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L'intellectuel égyptien Said Qimni accusé de "blasphème des religions" dans sa conférence sur les origines de la violence islamiste

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EGYPTE- L'intellectuel égyptien Said Qimni s'ajoute à la longue liste des personnalités égyptiennes accusées et jugées pour "blasphème des religions" et donc "blasphème de l'islam".

Dans une conférence où il a expliqué les origines et les causes de la violence islamiste, Said Qimni, connu pour ces critiques acerbes contre l'extrémisme religieux et ses recherches sur les mythes en Islam, est poursuivi par la justice égyptienne suite à une plainte déposée par Khaled Massri, un avocat égyptien qui l'accuse d'"insulte à l'islam et aux compagnons du prophète" suite à ladite conférence.



La conférence: Les origines de la violence islamiste


Réagissant à cette plainte, l'intellectuel égyptien déclare au journal libanais "Al-Akhbar" que ce procès dépasse sa personne, "l'enjeu est ce peuple égyptien qui est en train de perdre son identité" et d'ajouter: " Je maintiens tout ce que j'ai dit, je ne céderai pas mon droit de faire entendre une voix différente, ni la liberté de parole et de recherche".


Ce n'est la première fois que l'intellectuel égyptien fait l'objet de pressions pour ces critiques des dogmes religieux et des institutions religieuses, précisément Al-Azharr. Des intimidations qui n'épargnent pas ceux qui le médiatisent ou le distinguent. En 2009, un Cheikh égyptien Youssef Badri a déposé ainsi plainte contre le ministre de la Culture égyptien de l'époque pour avoir décerné un prix honorifique à Qimni ou encore la suspension de l'émission égyptienne "Les dossiers brûlants" et une plainte contre son animatrice pour l'avoir invité.

Une énième affaire

Les procès visant les intellectuels se multiplient en Egypte, de Fatima Naoot, poétesse ayant écopé de trois ans de prison pour un post sur Facebook qualifié d'"insulte à la religion" pour avoir critiqué la pratique des sacrifices pendant l'Aid El Kbir", au présentateur de télévision Islam Al-Beheiry, condamné à cinq ans pour "blasphème de l'islam", suite à un programme où il plaidait la réforme de l'islam en passant par l'affaire de l'écrivain Ahmed Naji condamné à 2 ans de prison pour un livre érotique, la liste est longue.

LIRE AUSSI: Égypte: L'écrivain Ahmed Naji condamné à 2 ans de prison pour un livre érotique


Pris pour cibles, leurs soutiens demeurent minoritaires dans une Egypte sous l'étau de l'islamisme rampant, et qui peinent à faire entendre leurs voix. N'ayant comme moyen que leurs plumes et des pétitions comme celle en ligne en solidarité à Said Qimni.

Politiques et justice font la sourde oreille aux appels réitérés pour l'abrogation de l'article 98 du code pénal égyptien sur le blasphème des religions, une épée Damoclès sur toute voix discordante de l'orthodoxie islamique, et la mise en application des articles 64 et 65 de la Constitution égyptienne relatifs à la liberté de croyance et de conscience.

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