Lors de la Garden party organisée par la présidence de la République à l'occasion de la fête nationale de la femme, samedi 13 août, certaines femmes portaient des châles blancs ornés du drapeau de la Tunisie et de la photo du président de la République, Béji Caid Essebsi.
Certaines personnes présentes ont indiqué que seules "2 ou 3 personnes" portaient ce châle. Si certains affirment qu'un portrait de Bourguiba y figurait également, d'autres affirment ne pas avoir vu ce portrait.
Créant l'indignation sur les réseaux sociaux, ces photos rappellent pour certains le "culte de la personnalité" propre à l'ancien régime.
Légende: "Que fait la photo du président sur les châles que portent les 2 dames? Ce qu'hier ressemble à aujourd'hui!"
Contacté par le HuffPost Tunisie, un expert en communication politique, préférant garder l'anonymat, explique les maladresses de ce choix: "Personne n'a oublié le culte de la personnalité de Ben Ali. Pour rappel, sous son règne, les commerces était obligés d'avoir un portrait de lui sous peine de se faire remonter les bretelles" affirme t-il avant d'ajouter "Dans l'inconscient la photo de Béji Caid Essebsi sur les châles renvoi automatiquement à ces pratiques de l'ancien régime, à une personnification du pouvoir".
Selon cet expert, Béji Caid Essebsi a cherché à "marquer son empreinte lors de cet évènement. Il a essayé de faire ce qu'il fait le mieux: jouer à la figure paternaliste auprès de celles qui l'ont porté au pouvoir" a t-il indiqué.
Même si plusieurs accrocs ont eu lieu, cela partait d'un bon sentiment affirme t-il: "Je pense réellement qu'il a souhaité faire quelque chose de grandiose, cependant, entre celles qui ont refusé l'invitation, les châles à son effigie, et la présence de Rached Ghannouchi et de sa femme ont eu raison de sa communication. Pire encore? La communication en amont de l'événement. Toute la cérémonie aurait dû tourner autour des deux femmes à qui Bourguiba avait enlevé le Sefseri, or tout ce qu'on retient c'est les absentes, la présence de Rached Ghannouchi, le cordon VIP et maintenant les châles son effigie" conclut-il.
Certaines personnes présentes ont indiqué que seules "2 ou 3 personnes" portaient ce châle. Si certains affirment qu'un portrait de Bourguiba y figurait également, d'autres affirment ne pas avoir vu ce portrait.
Créant l'indignation sur les réseaux sociaux, ces photos rappellent pour certains le "culte de la personnalité" propre à l'ancien régime.
A la fête de la femme de la @presidenceTN des chales avc la photo du #bajbouj distribués aux femmes #tunisie pic.twitter.com/6ly0PWNclX
— Ines Djedidi (@InesJed28) 15 août 2016
Légende: "Que fait la photo du président sur les châles que portent les 2 dames? Ce qu'hier ressemble à aujourd'hui!"
Contacté par le HuffPost Tunisie, un expert en communication politique, préférant garder l'anonymat, explique les maladresses de ce choix: "Personne n'a oublié le culte de la personnalité de Ben Ali. Pour rappel, sous son règne, les commerces était obligés d'avoir un portrait de lui sous peine de se faire remonter les bretelles" affirme t-il avant d'ajouter "Dans l'inconscient la photo de Béji Caid Essebsi sur les châles renvoi automatiquement à ces pratiques de l'ancien régime, à une personnification du pouvoir".
Selon cet expert, Béji Caid Essebsi a cherché à "marquer son empreinte lors de cet évènement. Il a essayé de faire ce qu'il fait le mieux: jouer à la figure paternaliste auprès de celles qui l'ont porté au pouvoir" a t-il indiqué.
Même si plusieurs accrocs ont eu lieu, cela partait d'un bon sentiment affirme t-il: "Je pense réellement qu'il a souhaité faire quelque chose de grandiose, cependant, entre celles qui ont refusé l'invitation, les châles à son effigie, et la présence de Rached Ghannouchi et de sa femme ont eu raison de sa communication. Pire encore? La communication en amont de l'événement. Toute la cérémonie aurait dû tourner autour des deux femmes à qui Bourguiba avait enlevé le Sefseri, or tout ce qu'on retient c'est les absentes, la présence de Rached Ghannouchi, le cordon VIP et maintenant les châles son effigie" conclut-il.
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