POLOGNE - Des milliers de personnes en noir, dont de nombreuses femmes, ont manifesté samedi 1er octobre devant le Parlement polonais contre une proposition de loi bannissant l'avortement. Le pays est gouverné par la droite conservatrice catholique et sa législation est déjà parmi les plus restrictives en Europe sur le sujet.
La semaine dernière, la proposition d'initiative citoyenne déposée par le comité "Stop Avortement", interdisant l'IVG à une exception extrême près - lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat - a été admise aux travaux parlementaires par le vote d'une forte majorité des députés.
"On veut des médecins, pas des policiers"
Samedi, réunis sous le mot d'ordre "Finies, les blagues!", à l'appel d'un comité "Sauvons les femmes", les manifestants ont brandi des drapeaux noirs et des pancartes: "Stop aux fanatiques au pouvoir", "On a besoin de soins médicaux, non pas de ceux du Vatican" ou "On veut des médecins, non pas des policiers".
"Je suis vraiment en colère contre ces mecs en costumes qui veulent décider de la vie de gens qui se trouvent parfois dans des situations insupportables", a déclaré à l'AFP Anna Blumsztajn, une professeure de lycée.
Le comité "Sauvons les femmes" a annoncé une collecte de signatures en faveur d'une initiative législative européenne assurant l'accès garanti à un avortement légal, à l'éducation sexuelle et à la contraception.
"Dans quelques mois, je vous demanderai votre aide pour réunir plus d'un million de signatures. Elles seront destinées non plus à ceux qui nous méprisent mais à ceux qui vont nous écouter", a déclaré Barbara Nowacka, membre du comité "Sauvons les femmes".
Les défenseurs du droit à l'avortement ont lancé l'idée d'une "grève des femmes" lundi en Pologne, pendant laquelle les femmes sont appelées à s'absenter au travail, à se vêtir de noir où à participer à diverses manifestations à travers le pays.
Jusqu'à 5 ans de prison prévus
La version actuelle du projet débattu au Parlement prévoit une peine de prison pouvant atteindre cinq ans tant pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, que pour les patientes elles-mêmes, mais autorise le juge à renoncer à punir ces dernières.
Les évêques polonais, qui appuient le principe général d'interdiction, se sont également prononcés contre une sanction pénale contre les femmes ayant subi l'IVG.
La loi en vigueur autorise l'avortement dans trois cas : risque pour la vie ou la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l'embryon et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Outre le texte prévoyant l'interdiction de l'IVG, le Parlement polonais a décidé aussi de se pencher sur une proposition de loi de députés visant à limiter strictement la pratique de la fécondation in vitro.
Ce projet interdit notamment la congélation des embryons, considérés par ses promoteurs comme des êtres humains dès la pénétration du spermatozoïde dans l'ovule, avant même son implantation dans l'utérus. Il impose aussi qu'un seul ovule soit fécondé à la fois, ce qui réduirait considérablement les chances de succès du procédé.
A l'initiative du groupe Socialistes et démocrates, le Parlement européen doit se pencher mercredi sur la situation des femmes en Pologne.
La semaine dernière, la proposition d'initiative citoyenne déposée par le comité "Stop Avortement", interdisant l'IVG à une exception extrême près - lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat - a été admise aux travaux parlementaires par le vote d'une forte majorité des députés.
"On veut des médecins, pas des policiers"
Samedi, réunis sous le mot d'ordre "Finies, les blagues!", à l'appel d'un comité "Sauvons les femmes", les manifestants ont brandi des drapeaux noirs et des pancartes: "Stop aux fanatiques au pouvoir", "On a besoin de soins médicaux, non pas de ceux du Vatican" ou "On veut des médecins, non pas des policiers".
"Je suis vraiment en colère contre ces mecs en costumes qui veulent décider de la vie de gens qui se trouvent parfois dans des situations insupportables", a déclaré à l'AFP Anna Blumsztajn, une professeure de lycée.
Le comité "Sauvons les femmes" a annoncé une collecte de signatures en faveur d'une initiative législative européenne assurant l'accès garanti à un avortement légal, à l'éducation sexuelle et à la contraception.
"Dans quelques mois, je vous demanderai votre aide pour réunir plus d'un million de signatures. Elles seront destinées non plus à ceux qui nous méprisent mais à ceux qui vont nous écouter", a déclaré Barbara Nowacka, membre du comité "Sauvons les femmes".
Les défenseurs du droit à l'avortement ont lancé l'idée d'une "grève des femmes" lundi en Pologne, pendant laquelle les femmes sont appelées à s'absenter au travail, à se vêtir de noir où à participer à diverses manifestations à travers le pays.
De nombreux Instagram de la mobilisation en Pologne contre la loi anti-avortement sur #CzarnyProtest : https://t.co/twatX9SCmW pic.twitter.com/z7htxImVeA
— Michaël Szadkowski (@szadkowski_m) 1 octobre 2016
Jusqu'à 5 ans de prison prévus
La version actuelle du projet débattu au Parlement prévoit une peine de prison pouvant atteindre cinq ans tant pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, que pour les patientes elles-mêmes, mais autorise le juge à renoncer à punir ces dernières.
Les évêques polonais, qui appuient le principe général d'interdiction, se sont également prononcés contre une sanction pénale contre les femmes ayant subi l'IVG.
La loi en vigueur autorise l'avortement dans trois cas : risque pour la vie ou la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l'embryon et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Outre le texte prévoyant l'interdiction de l'IVG, le Parlement polonais a décidé aussi de se pencher sur une proposition de loi de députés visant à limiter strictement la pratique de la fécondation in vitro.
Ce projet interdit notamment la congélation des embryons, considérés par ses promoteurs comme des êtres humains dès la pénétration du spermatozoïde dans l'ovule, avant même son implantation dans l'utérus. Il impose aussi qu'un seul ovule soit fécondé à la fois, ce qui réduirait considérablement les chances de succès du procédé.
A l'initiative du groupe Socialistes et démocrates, le Parlement européen doit se pencher mercredi sur la situation des femmes en Pologne.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.