Le déficit pluviométrique (28% par rapport à l’année dernière), a impacté négativement, les grandes cultures au cours de cette saison, ainsi que les réserves des barrages dans les gouvernorats du Nord et Nord-ouest, a indiqué jeudi dans une conférence de presse, le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche, Saâd Seddik.
Cette situation explique, d’après lui, la rareté de l’eau potable dans de nombreuses régions du pays et la régression de la production des grandes cultures à sec.
De fait, les réserves en eau dans les grands barrages sont estimées à 882,6 millions de m3, au 27 juillet 2016, alors qu’elles avaient dépassé, l’année dernière, 1 milliard de m3.
Seddik a convenu de la difficulté de “la saison agricole actuelle”, tout en soulignant “qu’elle n’est pas pour autant, plus difficile que les saisons précédentes”. Il a assuré que le ministère a mis en œuvre une stratégie pour faire face au déficit pluviométrique, moyennant une enveloppe de 16,113 millions de dinars (MD), durant cinq mois (avril-août 2016).
“Cette stratégie vise à préserver le cheptel qui représente la principale source de revenus dans les gouvernorats du centre et du sud, à aider les petits agriculteurs sinistrés par les catastrophes naturelles (vents, chute de grêle…) et à sauver les cultures à sec, telles que les oliviers et amandiers, de la sécheresse, sans oublier l’approvisionnement de plusieurs régions en eau potable”.
Et de reconnaitre que certaines zones rurales dans le gouvernorat de Kairouan, à l’instar de “Sbikha” et “Sisseb” ont enregistré un manque flagrant en eau potable, tout en affirmant que son département s’emploie, en coordination avec toutes les parties concernées, à trouver des solutions, à travers l’équipement de nouveau puits, le transfert des eaux du nord et le raccordement de certaines régions, au réseau de l’eau potable.
Le ministre a évoqué, à ce propos, la baisse sensible du niveau des eaux des barrages, à l’instar du barrage de Nebhana où les réserves ont atteint 2 millions de m3, ce qui constitue “une réserve technique”, minimale en-dessous de laquelle on ne peut descendre.
La direction générale des barrages se penche actuellement, a-t-il dit, sur la réalisation de nombreux projets financés par le budget de développement pour cet exercice, dont le projet de la construction des barrages de Douimis, Sarrat et EL Maleh et le grand barrage à Gafsa et cinq autres barrages collinaires, la réhabilitation du canal Nebhana et l’accroissement de la capacité de stockage du barrage Bouhertma.
La Tunisie qui compte pour une grande part, sur les cultures pluviales, est parmi les pays qui vivent sous le seuil de la pauvreté hydrique (460 m3 par personne, contre une moyenne mondiale de 1000 m3, un taux fixé par les Nations-Unies pour mesurer la pauvreté en eau). Le pays doit tenir compte de cette situation en rationalisant la gestion de l’eau tant sur le plan quantitatif que qualitatif, a avancé Seddik.
Et de rappeler que la stratégie hydraulique adoptée par le pays vise l’optimisation de la gestion des eaux du Nord et le transfert d’une partie des eaux des barrages dans cette zone, vers des régions disposant de moins de ressources en eau, outre l’installation de stations de dessalement de l’eau de mer. En outre, six projets de dessalement de l’eau de la mer sur 10, sont déjà, entrés en exploitation.
Outre l'agriculture, le tourisme aussi est touché
Outre l'agriculture, le tourimse semble lui aussi être impacté par le stress hydrique. Plusieurs villes touristiques ont pointé du doigt les perturbations dans la distribution de l’eau potable, notamment à Sousse, Nabeul et Hammamet.
Dans un rapport publié en 2015, la World Resources Institute classe la Tunisie parmi les 33 pays les plus susceptibles de connaitre un stress hydrique (ou pénurie d'eau) d'ici 2040.
Selon le rapport, la Tunisie se classe parmi les pays qui ont un risque très élevé de manquer d'eau dans les décennies à venir pouvant perdre ainsi plus de 80% de ses ressources naturelles d'eau d'ici 2040.
L'UNESCO a quant à elle déjà tiré la sonnette d'alarme affirmant que la Tunisie souffrira de sérieux problèmes d'eau à l'horizon 2025.
Cette situation explique, d’après lui, la rareté de l’eau potable dans de nombreuses régions du pays et la régression de la production des grandes cultures à sec.
De fait, les réserves en eau dans les grands barrages sont estimées à 882,6 millions de m3, au 27 juillet 2016, alors qu’elles avaient dépassé, l’année dernière, 1 milliard de m3.
Seddik a convenu de la difficulté de “la saison agricole actuelle”, tout en soulignant “qu’elle n’est pas pour autant, plus difficile que les saisons précédentes”. Il a assuré que le ministère a mis en œuvre une stratégie pour faire face au déficit pluviométrique, moyennant une enveloppe de 16,113 millions de dinars (MD), durant cinq mois (avril-août 2016).
“Cette stratégie vise à préserver le cheptel qui représente la principale source de revenus dans les gouvernorats du centre et du sud, à aider les petits agriculteurs sinistrés par les catastrophes naturelles (vents, chute de grêle…) et à sauver les cultures à sec, telles que les oliviers et amandiers, de la sécheresse, sans oublier l’approvisionnement de plusieurs régions en eau potable”.
Et de reconnaitre que certaines zones rurales dans le gouvernorat de Kairouan, à l’instar de “Sbikha” et “Sisseb” ont enregistré un manque flagrant en eau potable, tout en affirmant que son département s’emploie, en coordination avec toutes les parties concernées, à trouver des solutions, à travers l’équipement de nouveau puits, le transfert des eaux du nord et le raccordement de certaines régions, au réseau de l’eau potable.
Le ministre a évoqué, à ce propos, la baisse sensible du niveau des eaux des barrages, à l’instar du barrage de Nebhana où les réserves ont atteint 2 millions de m3, ce qui constitue “une réserve technique”, minimale en-dessous de laquelle on ne peut descendre.
La direction générale des barrages se penche actuellement, a-t-il dit, sur la réalisation de nombreux projets financés par le budget de développement pour cet exercice, dont le projet de la construction des barrages de Douimis, Sarrat et EL Maleh et le grand barrage à Gafsa et cinq autres barrages collinaires, la réhabilitation du canal Nebhana et l’accroissement de la capacité de stockage du barrage Bouhertma.
La Tunisie qui compte pour une grande part, sur les cultures pluviales, est parmi les pays qui vivent sous le seuil de la pauvreté hydrique (460 m3 par personne, contre une moyenne mondiale de 1000 m3, un taux fixé par les Nations-Unies pour mesurer la pauvreté en eau). Le pays doit tenir compte de cette situation en rationalisant la gestion de l’eau tant sur le plan quantitatif que qualitatif, a avancé Seddik.
Et de rappeler que la stratégie hydraulique adoptée par le pays vise l’optimisation de la gestion des eaux du Nord et le transfert d’une partie des eaux des barrages dans cette zone, vers des régions disposant de moins de ressources en eau, outre l’installation de stations de dessalement de l’eau de mer. En outre, six projets de dessalement de l’eau de la mer sur 10, sont déjà, entrés en exploitation.
Outre l'agriculture, le tourisme aussi est touché
Outre l'agriculture, le tourimse semble lui aussi être impacté par le stress hydrique. Plusieurs villes touristiques ont pointé du doigt les perturbations dans la distribution de l’eau potable, notamment à Sousse, Nabeul et Hammamet.
Dans un rapport publié en 2015, la World Resources Institute classe la Tunisie parmi les 33 pays les plus susceptibles de connaitre un stress hydrique (ou pénurie d'eau) d'ici 2040.
Selon le rapport, la Tunisie se classe parmi les pays qui ont un risque très élevé de manquer d'eau dans les décennies à venir pouvant perdre ainsi plus de 80% de ses ressources naturelles d'eau d'ici 2040.
L'UNESCO a quant à elle déjà tiré la sonnette d'alarme affirmant que la Tunisie souffrira de sérieux problèmes d'eau à l'horizon 2025.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.