DAECH - Le terrifiant gaz moutarde, que Daech pourrait avoir fabriqué en Syrie et en Irak selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), fut utilisé initialement durant la Première guerre mondiale.
Daech, notamment accusé d'avoir utilisé ce gaz contre des civils en Irak et en Syrie, "pourrait avoir fabriqué lui-même" cette substance, a déclaré à l'AFP le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü, soulignant que "la qualité du gaz était pauvre mais il était quand même nocif".
Ce gaz toxique vésicant (sulfure d'éthyle dichloré) est également nommé "ypérite" du nom de la ville d'Ypres (nord-ouest de la Belgique) près de laquelle il servit pour la première fois en juillet 1917, à l'initiative des Allemands.
C'est près d'Ypres qu'avait eu lieu, deux ans auparavant, la première attaque à l'arme chimique lorsque les Allemands avaient utilisé du gaz de chlore le 22 avril 1915.
Les Allemands nommèrent le gaz moutarde "LOST", d'après les noms de chimistes de Bayer, un gaz effrayant rendant inefficaces les masques à gaz car il attaquait la peau. Des chimistes français développèrent ensuite un procédé trente fois plus rapide, une découverte essentielle pour le gain de la deuxième bataille de la Marne en 1918 selon le site de la Mission du centenaire de la guerre de 1914-18 (centenaire.org).
Interdiction en 1925 par le protocole de Genève
Même si le gaz moutarde fera comparativement peu de victimes durant la Grande Guerre, il marquera la mémoire collective en raison des horribles lésions qu'il inflige et de la terreur qu'il inspire.
Ce liquide huileux jaune sentant l'ail ou la moutarde, n'a pas besoin d'être inhalé et se dépose partout, pouvant subsister plusieurs semaines en surface, explique sur le site de la Mission du centenaire le professeur de chimie Jean-Claude Bernier.
Par contact, il couvre la peau de cloques très douloureuses tandis que les yeux sont irrités, les paupières enflammées se ferment et rendent momentanément aveugle. Des hémorragies internes et externes se développent et détruisent les poumons. Les patients mettent 4 à 5 semaines à décéder d'un œdème pulmonaire.
Projeté par des obus, puis par des avions, le gaz moutarde fut utilisé selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à maintes reprises après la Première guerre mondiale: en Russie en 1919, au Maroc par les Français entre 1923 et 1926, en Libye par les Italiens en 1930, en Chine au Xinjiang par les Japonais en 1934 ou encore en Ethiopie par les Italiens entre 1935 et 1940.
L'utilisation d'armes chimiques (mais pas leur mise au point) avait pourtant été interdite en 1925 par le protocole de Genève. Il faudra attendre la Convention de Paris, signée en 1993 et entrée en vigueur le 29 avril 1997, pour l'interdiction totale de la mise au point, la fabrication, le stockage et l'emploi d'armes chimiques.
Daech, notamment accusé d'avoir utilisé ce gaz contre des civils en Irak et en Syrie, "pourrait avoir fabriqué lui-même" cette substance, a déclaré à l'AFP le directeur général de l'OIAC Ahmet Üzümcü, soulignant que "la qualité du gaz était pauvre mais il était quand même nocif".
Ce gaz toxique vésicant (sulfure d'éthyle dichloré) est également nommé "ypérite" du nom de la ville d'Ypres (nord-ouest de la Belgique) près de laquelle il servit pour la première fois en juillet 1917, à l'initiative des Allemands.
C'est près d'Ypres qu'avait eu lieu, deux ans auparavant, la première attaque à l'arme chimique lorsque les Allemands avaient utilisé du gaz de chlore le 22 avril 1915.
Les Allemands nommèrent le gaz moutarde "LOST", d'après les noms de chimistes de Bayer, un gaz effrayant rendant inefficaces les masques à gaz car il attaquait la peau. Des chimistes français développèrent ensuite un procédé trente fois plus rapide, une découverte essentielle pour le gain de la deuxième bataille de la Marne en 1918 selon le site de la Mission du centenaire de la guerre de 1914-18 (centenaire.org).
Interdiction en 1925 par le protocole de Genève
Même si le gaz moutarde fera comparativement peu de victimes durant la Grande Guerre, il marquera la mémoire collective en raison des horribles lésions qu'il inflige et de la terreur qu'il inspire.
Ce liquide huileux jaune sentant l'ail ou la moutarde, n'a pas besoin d'être inhalé et se dépose partout, pouvant subsister plusieurs semaines en surface, explique sur le site de la Mission du centenaire le professeur de chimie Jean-Claude Bernier.
Par contact, il couvre la peau de cloques très douloureuses tandis que les yeux sont irrités, les paupières enflammées se ferment et rendent momentanément aveugle. Des hémorragies internes et externes se développent et détruisent les poumons. Les patients mettent 4 à 5 semaines à décéder d'un œdème pulmonaire.
Projeté par des obus, puis par des avions, le gaz moutarde fut utilisé selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à maintes reprises après la Première guerre mondiale: en Russie en 1919, au Maroc par les Français entre 1923 et 1926, en Libye par les Italiens en 1930, en Chine au Xinjiang par les Japonais en 1934 ou encore en Ethiopie par les Italiens entre 1935 et 1940.
L'utilisation d'armes chimiques (mais pas leur mise au point) avait pourtant été interdite en 1925 par le protocole de Genève. Il faudra attendre la Convention de Paris, signée en 1993 et entrée en vigueur le 29 avril 1997, pour l'interdiction totale de la mise au point, la fabrication, le stockage et l'emploi d'armes chimiques.
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