SOCIÉTÉ-Un professeur à Djerba Midoun est en danger à cause des accusations "takfiristes" (mécréance) de la part d'un imam de mosquée de la ville, a indiqué le secrétaire général du Syndicat régional de l’enseignement secondaire à Médenine, Fethi Rahmouni sur les ondes de Shems FM.
Il a révélé, par ailleurs, qu'une enquête a été ouverte; le professeur en question a été entendu par la police.
Le syndicat régional a également sollicité la direction régionale de l'éducation et de la formation de Médenine afin de trouver une issue pour ce professeur: "Face au danger et afin de le protéger, on étudie la possibilité d'une mutation du professeur", a affirmé le représentant syndical.
Contacté par le HuffPost Tunisie, la direction régionale de l'éducation à Médenine n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Côté société civile, le flou règne encore. Le président de la section de Médenine de la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme, Lamine Ksiksi, a déclaré au HuffPost Tunisie que des membres de l'organisation à Djerba Midoune sont en train d'enquêter sur cette affaire afin de prendre les mesures nécessaires.
Que dit la loi tunisienne?
Rien dans la loi tunisienne ne criminalise l'athéisme ou la diffamation des religions, contrairement aux lois dans d'autres pays arabo-musulmans. Ceux trainés devant la justice pour des faits jugés blasphématoires envers la religion étaient condamnés sous la bannière de l'atteinte aux bonnes moeurs et à l'ordre public.
Seules des interprétations tendancieuses des articles 1 et 6 de la Constitution, garantissant à la fois la liberté de croyance, de conscience et où l'Etat se proclame également protecteur de la religion, pourraient constituer un soubassement juridique pour l'accusation de blasphème des religions ou d'athéisme.
Ces mêmes articles avec l'article 166 du code pénal pourraient être le fondement pour des poursuites contre l'imam en question. En effet, l'article 6 énonce aussi que "L’Etat s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance, à protéger les sacrés et à interdire d’y porter atteinte, comme il s’engage à interdire les campagnes d’accusation d’apostasie et l’incitation à la haine et à la violence. Il s’engage également à s’y opposer".
Quant à l'article 166, il punit de 3 mois d'emprisonnement "quiconque dépourvu de toute autorité légale sur une personne, la
contraint, par des violences ou des menaces, à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte."
Il a révélé, par ailleurs, qu'une enquête a été ouverte; le professeur en question a été entendu par la police.
Le syndicat régional a également sollicité la direction régionale de l'éducation et de la formation de Médenine afin de trouver une issue pour ce professeur: "Face au danger et afin de le protéger, on étudie la possibilité d'une mutation du professeur", a affirmé le représentant syndical.
Contacté par le HuffPost Tunisie, la direction régionale de l'éducation à Médenine n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Côté société civile, le flou règne encore. Le président de la section de Médenine de la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme, Lamine Ksiksi, a déclaré au HuffPost Tunisie que des membres de l'organisation à Djerba Midoune sont en train d'enquêter sur cette affaire afin de prendre les mesures nécessaires.
Que dit la loi tunisienne?
Rien dans la loi tunisienne ne criminalise l'athéisme ou la diffamation des religions, contrairement aux lois dans d'autres pays arabo-musulmans. Ceux trainés devant la justice pour des faits jugés blasphématoires envers la religion étaient condamnés sous la bannière de l'atteinte aux bonnes moeurs et à l'ordre public.
Seules des interprétations tendancieuses des articles 1 et 6 de la Constitution, garantissant à la fois la liberté de croyance, de conscience et où l'Etat se proclame également protecteur de la religion, pourraient constituer un soubassement juridique pour l'accusation de blasphème des religions ou d'athéisme.
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Ces mêmes articles avec l'article 166 du code pénal pourraient être le fondement pour des poursuites contre l'imam en question. En effet, l'article 6 énonce aussi que "L’Etat s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance, à protéger les sacrés et à interdire d’y porter atteinte, comme il s’engage à interdire les campagnes d’accusation d’apostasie et l’incitation à la haine et à la violence. Il s’engage également à s’y opposer".
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Quant à l'article 166, il punit de 3 mois d'emprisonnement "quiconque dépourvu de toute autorité légale sur une personne, la
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