HÉRITAGE - Après le mufti de la République, c'est au tour du ministre des Affaires religieuses Mohamed Khalil de s'exprimer sur la proposition de loi sur l'égalité successorale présentée par le député Mehdi Ben Gharbia.
Dans une déclaration accordée à la radio Mosaïque FM, en marge d'une visite à la ville du Kef, mercredi 11 mai, le ministre des Affaires religieuses, bien que saluant cette initiative s'est dit soucieux du droit du "pauvre" homme qui sera lésé par cette loi:
"Cette initiative(...) part d'une bonne intention qui veut laisser la femme à un niveau égal à l'homme, et c'est un but formidable, mais je pense que cela va en contrepartie réduire les droits de l'homme, parce qu'il y aura des cas où la femme héritera plus que l'homme, et cela entrainera une nouvelle révision (de la loi) pour que l'homme, le pauvre ne sorte pas perdant" a indiqué le ministre.
Présentée le lundi 9 mai, lors d'une conférence de presse, la proposition de loi prévoit dans son article premier l’égalité des parts dans l’héritage entre l’homme et la femme "en l’absence d’un accord clair et écrit entre les héritiers, disposant le contraire", laissant ainsi le choix aux héritiers.
Quelques jours plus tôt, Ennahdha, le Front Populaire et le bloc parlementaire d'Al Horra, avaient rejeté l'initiative affirmant que le moment n'était pas propice à ce débat.
De son côté le mufti de la République, Othman Battikh s'était aussi positionné contre cette initiative affirmant que le Coran était clair et qu'il ne laissait "aucune place à l'interprétation".
Dans une déclaration accordée à la radio Mosaïque FM, en marge d'une visite à la ville du Kef, mercredi 11 mai, le ministre des Affaires religieuses, bien que saluant cette initiative s'est dit soucieux du droit du "pauvre" homme qui sera lésé par cette loi:
"Cette initiative(...) part d'une bonne intention qui veut laisser la femme à un niveau égal à l'homme, et c'est un but formidable, mais je pense que cela va en contrepartie réduire les droits de l'homme, parce qu'il y aura des cas où la femme héritera plus que l'homme, et cela entrainera une nouvelle révision (de la loi) pour que l'homme, le pauvre ne sorte pas perdant" a indiqué le ministre.
Présentée le lundi 9 mai, lors d'une conférence de presse, la proposition de loi prévoit dans son article premier l’égalité des parts dans l’héritage entre l’homme et la femme "en l’absence d’un accord clair et écrit entre les héritiers, disposant le contraire", laissant ainsi le choix aux héritiers.
Quelques jours plus tôt, Ennahdha, le Front Populaire et le bloc parlementaire d'Al Horra, avaient rejeté l'initiative affirmant que le moment n'était pas propice à ce débat.
De son côté le mufti de la République, Othman Battikh s'était aussi positionné contre cette initiative affirmant que le Coran était clair et qu'il ne laissait "aucune place à l'interprétation".
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