FILMS- Le 24 novembre 2015, Tunis a été secoué par un attentat en plein centre ville visant un bus de la sécurité présidentielle, faisant 12 morts et 20 blessés. La capitale a été foudroyée par le terrorisme en pleines journées cinématographiques de Carthage. Alors que l'odeur de l'horreur régnait à l'avenue Mohammed V, l'hymne national retentissait dans les salles de cinéma, faisant contre-écho à la trahison. C'est l'objet du court métrage de Chiraz Bouzidi "Peluche", produit par Salma Baccar, qui nous fait plonger dans nos souvenirs de ce soir là.
Dans la même salle, le Colisée où se jouait l'avant première de "Les frontières du ciel" de Fares Nanaa et un hommage à l'acteur principal de ce film, "Lotfi Abdelli", on revit la scène avec cette fois-ci aussi avec Lotfi Abdelli la même scène de panique, les mêmes regards inquiets, la pesanteur de l'attente, dans et en dehors des salles...
Une mémoire éveillée impeccablement par les sonorités des applaudissements du public, mêlés par la suite aux sirènes des ambulances, des bulletins d'informations. Le mixage d'un chaos, puis le silence, le silence endeuillé de la capitale, tôt le matin, quand le couvert feu était levé...
Le silence angoissé de Lotfi Abdelli qui n'a pas pu joindre sa femme tout au long de la soirée, pris en otage par le couvre feu, cloué dans l'hôtel, attendant le jour pour aller la chercher ainsi que son bébé...le spectateur vit avec lui cette attente, sa peur de perdre les siens, qui peuvent être les nôtres dans ces moments là. Beaucoup appelaient, en effet, ce jour-là des parents et amis pour s'assurer qu'ils étaient sains et saufs.
Un film, pour nous autres, une triste réalité pour les familles des victimes de l'attentat qui ont dû vivre réellement ces moments de frayeur, d'attente, d'horreur de perdre à jamais les leurs.
Le film est un clin d'oeil à ces familles, d'empathie avec eux. Pour se mémorer une horreur qui appartient au passé pour beaucoup de Tunisiens, tombée aux oubliettes, éteinte par une réalité qui a chassé une autre, mais encore vivante dans le vécu, définitivement brisé des familles des victimes de l'attentat.
Dans la même salle, le Colisée où se jouait l'avant première de "Les frontières du ciel" de Fares Nanaa et un hommage à l'acteur principal de ce film, "Lotfi Abdelli", on revit la scène avec cette fois-ci aussi avec Lotfi Abdelli la même scène de panique, les mêmes regards inquiets, la pesanteur de l'attente, dans et en dehors des salles...
Une mémoire éveillée impeccablement par les sonorités des applaudissements du public, mêlés par la suite aux sirènes des ambulances, des bulletins d'informations. Le mixage d'un chaos, puis le silence, le silence endeuillé de la capitale, tôt le matin, quand le couvert feu était levé...
Le silence angoissé de Lotfi Abdelli qui n'a pas pu joindre sa femme tout au long de la soirée, pris en otage par le couvre feu, cloué dans l'hôtel, attendant le jour pour aller la chercher ainsi que son bébé...le spectateur vit avec lui cette attente, sa peur de perdre les siens, qui peuvent être les nôtres dans ces moments là. Beaucoup appelaient, en effet, ce jour-là des parents et amis pour s'assurer qu'ils étaient sains et saufs.
Un film, pour nous autres, une triste réalité pour les familles des victimes de l'attentat qui ont dû vivre réellement ces moments de frayeur, d'attente, d'horreur de perdre à jamais les leurs.
Le film est un clin d'oeil à ces familles, d'empathie avec eux. Pour se mémorer une horreur qui appartient au passé pour beaucoup de Tunisiens, tombée aux oubliettes, éteinte par une réalité qui a chassé une autre, mais encore vivante dans le vécu, définitivement brisé des familles des victimes de l'attentat.
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