Selon le bulletin mensuel de l’INS, les exportations tunisiennes ont enregistré au cours des 11 premiers mois de l’année une croissance de 4,5% confirmant ainsi leur reprise. Les importations ont également enregistré une recrudescence de 4,2% et le déficit commercial s’est maintenu au niveau de 11628 MDT, soit un élargissement de 398 MDT du déficit commercial.
Chute de 27,3% des exportations agricoles
La hausse des exportations dans le secteur du phosphate et dérivés de 42,3% mais aussi la reprise des exportations dans les secteurs des industries mécaniques et électriques (15,6%) et le secteur du textile-habillement (7,9%) ont titré le volume total des exportations vers le haut.
Toutefois, la chute des exportations agricoles de 27,3% continue d’affaiblir le rythme des exportations. D’où un taux de couverture des importations par les exportations de 69,4%. Selon les prévisions de la Banque Centrale de Tunisie la production agricole s’affaiblira davantage en 2017 et une baisse des exportations des produits agricoles et agroalimentaires est prévue pour l’année prochaine.
La dépréciation du dinar pèse sur le volume des importations
Les importations ont poursuivi également leur trend haussier. Une hausse expliquée par la croissance des importations des matières premières, des produits d’équipements et des semi-produits. La dépréciation du dinar continue de peser sur valeur des importations qui a atteint le seuil de 38022,6 MDT. D’ailleurs et selon le dernier rapport de la BCT les prix à l’importation, ont connu au troisième trimestre de 2016 une reprise à la hausse pour atteindre en moyenne 3,8% par rapport au troisième trimestre de 2015.
"Cette évolution porte vraisemblablement la marque de la dépréciation récente du dinar par rapport aux principales devises et risque de s’accentuer durant les prochains trimestres, induisant des pressions additionnelles sur les prix à la consommation", a souligné le rapport.
Une rationalisation des importations est de mise surtout avec la dépréciation du dinar et les risques d’une décélération des exportations vers les pays de l’Union Européenne. La ventilation des échanges commerciaux par chapitre fait d’ailleurs montre d’une hausse très importante dans les importations (en valeur) des céréales, des houilles pétrole, des matières plastiques, du coton, des chaudières réacteur, des machines appareils et des autos cycles tracte. Toutefois et en matière d’exportation la Tunisie maintient toujours un avantage compétitif en matière de vêtements et accessoires, un avantage concurrentiel menacé par la concurrence asiatique.
"D’ailleurs des pays comme le Bangladesh et la Birmanie sont en train de réduire les parts de marché de la Tunisie en matière d’exportation du textile-habillement dans le marché de l’UE", a mis en garde Jean François Limantour, Expert en industrie textile et Directeur Général de Texas Consulting lors de la conférence "Tunisia 2020". Le Bangladesh devient dès lors le deuxième fournisseur de l’Europe en textile-habillement et la Tunisie recule à la 9ème place.
Ainsi la maîtrise du déficit commercial est soumise à un redéploiement de fond de la structure des échanges, outre l’urgence de stopper l’hémorragie de la dépréciation du dinar tunisien face aux monnaies de référence à savoir le dollar et l’euro.
Chute de 27,3% des exportations agricoles
La hausse des exportations dans le secteur du phosphate et dérivés de 42,3% mais aussi la reprise des exportations dans les secteurs des industries mécaniques et électriques (15,6%) et le secteur du textile-habillement (7,9%) ont titré le volume total des exportations vers le haut.
Toutefois, la chute des exportations agricoles de 27,3% continue d’affaiblir le rythme des exportations. D’où un taux de couverture des importations par les exportations de 69,4%. Selon les prévisions de la Banque Centrale de Tunisie la production agricole s’affaiblira davantage en 2017 et une baisse des exportations des produits agricoles et agroalimentaires est prévue pour l’année prochaine.
La dépréciation du dinar pèse sur le volume des importations
Les importations ont poursuivi également leur trend haussier. Une hausse expliquée par la croissance des importations des matières premières, des produits d’équipements et des semi-produits. La dépréciation du dinar continue de peser sur valeur des importations qui a atteint le seuil de 38022,6 MDT. D’ailleurs et selon le dernier rapport de la BCT les prix à l’importation, ont connu au troisième trimestre de 2016 une reprise à la hausse pour atteindre en moyenne 3,8% par rapport au troisième trimestre de 2015.
"Cette évolution porte vraisemblablement la marque de la dépréciation récente du dinar par rapport aux principales devises et risque de s’accentuer durant les prochains trimestres, induisant des pressions additionnelles sur les prix à la consommation", a souligné le rapport.
Une rationalisation des importations est de mise surtout avec la dépréciation du dinar et les risques d’une décélération des exportations vers les pays de l’Union Européenne. La ventilation des échanges commerciaux par chapitre fait d’ailleurs montre d’une hausse très importante dans les importations (en valeur) des céréales, des houilles pétrole, des matières plastiques, du coton, des chaudières réacteur, des machines appareils et des autos cycles tracte. Toutefois et en matière d’exportation la Tunisie maintient toujours un avantage compétitif en matière de vêtements et accessoires, un avantage concurrentiel menacé par la concurrence asiatique.
"D’ailleurs des pays comme le Bangladesh et la Birmanie sont en train de réduire les parts de marché de la Tunisie en matière d’exportation du textile-habillement dans le marché de l’UE", a mis en garde Jean François Limantour, Expert en industrie textile et Directeur Général de Texas Consulting lors de la conférence "Tunisia 2020". Le Bangladesh devient dès lors le deuxième fournisseur de l’Europe en textile-habillement et la Tunisie recule à la 9ème place.
Ainsi la maîtrise du déficit commercial est soumise à un redéploiement de fond de la structure des échanges, outre l’urgence de stopper l’hémorragie de la dépréciation du dinar tunisien face aux monnaies de référence à savoir le dollar et l’euro.
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