591.173. Tel est le nombre des agents publics travaillant pour les ministères et les établissements public en 2014, selon des données publiées l'Institut National des Statistiques.
Selon l'INS, le nombre d'agents public a augmenté de 155.686 entre 2010 et 2014, avec un bond spectaculaire connu en entre 2011 et 2012.
En effet, le nombre d'agents public est passé de 444.905 en 2011 à 533.069 en 2012, soit le recrutement 88.164 agents de plus.
Une explosion du nombre de cadres
Entre 2010 et 2014, le nombre de cadres est passé de 343.450 à 465.218. Ainsi, plus de 120.000 cadres ont été recrutés dans la fonction publique en 4 ans.
Le pic au niveau du recrutement a eu lieu entre 2011 et 2012 où le nombre de cadres est passé de 352.194 à 436.754, soit près de 85.000 nouveaux cadres recrutés.
Au niveau de la catégorie des ouvriers, leur nombre est passé de 69.955 en 2010 à 105.436 en 2014, soit 35.000 agents en plus.
Le pic au niveau du recrutement a eu lieu entre 2011 et 2012, où plus de 20.000 ouvriers dans la fonction publique ont été recrutés.
Un record de recrutement au ministère de l'Éducation
Le ministère de l'Éducation est sans conteste, le ministère qui a connu le plus de recrutements entre 2010 et 2014 passant 162.447 agents à 230.009 soit 67.562 nouveaux fonctionnaires en 4 ans.
Derrière le ministère de l'Éducation, c'est le ministère de la Santé qui a le plus "recruté" sur la même période avec 55.863 recrues, suivi du ministère de l'Agriculture avec 49.598 nouvelles "recrues".
2012: L'année d'un recrutement massif
L'année 2012 a été l'année la plus prolifique en recrutements.
En effet, entre 2011 et 2012, pas moins de 88049 ont été recrutés dans différents ministères.
En comparaison, entre 2010 et 2011, seulement 9934 fonctionnaires publics ont été recrutés.
Cette hausse spectaculaire se traduit donc au niveau de chaque ministère. Si en terme de personnes recrutées, le ministère de l'Éducation arrive premier avec 57.609 "nouveaux fonctionnaires", en terme de variations, c'est le ministère de l'Équipement qui arrive devant avec une hausse de plus de 351% du nombre de fonctionnaires. Idem au niveau du ministère de l'Agriculture où le nombre de fonctionnaire a augmenté de près de 307%.
L'ombre d'Ennahdha?
Le 20 janvier 2011, six jours après la chute de Ben Ali, le premier gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi adopte un projet de loi d'amnistie générale pour les prisonniers politiques. Un mois plus tard, la loi entre en vigueur.
L'article 2 de cette loi dispose que “tous ceux qui seront concernés par l'amnistie conformément à ce décret-loi auront droit à la réintégration de leur emploi et à la demande de réparation".
Le 22 juin 2012, le président de la République Moncef Marzouki promulgue une nouvelle loi "exceptionnelle” relative au recrutement dans la fonction publique, adoptée à l’assemblée nationale le 15 juin de la même année.
Cette loi apporte de nouvelles dispositions pour faciliter l'accès à des postes dans l’administration publique et ouvre la voie à un recrutement sans concours pour les martyrs et blessés de la révolution, ainsi qu'à ceux qui ont bénéficié de l’amnisitie générale en 2011.
Plusieurs syndicats et partis avaient de nombreuses fois évoqué qu'Ennahdha, parti à la Troïka au pouvoir utilisait cette loi pour des "recrutements partisans".
L'UGTT à travers Sami Tahri, son secrétaire général adjoint, avait alors indiqué dans une déclaration à la TAP que "ces recrutements, effectués secrètement, n'obéissent ni à la loi relative au recrutement ni aux besoins des établissements concernés". Il a en outre pointé du doigt Ennahdha: "Il est inéquitable et injuste de recruter des personnes qui n'ont pas le profil requis rien que parce qu'elles appartiennent au mouvement Ennahdha, au parti du Congrès pour la République et aux ligues de protection de la révolution, alors que des diplômés du supérieur, au chômage pendant une dizaine ou une vingtaine d'année, attendent les résultats des concours qu'ils ont passés".
Le 21 mars 2013, ce fut au tour de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité de l’Administration (UTSPNA) de tirer la sonnette d'alarme affirmant que "93% des nominations pour les membres de la Troïka dans le secteur public ont été en faveur des partisans d’Ennahdha".
Ennahdha avait alors nié à de nombreuses reprises.
Selon l'INS, le nombre d'agents public a augmenté de 155.686 entre 2010 et 2014, avec un bond spectaculaire connu en entre 2011 et 2012.
En effet, le nombre d'agents public est passé de 444.905 en 2011 à 533.069 en 2012, soit le recrutement 88.164 agents de plus.
Une explosion du nombre de cadres
Entre 2010 et 2014, le nombre de cadres est passé de 343.450 à 465.218. Ainsi, plus de 120.000 cadres ont été recrutés dans la fonction publique en 4 ans.
Le pic au niveau du recrutement a eu lieu entre 2011 et 2012 où le nombre de cadres est passé de 352.194 à 436.754, soit près de 85.000 nouveaux cadres recrutés.
Au niveau de la catégorie des ouvriers, leur nombre est passé de 69.955 en 2010 à 105.436 en 2014, soit 35.000 agents en plus.
Le pic au niveau du recrutement a eu lieu entre 2011 et 2012, où plus de 20.000 ouvriers dans la fonction publique ont été recrutés.
Un record de recrutement au ministère de l'Éducation
Le ministère de l'Éducation est sans conteste, le ministère qui a connu le plus de recrutements entre 2010 et 2014 passant 162.447 agents à 230.009 soit 67.562 nouveaux fonctionnaires en 4 ans.
Derrière le ministère de l'Éducation, c'est le ministère de la Santé qui a le plus "recruté" sur la même période avec 55.863 recrues, suivi du ministère de l'Agriculture avec 49.598 nouvelles "recrues".
2012: L'année d'un recrutement massif
L'année 2012 a été l'année la plus prolifique en recrutements.
En effet, entre 2011 et 2012, pas moins de 88049 ont été recrutés dans différents ministères.
En comparaison, entre 2010 et 2011, seulement 9934 fonctionnaires publics ont été recrutés.
Cette hausse spectaculaire se traduit donc au niveau de chaque ministère. Si en terme de personnes recrutées, le ministère de l'Éducation arrive premier avec 57.609 "nouveaux fonctionnaires", en terme de variations, c'est le ministère de l'Équipement qui arrive devant avec une hausse de plus de 351% du nombre de fonctionnaires. Idem au niveau du ministère de l'Agriculture où le nombre de fonctionnaire a augmenté de près de 307%.
L'ombre d'Ennahdha?
Le 20 janvier 2011, six jours après la chute de Ben Ali, le premier gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi adopte un projet de loi d'amnistie générale pour les prisonniers politiques. Un mois plus tard, la loi entre en vigueur.
L'article 2 de cette loi dispose que “tous ceux qui seront concernés par l'amnistie conformément à ce décret-loi auront droit à la réintégration de leur emploi et à la demande de réparation".
Le 22 juin 2012, le président de la République Moncef Marzouki promulgue une nouvelle loi "exceptionnelle” relative au recrutement dans la fonction publique, adoptée à l’assemblée nationale le 15 juin de la même année.
Cette loi apporte de nouvelles dispositions pour faciliter l'accès à des postes dans l’administration publique et ouvre la voie à un recrutement sans concours pour les martyrs et blessés de la révolution, ainsi qu'à ceux qui ont bénéficié de l’amnisitie générale en 2011.
Plusieurs syndicats et partis avaient de nombreuses fois évoqué qu'Ennahdha, parti à la Troïka au pouvoir utilisait cette loi pour des "recrutements partisans".
L'UGTT à travers Sami Tahri, son secrétaire général adjoint, avait alors indiqué dans une déclaration à la TAP que "ces recrutements, effectués secrètement, n'obéissent ni à la loi relative au recrutement ni aux besoins des établissements concernés". Il a en outre pointé du doigt Ennahdha: "Il est inéquitable et injuste de recruter des personnes qui n'ont pas le profil requis rien que parce qu'elles appartiennent au mouvement Ennahdha, au parti du Congrès pour la République et aux ligues de protection de la révolution, alors que des diplômés du supérieur, au chômage pendant une dizaine ou une vingtaine d'année, attendent les résultats des concours qu'ils ont passés".
Le 21 mars 2013, ce fut au tour de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité de l’Administration (UTSPNA) de tirer la sonnette d'alarme affirmant que "93% des nominations pour les membres de la Troïka dans le secteur public ont été en faveur des partisans d’Ennahdha".
Ennahdha avait alors nié à de nombreuses reprises.
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