SOCIÉTÉ- Plus qu'un uniforme, le tablier est érigé par certains en symbole de la chosification de la fille, de l'inégalité entre sexes dans la société tunisienne. En effet, une mobilisation est en train de bouillir sur les réseaux sociaux pour éradiquer l'obligation du port du tablier pour les lycéennes avec notamment la création sur Facebook de l'évènement "Tabliers Pour Tous ou Tous Sans Tabliers".
Imposé pour les filles et les garçons à l'école, c'est au collège puis au lycée que le tablier devient obligatoire pour les filles uniquement. Une imposition détournée par certaines qui optent pour des mini-tabliers ou à mini-manches.
Halte à la "ségrégation"
Cette mobilisation est "contre la discrimination qui porte atteinte à l'égalité des sexes et un appel à toutes les filles dans tout le pays à rejoindre leurs lycées sans tabliers la semaine du 27 septembre au 1 octobre, un appel adressé aussi aux garçons à porter le tablier pour montrer leur soutien à l'égalité", expriment les organisateurs du mouvement.
Il y a quelques jours, le coup de gueule d'une lycéenne du lycée Menzah 9 contre, entre autres, le port obligatoire du tablier a fait le buzz sur le web. Cette dernière s'insurgeait contre "un code vestimentaire sexiste dans les lycées imposant le port du tablier seulement aux filles" et avance que beaucoup d'élèves de son lycée et d'ailleurs partagent sa colère.
Une autre lycéenne, Nour El Houda Yahyaoui a adressé un appel au ministre de l'Education, mercredi 21 septembre sur HuffPost Tunisie, pour pointer de doigt un tablier devenu un "outil de discrimination".
La représentante de l'ATFD rappelle que l'égalité entre les sexes, consacrée dans l'article 46 de la Constitution, s'applique dès le plus jeune âge. Elle appelle par ailleurs à d'autres alternatives comme penser à une uniformisation de l'habit entre les filles et les garçons avec une certaine souplesse selon les établissements éducatifs ou enlever le tablier pour tous.
Il est à noter que ce débat autour du tablier n'est pas nouveau, il surgit de temps à autre, signe que le refus de cet habit est papable.
Lors de la rentrée scolaire de l'année 2015, Néji Jalloul, ministre de l'Éducation, avait annoncé que le port du tablier pour les garçons allait devenir obligatoire, dans toutes les institutions éducatives publiques. Une mesure qui n'est pas appliquée partout.
Imposé pour les filles et les garçons à l'école, c'est au collège puis au lycée que le tablier devient obligatoire pour les filles uniquement. Une imposition détournée par certaines qui optent pour des mini-tabliers ou à mini-manches.
Halte à la "ségrégation"
Cette mobilisation est "contre la discrimination qui porte atteinte à l'égalité des sexes et un appel à toutes les filles dans tout le pays à rejoindre leurs lycées sans tabliers la semaine du 27 septembre au 1 octobre, un appel adressé aussi aux garçons à porter le tablier pour montrer leur soutien à l'égalité", expriment les organisateurs du mouvement.
Il y a quelques jours, le coup de gueule d'une lycéenne du lycée Menzah 9 contre, entre autres, le port obligatoire du tablier a fait le buzz sur le web. Cette dernière s'insurgeait contre "un code vestimentaire sexiste dans les lycées imposant le port du tablier seulement aux filles" et avance que beaucoup d'élèves de son lycée et d'ailleurs partagent sa colère.
Une autre lycéenne, Nour El Houda Yahyaoui a adressé un appel au ministre de l'Education, mercredi 21 septembre sur HuffPost Tunisie, pour pointer de doigt un tablier devenu un "outil de discrimination".
"À l'origine, le port obligatoire du tablier avait été mis en place afin que les élèves soient tous sur un même pied d'égalité social, sauf qu'à travers cette pratique sexiste et rétrograde je ne vois que le côté négatif de la chose. Imposer le port d'un habit quel qu'il soit n'a jamais été une solution, le sexisme non plus. Avant d'être des élèves de sexes féminins, nous sommes des citoyennes tunisiennes possédant des droits", écrivait-elle.
LIRE AUSSI: Tunisie: À l'école, le tablier devient outil de discrimination
Même son de cloche du coté de l'association tunisienne des Femmes Démocrates, contactée par le HuffPost Tunisie, Naima Nssiri, chargée de la culture et de l’éducation à l'association, qualifie le tablier d'" instrument sexiste qui inculque aux plus jeunes la honte de leur corps, que ce dernier est un handicap, une indécence "awra" à cacher, à oppresser", dénonce-t-elle.
La représentante de l'ATFD rappelle que l'égalité entre les sexes, consacrée dans l'article 46 de la Constitution, s'applique dès le plus jeune âge. Elle appelle par ailleurs à d'autres alternatives comme penser à une uniformisation de l'habit entre les filles et les garçons avec une certaine souplesse selon les établissements éducatifs ou enlever le tablier pour tous.
Il est à noter que ce débat autour du tablier n'est pas nouveau, il surgit de temps à autre, signe que le refus de cet habit est papable.
Lors de la rentrée scolaire de l'année 2015, Néji Jalloul, ministre de l'Éducation, avait annoncé que le port du tablier pour les garçons allait devenir obligatoire, dans toutes les institutions éducatives publiques. Une mesure qui n'est pas appliquée partout.
LIRE AUSSI: Tunisie: Qu'est-ce qu'être féministe en Tunisie?
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.