MÉDIAS- Lors de l'émission "Liman Yajroo Fakat"sur El-Hiwar Ettounsi, dimanche, le 24 octobre, l'homme d'Affaires controversé Chafik Jarraya a avoué avoir "acheté" certains journalistes pour redorer le blason de certaines personnalités, a-t-il lancé avec un ton provocateur.
Connu pour sa proximité avec les médias et le monde politique, Jarraya a lancé, pour la première fois et de manière explicite, l'accusation de corruption à l'égard de journalistes, ce qui a soulevé une levée de boucliers du côté des journalistes. Des rumeurs courent aussi qu'il a soudoyé des députés.
Fahem Boukadous, journaliste engagé, admet la véracité des propos de Chafik Jarraya "quoique exagérés". Pour lui, pas besoin de noms pour reconnaître qui est qui. "Ceux achetés travaillent pour le compte de la presse à scandales, dans la presse écrite ou audiovisuelle, celle qui redore les figures de l'ancien régime et diabolise les revendications révolutionnaires autour de la justice sociale et s'acharne contre les militants". L'exagération se reflète, selon Boukadous, dans l'existence de journalistes honnêtes, qui résistent à l'appauvrissement et aux menaces.
Dans un communiqué rendu public, lundi 24 octobre, le syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé les propos de l'homme d'affaires, appelant la justice à se saisir de l'affaire. "Sa déclaration est provocante à l'égard des journalistes et constitue une atteinte à leur intégrité. C'est un aveu aussi de sa corruption", a fustigé le SNJT.
Le SNJT a exprimé également son indignation face à ce qu'il nomme "l’immunité dont jouit l’homme d'affaires de la part des institutions de l’État et en particulier le ministère de la Justice et le parquet". Cette affaire doit être une occasion pour que ces dernières montrent leur indépendance vis-à-vis de cet homme d'affaires en le poursuivant en justice pour ses propos, fustigeant le fait que les plaintes de Jarraya contre les journalistes trouvent leur écho rapidement auprès des autorités judiciaires alors que les plaintes des journalistes à son encontre restent sans lendemain.
Le SNJT interpelle le chef du gouvernement ainsi que l'instance de lutte contre la corruption: "Les promesses de Youssef Chahed, concernant la lutte contre la corruption resteront lettre morte si les corrompus demeurent impunis".
Le communiqué met en garde contre les lobbies financiers corrompus, qui constituent la première menace à l'encontre de la liberté d'expression et de presse notamment face à l'inertie des gouvernements successifs en la matière, déplore le SNJT.
Par ailleurs et à l'occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, le 10 décembre prochain, la SNJT a révélé qu'il publiera une liste comportant les noms des ennemis de la liberté de la presse.
Connu pour sa proximité avec les médias et le monde politique, Jarraya a lancé, pour la première fois et de manière explicite, l'accusation de corruption à l'égard de journalistes, ce qui a soulevé une levée de boucliers du côté des journalistes. Des rumeurs courent aussi qu'il a soudoyé des députés.
Fahem Boukadous, journaliste engagé, admet la véracité des propos de Chafik Jarraya "quoique exagérés". Pour lui, pas besoin de noms pour reconnaître qui est qui. "Ceux achetés travaillent pour le compte de la presse à scandales, dans la presse écrite ou audiovisuelle, celle qui redore les figures de l'ancien régime et diabolise les revendications révolutionnaires autour de la justice sociale et s'acharne contre les militants". L'exagération se reflète, selon Boukadous, dans l'existence de journalistes honnêtes, qui résistent à l'appauvrissement et aux menaces.
LIRE AUSSI: Tunisie: Entre acquis et tentation pécuniaire, cinq ans après la révolution, quel bilan pour les médias?
Dans un communiqué rendu public, lundi 24 octobre, le syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé les propos de l'homme d'affaires, appelant la justice à se saisir de l'affaire. "Sa déclaration est provocante à l'égard des journalistes et constitue une atteinte à leur intégrité. C'est un aveu aussi de sa corruption", a fustigé le SNJT.
Le SNJT a exprimé également son indignation face à ce qu'il nomme "l’immunité dont jouit l’homme d'affaires de la part des institutions de l’État et en particulier le ministère de la Justice et le parquet". Cette affaire doit être une occasion pour que ces dernières montrent leur indépendance vis-à-vis de cet homme d'affaires en le poursuivant en justice pour ses propos, fustigeant le fait que les plaintes de Jarraya contre les journalistes trouvent leur écho rapidement auprès des autorités judiciaires alors que les plaintes des journalistes à son encontre restent sans lendemain.
Le SNJT interpelle le chef du gouvernement ainsi que l'instance de lutte contre la corruption: "Les promesses de Youssef Chahed, concernant la lutte contre la corruption resteront lettre morte si les corrompus demeurent impunis".
Le communiqué met en garde contre les lobbies financiers corrompus, qui constituent la première menace à l'encontre de la liberté d'expression et de presse notamment face à l'inertie des gouvernements successifs en la matière, déplore le SNJT.
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Par ailleurs et à l'occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, le 10 décembre prochain, la SNJT a révélé qu'il publiera une liste comportant les noms des ennemis de la liberté de la presse.
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