Réformer le système éducatif est une des principales priorités de la Tunisie. Ce secteur, fortement sensible et en étroite relation avec les autres secteurs, nécessite de nouvelles mesures profondes et courageuses.
Le think thank Joussour a présenté, à cet effet, sa lecture du “plan stratégique du secteur éducatif 2016 -2020” élaboré par le ministère de l’Education nationale et a exposé une batterie de propositions visant à améliorer le système éducatif en Tunisie.
Selon Joussour, les différentes mesures présentées dans le plan stratégique qui sont au nombre de 344 sont “floues” et manquent de vision. Il a estimé, par ailleurs, que les procédures n’ont pas été classifiées selon la priorité et sont plutôt considérées comme des généralités.
Dans sa note, Joussour a, par ailleurs, critiqué l’absence de coordination et de vision entre les trois ministères censés par la réforme du secteur éducatif à savoir le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de l’Emploi. Et il a appelé à marier les aspects techniques et politiques de sorte que les efforts et les résultats soient au niveau des attentes et des espoirs communs.
Le Think Thank a noté, d’autre part, que le système éducatif est face à deux problématiques majeures à savoir les faibles résultats des élèves et l’inégalité des chances entre les régions et entre les catégories.
En effet, la Tunisie figure en bas du classement de PISA (Programme internationale de Suivi des Acquis de élèves). Selon PISA 2012, la Tunisie se classe parmi les cinq derniers avec un score de 398 en sciences, 404 en lecture et 388 en mathématiques, bien derrière la Turquie, la Thaïlande et le Vietnam.
Pour l’inégalité des chances entre les régions, il s’est avéré qu’il existe une forte disparité entre les résultats des élèves issus de régions favorisées et ceux de régions défavorisées, indique Joussour. Cette constatation se traduit, en effet, par les résultats du baccalauréat où les plus faibles taux de réussite sont généralement dans les régions intérieures. Ces régions enregistrent également un faible taux d’orientation vers les “branches d’excellence” tels que les branches médicales, l’ingéniorat et les hautes études de commerce. “Moins de 6% des bacheliers issus des régions de Tataouine, Siliana et Gabès s’orientent vers ces branches d’excellence, contre plus de 15% des bacheliers issus de régions de Sfax, Sahel, Nabeul et du Grand Tunis.
Une étude a également montré qu’un élève issu d’une faible catégorie sociale a cinq fois moins de chance pour accéder à des branches d'excellence qu’un élève d’une classe sociale élevée.
De ce fait, Joussour estime que certes la Tunisie a garanti l’égalité des chances lors de l’accès à l’école mais elle ne favorise pas l’égalité des chances à la sortie des écoles.
Pour remédier à ces problèmes, Joussour a souligné la nécessité d’axer les réformes dans le domaine éducatif autour de deux thèmes principaux à savoir l’amélioration du niveau de l’enseignement dans les classes, comme condition primordiale pour améliorer les résultats et la discrimination positive en faveur des régions de l’intérieur, des catégories les plus démunies et des établissements à priorité éducative. Ce qui permettra de servir la justice sociale, l’égalité des chances et garantira, à tous, les chances d’une ascension sociale.
Pour l’amélioration du niveau de l’enseignement dans les classes, Joussour propose d’améliorer la qualité des enseignants, des pratiques pédagogiques dans les classes et le renforcement du rôle pédagogique des directeurs, et ce en se référant aux exemples et modèles internationaux. Il propose également de mettre en place des mécanismes d’évaluation périodique des élèves, par le biais de programmes mondiaux ou par l’organisation de concours nationaux répondant aux normes internationales.
Afin que la Tunisie grimpe de la case faible à moyenne dans le classement mondial, des efforts doivent être déployés au niveau de la lecture, la rédaction et les mathématiques, a indiqué Joussour en ajoutant que cette mesure se traduit également par certains objectifs mentionnés dans le plan stratégique du secteur éducatif 2016-2020.
Quant à la discrimination positive entre les régions, Joussour a appelé à la mise en place d’un plan stratégique basé sur des études approfondies. Il a, par ailleurs, suggéré à la diplomatie tunisienne de prendre en considération dans sa politique extérieure de créer de canaux et de lignes de financement visant à réduire les disparités régionales notamment dans l’Ouest et le Sud du pays, ce qui permettra d’améliorer la situation des écoles dans ces régions.
Par ailleurs, Joussour a mis l’accent sur l’importance de travailler sur les processus d’amélioration continue de la performance du système éducatif. Il sera à ce niveau nécessaire, selon lui, d’établir un modèle intégratif des indicateurs de l’efficacité de la performance du système et d’instaurer également un système national d’évaluation de cette performance. Il a insisté, également, sur l’adéquation et l’adaptation du système éducatif avec le besoin du marché de l’emploi et le maintien des valeurs notamment par l’amélioration de la vie associative dans les écoles et la lutte contre habitudes nocives pour l’élève.
A travers sa note, le think thank Joussour considère enfin que le défi dans le domaine de la réforme de l’éducation se pose en des termes semblables dans d’autres domaines et secteurs. A ce titre, les démarches et les mécanismes proposés peuvent– moyennant les adaptations nécessaires – servir de guide méthodologique pour définir les contours et les saillances de la réforme dans le pays.
Le think thank Joussour a présenté, à cet effet, sa lecture du “plan stratégique du secteur éducatif 2016 -2020” élaboré par le ministère de l’Education nationale et a exposé une batterie de propositions visant à améliorer le système éducatif en Tunisie.
Selon Joussour, les différentes mesures présentées dans le plan stratégique qui sont au nombre de 344 sont “floues” et manquent de vision. Il a estimé, par ailleurs, que les procédures n’ont pas été classifiées selon la priorité et sont plutôt considérées comme des généralités.
Dans sa note, Joussour a, par ailleurs, critiqué l’absence de coordination et de vision entre les trois ministères censés par la réforme du secteur éducatif à savoir le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de l’Emploi. Et il a appelé à marier les aspects techniques et politiques de sorte que les efforts et les résultats soient au niveau des attentes et des espoirs communs.
Le Think Thank a noté, d’autre part, que le système éducatif est face à deux problématiques majeures à savoir les faibles résultats des élèves et l’inégalité des chances entre les régions et entre les catégories.
En effet, la Tunisie figure en bas du classement de PISA (Programme internationale de Suivi des Acquis de élèves). Selon PISA 2012, la Tunisie se classe parmi les cinq derniers avec un score de 398 en sciences, 404 en lecture et 388 en mathématiques, bien derrière la Turquie, la Thaïlande et le Vietnam.
Pour l’inégalité des chances entre les régions, il s’est avéré qu’il existe une forte disparité entre les résultats des élèves issus de régions favorisées et ceux de régions défavorisées, indique Joussour. Cette constatation se traduit, en effet, par les résultats du baccalauréat où les plus faibles taux de réussite sont généralement dans les régions intérieures. Ces régions enregistrent également un faible taux d’orientation vers les “branches d’excellence” tels que les branches médicales, l’ingéniorat et les hautes études de commerce. “Moins de 6% des bacheliers issus des régions de Tataouine, Siliana et Gabès s’orientent vers ces branches d’excellence, contre plus de 15% des bacheliers issus de régions de Sfax, Sahel, Nabeul et du Grand Tunis.
Une étude a également montré qu’un élève issu d’une faible catégorie sociale a cinq fois moins de chance pour accéder à des branches d'excellence qu’un élève d’une classe sociale élevée.
De ce fait, Joussour estime que certes la Tunisie a garanti l’égalité des chances lors de l’accès à l’école mais elle ne favorise pas l’égalité des chances à la sortie des écoles.
Pour remédier à ces problèmes, Joussour a souligné la nécessité d’axer les réformes dans le domaine éducatif autour de deux thèmes principaux à savoir l’amélioration du niveau de l’enseignement dans les classes, comme condition primordiale pour améliorer les résultats et la discrimination positive en faveur des régions de l’intérieur, des catégories les plus démunies et des établissements à priorité éducative. Ce qui permettra de servir la justice sociale, l’égalité des chances et garantira, à tous, les chances d’une ascension sociale.
Pour l’amélioration du niveau de l’enseignement dans les classes, Joussour propose d’améliorer la qualité des enseignants, des pratiques pédagogiques dans les classes et le renforcement du rôle pédagogique des directeurs, et ce en se référant aux exemples et modèles internationaux. Il propose également de mettre en place des mécanismes d’évaluation périodique des élèves, par le biais de programmes mondiaux ou par l’organisation de concours nationaux répondant aux normes internationales.
Afin que la Tunisie grimpe de la case faible à moyenne dans le classement mondial, des efforts doivent être déployés au niveau de la lecture, la rédaction et les mathématiques, a indiqué Joussour en ajoutant que cette mesure se traduit également par certains objectifs mentionnés dans le plan stratégique du secteur éducatif 2016-2020.
Quant à la discrimination positive entre les régions, Joussour a appelé à la mise en place d’un plan stratégique basé sur des études approfondies. Il a, par ailleurs, suggéré à la diplomatie tunisienne de prendre en considération dans sa politique extérieure de créer de canaux et de lignes de financement visant à réduire les disparités régionales notamment dans l’Ouest et le Sud du pays, ce qui permettra d’améliorer la situation des écoles dans ces régions.
Par ailleurs, Joussour a mis l’accent sur l’importance de travailler sur les processus d’amélioration continue de la performance du système éducatif. Il sera à ce niveau nécessaire, selon lui, d’établir un modèle intégratif des indicateurs de l’efficacité de la performance du système et d’instaurer également un système national d’évaluation de cette performance. Il a insisté, également, sur l’adéquation et l’adaptation du système éducatif avec le besoin du marché de l’emploi et le maintien des valeurs notamment par l’amélioration de la vie associative dans les écoles et la lutte contre habitudes nocives pour l’élève.
A travers sa note, le think thank Joussour considère enfin que le défi dans le domaine de la réforme de l’éducation se pose en des termes semblables dans d’autres domaines et secteurs. A ce titre, les démarches et les mécanismes proposés peuvent– moyennant les adaptations nécessaires – servir de guide méthodologique pour définir les contours et les saillances de la réforme dans le pays.
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