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La lutteuse tunisienne Marwa Amri, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques pointe du doigt l'absence de soutien dans sa préparation

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Après la médaillée de bronze en fleuret lors des derniers Jeux Olympiques de Rio 2016 Ines Boubakri qui est revenue sur la situation difficile de l'escrime en Tunisie, c'est la lutteuse tunisienne Marwa Amri, également médaillée de bronze aux J.O qui a pointé du doigt les dysfonctionnements qui touchent son sport.

Avec 3 participations aux J.O, 8 titres africains, 2 titres méditerranéens, et une 3eme place mondiale en junior, Marwa Amri a affirmé sur les ondes de la radio Express FM qu'elle ne gagnait que 500 dinars.

"Je vis grâce à une prime donnée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Je suis celle qui prend la plus grande prime parmi les lutteurs grâce aux titres que j'ai obtenus" a-t-elle indiqué avant d'ajouter: "Je prend 500 dinars de prime et l'État en prend 15%" au titre de retenu à la source.


Grâce à sa qualification aux Jeux, elle a en outre reçu une prime de la part du Comité national olympique tunisien a affirmé Marwa Amri.

Revenant sur son parcours lors de ces jeux, Marwa Amri avoue avoir été la seule à y croire: "Même mon entourage ne s'attendait pas à ce que j'obtienne cette médaille (...) mais moi j'y croyais".

Pourtant sa préparation n'a pas été optimale: "Le jour du match, il y avait un kiné avec, mais avant j'ai passé 2 mois de préparation seulement avec mon coach, sans médecin ni kiné" a affirmé la lutteuse de 27 ans.

"Je vois les athlètes des autres pays avec des médecins et kinés, alors que moi durant la préparation si je me blesse, je dois appeler un médecin d'un autre pays" regrette Marwa Amri


Sa préparation a commencé à Tunis dans un premier temps:"Je me suis préparée en 2 mois. Je me suis préparée à la cité Olympique comme pour préparer une compétition nationale. Je n'avais pas d'adversaire avec qui m'entrainer, donc parfois je m'entrainais avec les garçons" a affirmé Marwa avant d'ajouter:"Je m'entrainais à la Cité Olympique d'El Menzah, tous les jours, mais je ne faisais pas partie des sportifs tunisiens qui avaient un appui et qu'on considérait"

Dans un second temps, elle est allée en Europe pour parfaire sa préparation: "Puis je suis allée en Bulgarie, Pologne, Suède et l'Espagne...et je remercie la Suède qui m'a accueillie et m'a aidée, parfois même sans que je ne paye de frais".

"Ma préparation n'a coûté qu'1% ou 2% de ce qu'aurait dépensé un autre sportif" regrette la médaillée de bronze


"La lutte n'est pas un sport de gens 'aisés', on vient tous d'une classe sociale moyenne...Par exemple Slim Trablesi n'a pas fait les Olympiades à cause de sa condition (sociale)" rappelle Marwa. Le lutteur tunisien avait immigré clandestinement en Pologne lors d'un stage, avant de rejoindre la France.

"On n'a pas d'appui ni de soutien, mais j'espère que cela va changer avec cette médaille" conclut-elle même si "Il y a toujours eu des promesses".

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