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Pour le président du bureau politique d'Ennahdha, le report des élections municipales est dû à la peur "de voir le parti Ennahdha remporter la victoire"

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Le gouvernement d’union nationale "créditée d’une détermination politique n’a d’autre choix que la lutte contre la corruption, d’autant que des parties officielles parlent désormais d’un Etat mafieux et des lobbies de corruption", a souligné le président du bureau politique du parti Ennahdha, Noureddine Arbaoui.

Dans une interview accordée jeudi à l’agence TAP, le responsable du parti Ennahdha, membre du gouvernement d’union nationale, a précisé que son parti "est engagé à mettre en œuvre le programme du gouvernement par le biais de ses ministres et son groupe parlementaire et à travers ses recommandations et incitatives politiques et législatives".

Arbaoui a estimé que "la lutte contre la corruption exige inéluctablement une justice efficiente, un puissant système sécuritaire efficace". Il a mis l’accent à ce propos sur la l’importance d’une "reforme du système judiciaire qui souffre d’un manque de magistrats face à une surcharge des affaires judiciaires, outre l’exécution des jugements judiciaires, la protection de juges et des dénonciateurs de la corruption".

"Le dossier de la lutte contre la corruption n’est pas nouveau pour Ennahdha qui a soumis dès le gouvernement de la Troika des centaines d’affaires à la justice, dont des dossiers de corruption financière, des vols et des abus de pouvoir", a-t-il rappelé.

Arbaoui a qualifié la corruption de "phénomène enraciné et complexe qui gangrène l’Etat", soulignant la nécessité de la traiter grâce à la détermination du gouvernement d’union nationale tout en "réactivant le rôle des instances chargées du dossier, adoptant des législations appropriée et soutenant l’indépendance et la primauté de l’appareil judiciaire".

"Le citoyen doit aujourd’hui percevoir réellement la Chape de plomb s’abattant sur les grosses têtes et les têtes moins importantes impliquées dans la corruption qui peut se traduire par des mesures réelles, dont la gouvernance, la numérisation de l’administration et la transparence des transactions au sein des entreprises et des institutions", a-t-il ajouté.

Pour le président du bureau politique du parti Enahdha "le rendement du gouvernement d’union nationale et la mise en œuvre de ses priorités font l’objet de suivi de ses partisans et opposants".

Arbaoui a précisé que "par tradition politique et parlementaire dans plusieurs pays développés, l’évaluation du rendement du gouvernement après 100 jours de grâce et le contrôle par le biais du parlement sont des mécanismes permettant au régime politique de superviser l’action du gouvernement".

Au sujet de l’engagement du gouvernement d’union nationale à poursuivre la lutte contre le terrorisme, Arbaoui a estimé que "les autorités sécuritaires et militaires ont remporté des succès importants", renouvelant sa confiance aux appareils de l’Etat "pour l’éradication de ce fléau étranger à la société tunisienne".

Commentant l’affirmation du chef du gouvernement selon laquelle "la lutte contre la corruption est plus difficile que celle contre le terrorisme", Arbaoui a estimé qu’on "perçoit ses effets sur l’Etat et la société sans la situer alors que les foyers du terrorisme sont repérables même si ses retombées sont dommageables pour les forces de sécurité et de l’armée ainsi qu’au niveau des pertes humaines".

Relevant que la réussite de la lutte contre la terrorisme nécessite la mobilisation des mêmes appareils pour la lutte contre la corruption, à savoir les appareils sécuritaires et judiciaires, Arbaoui a souligné que le parti Ennahdha a souffert du terrorisme à deux reprises, attesté notamment avec la chute du gouvernement de la Troika, mais reste "plus soucieuse que quiconque de connaître la vérité sur les assassinats politiques et dévoiler le mystère sur ces dossiers".

Sur le volet de la propreté et de l’environnement, placée comme une des priorités de l’action du gouvernement Chahed, Arbaoui a estimé que les entraves à l’adoption du projet de loi électorale et la date du déroulement des élections municipales sont dues "aux craintes des principales figures politiques de voir le parti Ennahdha remporter la victoire".

"On aurait du organiser les élections dès 2012 après l’élection de l’assemblée constitutionnelle mais elles ont été reportées pour les mêmes considérations électoralistes", a-t-il déploré.

Pour le responsable du parti Ennahdha, "le débat sur le vote des membres des forces de sécurité et de l’armée n’est qu’un prétexte pour empêcher l’organisation du scrutin alors que les problèmes des délégations spéciales (les comités provisoires d’expédition des affaires municipales) s’accumulent chaque jour et pèsent sur la vie des Tunisiens".

Il a appelé à cet égard à «réactiver l’article 7 de la Constitution sur les élections municipales et régionales loin des calculs étroit des partis".

Interrogé sur le renouvellement des structures de son parti et le maintien de Rached Ghannouchi à la tête du mouvement, Arbaoui a précisé qu’il existe une unanimité lors du congrès du parti pour réélire son leader, "une personnalité emblématique nationale qui a joué un important rôle pour parvenir au consensus au plan régional et international".

"Le renouvellement au sein du mouvement est mené par son président malgré les divergences de positions au sein du parti", a-t-il affirmé.

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