JEUX OLYMPIQUES - Bras croisés au-dessus de la tête, c'est un geste lourd de sens et de conséquences que le champion éthiopien Feyisa Lilesa a affiché dimanche 21 août, au dernier jour des Olympiades.
À Rio sur les coups de midi, Feyisa Lilesa franchit la ligne d'arrivée du de l'épreuve de marathon masculin derrière le Kényan Eliud Kipchoge. À peine finit-il la course que le coureur fait ce geste qu'il expliquera plus tard aux journalistes lors d'une conférence de presse. Un geste qui peut lui valoir la mort.
Il confie ensuite que ce geste de rébellion peut-être puni de prison, d'exclusion ou bien de mort. Assumant pleinement ce soutien aux militants de son pays, le marathonien n'a pas hésité à réitérer le geste face aux caméras et aux appareils photo.
Les deux principales ethnies d'Éthiopie, les Oromos et les Ambaras, manifestent depuis plusieurs semaines contre le gouvernement appartenant principalement à l'ethnie des Tigréens. 50 manifestants sont morts lors d'une manifestation à Oromo le week-end du 6 au 7 août où le gouvernement a réprimé la contestation de manière sanglante.
À ce sujet, le marathonien Feyisa Lilesa ajoute: "L’Éthiopie a beaucoup d’ethnies. Certains ont été privés de leurs terres, tués par le gouvernement. On défend nos droits, on veut la paix, la démocratie. Pour mon peuple, c’est important de parler de ces sujets. Il y a des manifestations depuis neuf mois, plus de 1000 décès je pense. C’est dangereux de parler de ça, mais les pays occidentaux supportent ce gouvernement. Pourquoi ?" Pour le moment, l'Éthiopien envisage de rester au Brésil quelque temps, en espérant obtenir plus tard un visa pour rejoindre le Kenya ou les Etats-Unis.
Ce n'est pas la première fois que les Jeux Olympiques sont les hôtes de messages politiques aussi forts venant des athlètes. En 1968 aux Jeux Olympiques du Mexique, Tommie Smith et John Carlos - respectivement médaille d'or et médaille de bronze du 200m - lève tous deux le poing vers le haut, geste associé aux Black Panthers, mouvement révolutionnaire afro-américain. En 1980 à Moscou, le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz décroche la médaille d'or en finale de saut à la perche et adresse un bras d'honneur au public moscovite alors que les relations entre la Pologne et l'Union Soviétique sont tendues. En 2008 à Pékin, l'haltérophile Szymon Kolecki se rase le crâne en soutien aux moines tibétains dont les manifestations étaient violemment réprimées.
À Rio sur les coups de midi, Feyisa Lilesa franchit la ligne d'arrivée du de l'épreuve de marathon masculin derrière le Kényan Eliud Kipchoge. À peine finit-il la course que le coureur fait ce geste qu'il expliquera plus tard aux journalistes lors d'une conférence de presse. Un geste qui peut lui valoir la mort.
"C’est un signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays. Ils font le même signe là-bas. Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qui se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource."
Il confie ensuite que ce geste de rébellion peut-être puni de prison, d'exclusion ou bien de mort. Assumant pleinement ce soutien aux militants de son pays, le marathonien n'a pas hésité à réitérer le geste face aux caméras et aux appareils photo.
Les deux principales ethnies d'Éthiopie, les Oromos et les Ambaras, manifestent depuis plusieurs semaines contre le gouvernement appartenant principalement à l'ethnie des Tigréens. 50 manifestants sont morts lors d'une manifestation à Oromo le week-end du 6 au 7 août où le gouvernement a réprimé la contestation de manière sanglante.
À ce sujet, le marathonien Feyisa Lilesa ajoute: "L’Éthiopie a beaucoup d’ethnies. Certains ont été privés de leurs terres, tués par le gouvernement. On défend nos droits, on veut la paix, la démocratie. Pour mon peuple, c’est important de parler de ces sujets. Il y a des manifestations depuis neuf mois, plus de 1000 décès je pense. C’est dangereux de parler de ça, mais les pays occidentaux supportent ce gouvernement. Pourquoi ?" Pour le moment, l'Éthiopien envisage de rester au Brésil quelque temps, en espérant obtenir plus tard un visa pour rejoindre le Kenya ou les Etats-Unis.
Ce n'est pas la première fois que les Jeux Olympiques sont les hôtes de messages politiques aussi forts venant des athlètes. En 1968 aux Jeux Olympiques du Mexique, Tommie Smith et John Carlos - respectivement médaille d'or et médaille de bronze du 200m - lève tous deux le poing vers le haut, geste associé aux Black Panthers, mouvement révolutionnaire afro-américain. En 1980 à Moscou, le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz décroche la médaille d'or en finale de saut à la perche et adresse un bras d'honneur au public moscovite alors que les relations entre la Pologne et l'Union Soviétique sont tendues. En 2008 à Pékin, l'haltérophile Szymon Kolecki se rase le crâne en soutien aux moines tibétains dont les manifestations étaient violemment réprimées.
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