SOCIÉTÉ- Le propriétaire d'un café mixte "Chez mamie" près de la grande mosquée de Kairouan fait l'objet de toutes sortes de pressions, accusé notamment de promouvoir la débauche à travers la mixité, de la part de certains habitués de la mosquée.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Mohamed Iheb Gares, le propriétaire du café en question raconte avec amertume son calvaire et "celui de toute une ville", insiste-il.
Lancé il y a plus d'un an, le projet de café à un endroit jugé "sensible" en a agacé plus qu'un. D'abord, ceux qui avaient l'habitude de s'installer dans cette zone pour boire de l'alcool ou consommer des drogues: "ils m'ont intimidés sous prétexte qu'il y avait un manquement aux procédures légales mais en fait ce qui les dérangeaient, c'est qu'un café à cet endroit va attirer les regards et les empêcher de se livrer à leurs pratiques", raconte Mohamed Iheb.
Toutefois, certains habitués de la grande mosquée prônent le bannissement de ces petits plaisirs, en voyant dans le fait d'aller se servir dans un café ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes une forme de perversion et de débauche à travers sa mixité.
Un mouvement a été initié à partir de son histoire, a-t-il confié. "Les gens ont gros sur le coeur, asphyxiés, ils n'en peuvent plus, beaucoup viennent me voir en signe de solidarité mais aussi pour me parler de leurs problèmes aussi avec leurs projets suspendus ou empêchés sous les mêmes motifs", a-t-il conclu.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Mohamed Iheb Gares, le propriétaire du café en question raconte avec amertume son calvaire et "celui de toute une ville", insiste-il.
Lancé il y a plus d'un an, le projet de café à un endroit jugé "sensible" en a agacé plus qu'un. D'abord, ceux qui avaient l'habitude de s'installer dans cette zone pour boire de l'alcool ou consommer des drogues: "ils m'ont intimidés sous prétexte qu'il y avait un manquement aux procédures légales mais en fait ce qui les dérangeaient, c'est qu'un café à cet endroit va attirer les regards et les empêcher de se livrer à leurs pratiques", raconte Mohamed Iheb.
Cédant à la pression, il a enlevé la machine à café pour limiter ses prestations, il n'avait plus le droit qu'à servir des glaces et des smoothies. Sauf que victime de son succès, le café attire de plus en plus de monde, des habitants de Kairouan et des touristes: "Ici il n'y a pas de moyens de distractions, les gens étouffent et un café comme le mien est un moyen de se procurer des plaisirs très simples".
Toutefois, certains habitués de la grande mosquée prônent le bannissement de ces petits plaisirs, en voyant dans le fait d'aller se servir dans un café ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes une forme de perversion et de débauche à travers sa mixité.
"Comment faire, servir des glaces uniquement aux hommes ou aux femmes!", s'insurge Mohamed Iheb avant d'ajouter: "On n'a le droit à rien dans cette ville qui est devenue une zone de non-droit. Quand tu sollicites les autorités, on ne te sort que des arguments moraux et nullement les lois de ce pays. On préfère quoi? qu'elle demeure une place pour se droguer au lieu de créer un peu de vie et d'ambiance dans une ville aussi morne!", déplore-il.
Un mouvement a été initié à partir de son histoire, a-t-il confié. "Les gens ont gros sur le coeur, asphyxiés, ils n'en peuvent plus, beaucoup viennent me voir en signe de solidarité mais aussi pour me parler de leurs problèmes aussi avec leurs projets suspendus ou empêchés sous les mêmes motifs", a-t-il conclu.
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