent l’engagement des entreprises tunisiennes dans l’innovation.
Intitulé: "Qu’est-ce qui retient le secteur privé dans la région MENA?", le rapport couvre huit pays de la région à savoir: la Cisjordanie et la bande de Ghaza, Djibouti, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen. 6000 entreprises ont participé à l’enquête menée par les trois bailleurs de fonds internationaux.
En ce qui concerne la Tunisie, l’instabilité politique est considérée comme la principale entrave au climat des affaires par les entreprises tunisiennes. 60% des entreprises tunisiennes couvertes par l’enquête considère que l’instabilité politique a fortement pénalisé leur activité. "Ces entreprises ont vu leurs ventes décliner de manière spectaculaire, soit de 9% au cours de la période 2009-2012 couverte par l’enquête", note le rapport.
Le secteur informel et l’accès aux financements figurent à la deuxième et troisième place des principales entraves au développement du secteur privé en Tunisie. 45 % des entreprises interviewées indiquent être en concurrence avec des entreprises non enregistrées ou informelles.
Un faible degré de déconnexion financière
"Les entreprises tunisiennes affichent un degré de déconnexion financière plus faible, mais le niveau de sûreté élevé exigé pour les prêts entrave l’accès aux financements", souligne le rapport qui met l’accent sur la forte dépendance des entreprises tunisiennes au financement extérieur. Les fonds de roulement et les investissements des entreprises tunisiennes retenues dans l’échantillonnage ne sont financés qu’à hauteur de 59% par des ressources internes.
Des garanties bancaires élevées
Le rapport dévoile que les entreprises tunisiennes font état d’un degré de déconnexion relativement faible du secteur privé à l’égard des marchés financiers par rapport aux autres pays couverts par l’étude. Autrement dit les entreprises tunisiennes poursuivent leur recours au financement bancaire pour financer leur activité.
A souligner que les entreprises déconnectées sont celles qui n’ont sollicité aucun prêt durant l’année prise comme référence pour l’enquête et qui déclarent explicitement ne pas avoir besoin de prêt grâce à leur dotation suffisante en capital.
Le rapport épingle par ailleurs, le niveau de sûreté élevé exigé pour les prêts, qui entrave l’accès aux financements. Il s’agit entre autres de l’importance des garanties bancaires exigées pour l’obtention d’un crédit. La Tunisie affiche ainsi le ratio dit "de la valeur des sûretés sur l’engagement de crédit" le plus élevé de la région.
Forte intensité capitalistique des entreprises tunisiennes, mais…
Le rapport souligne par ailleurs que les entreprises manufacturières tunisiennes se distinguent comme ayant la plus forte intensité capitalistique dans la région couverte par l’enquête, "cependant leur productivité totale des facteurs est à la traîne, ce qui indique que le capital est utilisé inefficacement", indique la même source.
Outre la forte capacité capitalistique, les entreprises tunisiennes sont les entreprises les plus compétitives de la région MENA. En effet l’étude dévoile que la Tunisie détient la proportion la plus importante d’entreprises réalisant des échanges bidirectionnels (importations et exportations). "Cette situation peut s’expliquer en partie par l’importance du secteur offshore en Tunisie, qui regroupe des entreprises entièrement tournées vers l’exportation et bénéficiant d’exonérations fiscales, d’un accès en franchise de droits de douane aux produits et aux équipements ainsi que de procédures douanières allégées", expliquent les auteurs du rapport qui saluent l’engagement des entreprises tunisiennes dans l’innovation.
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