SCIENCE - C'est toujours la même histoire. Après un régime, on finit souvent par récupérer les kilos perdus. Ce serait même le cas dans 80% des tentatives, selon une étude de 2015. Résoudre ce problème, dans un monde où 44% de la population est en surpoids, est essentiel. Sauf que l'on ne sait pas vraiment à quoi est dû cet "effet yo-yo".
Dans une étude publiée ce jeudi 24 novembre dans la revue Nature, une équipe de chercheurs israéliens explique avoir trouvé la clé qu'il nous manquait. Cette clé se situe dans le microbiote intestinal, soit les milliards de bactéries et microbes qui vivent à l'intérieur des hommes et des animaux.
Les chercheurs ont étudié plusieurs souris qui étaient soumises à des régimes alimentaires différents et ont remarqué quelque chose qui, jusqu'alors, avait échappé à tout le monde. Chez les souris obèses, une diète plus équilibrée entraîne une baisse de poids et, bien évidemment, une modification de tout un tas d'autres caractéristiques du corps des rongeurs. Sauf une.
"Le marqueur qui nous manquait"
En effet, la composition du microbiome des souris obèses n'est évidemment pas la même que celle de souris avec un poids normal. Sauf qu'une fois le régime effectué, les souris obèses gardent la même "signature" de leur microbiome, alors que "tous les autres paramètres retournent à la normal", a précisé dans une conférence de presse Eran Elinav, auteur principal de l'étude.
"C'est peut-être le marqueur que nous pourrions utiliser", estime-t-il. Mais pourquoi et comment le microbiote intestinal pourrait-il influencer la reprise de poids après un régime? Les chercheurs n'ont pas encore de réponse définitive. Mais d'après leurs résultats, les auteurs penchent pour le niveau de flavonoïde, des anti-oxydants que l'on retrouve dans notre intestin, mais aussi dans les plantes.
Ce taux de flavonoïdes a notamment un impact négatif sur la dépense d'énergie de l'hôte (la souris en l'occurrence). Ce qui veut dire que "plus d'énergie est transformée en gras" pour les souris ayant subi un régime que pour celles n'ayant jamais été obèses, précise Eran Segal, co-auteur de l'étude.
Vérifier l'impact sur l'homme et trouver un traitement
En utilisant une intelligence artificielle, les chercheurs ont même réussi à prédire le poids qu'une souris va reprendre après un régime, uniquement en analysant son microbiome. Si cette découverte est importante, il faudra encore des années de recherches pour mieux comprendre le phénomène.
"De futures études devraient examiner le potentiel clinique de l'utilisation des flavonoïdes, ainsi que de la modulation d'autres composés du microbiome", comme l'acide biliaire, dont la quantité reste anormalement élevée après un régime, précisent les auteurs de l'étude.
La prochaine étape consiste évidemment à "étudier cela sur les humains, notamment ceux souffrant d'obésité", affirme Eran Segal. "Des essais cliniques sont en cours en Israël" à ce sujet, précise-t-il. "Nous observons les changements du microbiome de personnes obèses et d'un poids normal, ainsi que les changements après un régime".
Il n'est évidemment pas certain que ce qui a été observé chez la souris se retrouve à l'identique chez l'homme. Les auteurs ne savent pas si les molécules identifiées, tels les flavoïdes, seront également en cause chez les humains. Mais le concept général semble adaptable, estiment les chercheurs.
Dans une étude publiée ce jeudi 24 novembre dans la revue Nature, une équipe de chercheurs israéliens explique avoir trouvé la clé qu'il nous manquait. Cette clé se situe dans le microbiote intestinal, soit les milliards de bactéries et microbes qui vivent à l'intérieur des hommes et des animaux.
Les chercheurs ont étudié plusieurs souris qui étaient soumises à des régimes alimentaires différents et ont remarqué quelque chose qui, jusqu'alors, avait échappé à tout le monde. Chez les souris obèses, une diète plus équilibrée entraîne une baisse de poids et, bien évidemment, une modification de tout un tas d'autres caractéristiques du corps des rongeurs. Sauf une.
"Le marqueur qui nous manquait"
En effet, la composition du microbiome des souris obèses n'est évidemment pas la même que celle de souris avec un poids normal. Sauf qu'une fois le régime effectué, les souris obèses gardent la même "signature" de leur microbiome, alors que "tous les autres paramètres retournent à la normal", a précisé dans une conférence de presse Eran Elinav, auteur principal de l'étude.
"C'est peut-être le marqueur que nous pourrions utiliser", estime-t-il. Mais pourquoi et comment le microbiote intestinal pourrait-il influencer la reprise de poids après un régime? Les chercheurs n'ont pas encore de réponse définitive. Mais d'après leurs résultats, les auteurs penchent pour le niveau de flavonoïde, des anti-oxydants que l'on retrouve dans notre intestin, mais aussi dans les plantes.
Ce taux de flavonoïdes a notamment un impact négatif sur la dépense d'énergie de l'hôte (la souris en l'occurrence). Ce qui veut dire que "plus d'énergie est transformée en gras" pour les souris ayant subi un régime que pour celles n'ayant jamais été obèses, précise Eran Segal, co-auteur de l'étude.
Vérifier l'impact sur l'homme et trouver un traitement
En utilisant une intelligence artificielle, les chercheurs ont même réussi à prédire le poids qu'une souris va reprendre après un régime, uniquement en analysant son microbiome. Si cette découverte est importante, il faudra encore des années de recherches pour mieux comprendre le phénomène.
"De futures études devraient examiner le potentiel clinique de l'utilisation des flavonoïdes, ainsi que de la modulation d'autres composés du microbiome", comme l'acide biliaire, dont la quantité reste anormalement élevée après un régime, précisent les auteurs de l'étude.
La prochaine étape consiste évidemment à "étudier cela sur les humains, notamment ceux souffrant d'obésité", affirme Eran Segal. "Des essais cliniques sont en cours en Israël" à ce sujet, précise-t-il. "Nous observons les changements du microbiome de personnes obèses et d'un poids normal, ainsi que les changements après un régime".
Il n'est évidemment pas certain que ce qui a été observé chez la souris se retrouve à l'identique chez l'homme. Les auteurs ne savent pas si les molécules identifiées, tels les flavoïdes, seront également en cause chez les humains. Mais le concept général semble adaptable, estiment les chercheurs.
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