Il y a quelques jours, l'Observatoire Tunisien de l'Eau , avait mis en garde contre "une révolte de la soif". Quelques jours plus tard, le ministre de l'Agriculture Saâd Seddik a annoncé l'adoption de mesures de rationalisation de la consommation en eau en matière d'irrigation en cas d'absence de pluies d'ici septembre prochain.
Pour revenir sur les dessous de cette crise, le député Fayçal Tebbini, du parti "La voix des agriculteurs", a répondu aux question du HuffPost Tunisie.
Un problème de gestion
Interrogé sur l'origine même de la pénurie d'eau, Tebbini affirme: "Ce n'est pas un problème de manque de ressources hydriques comme le prétendent certains, c'est plutôt de la mauvaise gestion. L'État ne rassemble pas l'eau, ne la stocke pas, et ne la filtre pas. C'est normal qu'il y ait pénurie" lance-t-il.
"Nous avons deux barrages à Jendouba qui génèrent plus de 5 milliards de mètres cubes, devinez où va cette eau? Elle est versée dans directement dans la mer, allez savoir pourquoi" s'insurge le député.
Selon lui, "les secteurs du tourisme et de l'industrie sont privilégiés au détriment de celui de l'agriculture, et le hic c'est que dans celui du tourisme, par exemple, la consommation de l'eau n'est point rationalisée".
Youssef Chahed, un "danger pour l'agriculture"
Avec la nomination de Youssef Chahed, ingénieur agronome de formation, est-il possible de voir les choses évoluer pour l'agriculture? "Au contraire" déclare Faycal Tebbini avant d'ajouter: "Chahed est un danger pour l'agriculture tunisienne. Ce sont souvent les gens du domaine qui lui nuisent le plus, une fois à la tête des ministère et du gouvernement. Voyez Habib Essid, il était du domaine lui aussi. Résultat? Il n'a rien fait" fait-il remarquer.
Le profil de Youssef Chahed à La Kasbah laisse le député perplexe: "Savez-vous que Youssef Chahed a fait une thèse de doctorat intitulée: 'Mesure de l'impact sur le bien-être des réductions tarifaires relatives aux produits agricoles', cet homme est venu pour vendre la sécurité alimentaire de la Tunisie, vendre ses terres agricoles aux étrangers" confie-t-il.
Si l'Observatoire Tunisien de l'Eau a tiré la sonnette d'alarme, l'Assemblée des représentants du Peuple n'a pas encore pris de mesures concernant la pénurie d'eau qui sévit dans le pays: "Jusque-là, nous nous sommes battus à l'ARP pour supprimer l'article 5 et 13 du code de l'investissement à savoir deux articles qui donnent le droit de propriété des terres agricoles aux étrangers. Maintenant nous avons du pain sur la planche pour sauver les générations futures de la pénurie d'eau" affirme Faycal Tebbini.
Si le constat est là, le député propose des solutions pour trouver une issue à cette crise: "Il faut considérer l'eau comme une arme pour les générations futures" affirme t-il. "C'est pour cela qu'il faut unifier la direction des eaux, des puits et des barrages. Elles doivent être gérées par une seule et même instance" et non chacune séparément comme c'est actuellement le cas.
Autre solution proposée par le député: "Il faut suspendre les groupements d'eau qui sont des sous-traitants désignés par la SONEDE et charger la Commissariats Régionaux au Développement Agricole de la gestion" affirmant vouloir redonner à l'État la gestion d'une denrée vitale.
Cependant, la priorité devrait être d' "élaborer un plan de coordination entre la Tunisie et l'Algérie en matière de gestion hydraulique car la question de l'eau est prioritaire à celle du terrorisme et il n'y a de coordination avec l'Algérie qu'en matière de terrorisme" déplore le député.
Pour revenir sur les dessous de cette crise, le député Fayçal Tebbini, du parti "La voix des agriculteurs", a répondu aux question du HuffPost Tunisie.
Un problème de gestion
Interrogé sur l'origine même de la pénurie d'eau, Tebbini affirme: "Ce n'est pas un problème de manque de ressources hydriques comme le prétendent certains, c'est plutôt de la mauvaise gestion. L'État ne rassemble pas l'eau, ne la stocke pas, et ne la filtre pas. C'est normal qu'il y ait pénurie" lance-t-il.
"Nous avons deux barrages à Jendouba qui génèrent plus de 5 milliards de mètres cubes, devinez où va cette eau? Elle est versée dans directement dans la mer, allez savoir pourquoi" s'insurge le député.
Selon lui, "les secteurs du tourisme et de l'industrie sont privilégiés au détriment de celui de l'agriculture, et le hic c'est que dans celui du tourisme, par exemple, la consommation de l'eau n'est point rationalisée".
Youssef Chahed, un "danger pour l'agriculture"
Avec la nomination de Youssef Chahed, ingénieur agronome de formation, est-il possible de voir les choses évoluer pour l'agriculture? "Au contraire" déclare Faycal Tebbini avant d'ajouter: "Chahed est un danger pour l'agriculture tunisienne. Ce sont souvent les gens du domaine qui lui nuisent le plus, une fois à la tête des ministère et du gouvernement. Voyez Habib Essid, il était du domaine lui aussi. Résultat? Il n'a rien fait" fait-il remarquer.
Le profil de Youssef Chahed à La Kasbah laisse le député perplexe: "Savez-vous que Youssef Chahed a fait une thèse de doctorat intitulée: 'Mesure de l'impact sur le bien-être des réductions tarifaires relatives aux produits agricoles', cet homme est venu pour vendre la sécurité alimentaire de la Tunisie, vendre ses terres agricoles aux étrangers" confie-t-il.
Si l'Observatoire Tunisien de l'Eau a tiré la sonnette d'alarme, l'Assemblée des représentants du Peuple n'a pas encore pris de mesures concernant la pénurie d'eau qui sévit dans le pays: "Jusque-là, nous nous sommes battus à l'ARP pour supprimer l'article 5 et 13 du code de l'investissement à savoir deux articles qui donnent le droit de propriété des terres agricoles aux étrangers. Maintenant nous avons du pain sur la planche pour sauver les générations futures de la pénurie d'eau" affirme Faycal Tebbini.
Si le constat est là, le député propose des solutions pour trouver une issue à cette crise: "Il faut considérer l'eau comme une arme pour les générations futures" affirme t-il. "C'est pour cela qu'il faut unifier la direction des eaux, des puits et des barrages. Elles doivent être gérées par une seule et même instance" et non chacune séparément comme c'est actuellement le cas.
Autre solution proposée par le député: "Il faut suspendre les groupements d'eau qui sont des sous-traitants désignés par la SONEDE et charger la Commissariats Régionaux au Développement Agricole de la gestion" affirmant vouloir redonner à l'État la gestion d'une denrée vitale.
Cependant, la priorité devrait être d' "élaborer un plan de coordination entre la Tunisie et l'Algérie en matière de gestion hydraulique car la question de l'eau est prioritaire à celle du terrorisme et il n'y a de coordination avec l'Algérie qu'en matière de terrorisme" déplore le député.
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