Les autorités tunisiennes ont arrêté en décembre un "fonctionnaire" qui informait les "extrémistes" des opérations sécuritaires à venir, a révélé vendredi le porte-parole de la Garde nationale (gendarmerie), Khlifa Chibani.
Confrontée depuis sa révolution de 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste armée et frappée ces dernières années par plusieurs attentats sanglants, la Tunisie procède à de fréquents démantèlements de "cellules terroristes".
Lors d'une conférence de presse, M. Chibani a indiqué que "11" d'entre elles avaient ainsi été démantelées en décembre. Parmi les 62 personnes interpellées figure un "fonctionnaire qui fournissait à ces éléments (jihadistes) le programme des descentes sécuritaires", a-t-il par ailleurs souligné.
S'il n'a pas voulu donner la fonction précise de ce suspect, il a affirmé que "son poste lui permettait d'avoir accès" à ces programmes.
"Sa relation avec la sûreté (nationale) lui permettait de savoir. C'est confirmé dans ses aveux et dans sa confrontation avec des éléments terroristes", a poursuivi Khlifa Chibani.
De même source, c'est le démantèlement d'une cellule dans la région d'Enfidha (100 km au sud de Tunis), fin décembre, qui a permis son arrestation.
La collusion d'agents sécuritaires avec des extrémistes a été régulièrement évoquée ces dernières années dans le cadre de débats publics, mais les autorités rechignent traditionnellement à aborder ce sujet sensible.
En septembre 2015, le ministère de l'Intérieur avait reconnu le licenciement de 110 membres des forces de l'ordre, dont certains pour leurs liens présumés avec des groupes ou idéologies "terroristes".
Leur limogeage est "lié, après enquêtes, à des soupçons très sérieux d'appartenance à des organisations terroristes ou à leur sympathie" pour de tels mouvements, ainsi que pour "activités de contrebande" et "abus de pouvoir", avait affirmé le porte-parole du ministère de l'époque, Walid Louguini.
Ces agents appartiennent à "différents corps: police, Garde nationale (gendarmerie, ndlr), armée, douane", avait-il ajouté.
La Tunisie, unique pays rescapé du Printemps arabe, combat des groupes jihadistes retranchés dans les montagnes de l'ouest du pays ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Elle compte aussi quelque 3.000 ressortissants ayant quitté le pays pour rejoindre des organisations jihadistes, selon les autorités, jusqu'à 5.500 d'après un groupe de travail de l'ONU.
Un vif débat agite actuellement le pays sur la perspective d'un retour massif de ces jihadistes ayant combattu en Syrie, en Irak ou encore en Libye voisine.
Confrontée depuis sa révolution de 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste armée et frappée ces dernières années par plusieurs attentats sanglants, la Tunisie procède à de fréquents démantèlements de "cellules terroristes".
Lors d'une conférence de presse, M. Chibani a indiqué que "11" d'entre elles avaient ainsi été démantelées en décembre. Parmi les 62 personnes interpellées figure un "fonctionnaire qui fournissait à ces éléments (jihadistes) le programme des descentes sécuritaires", a-t-il par ailleurs souligné.
S'il n'a pas voulu donner la fonction précise de ce suspect, il a affirmé que "son poste lui permettait d'avoir accès" à ces programmes.
"Sa relation avec la sûreté (nationale) lui permettait de savoir. C'est confirmé dans ses aveux et dans sa confrontation avec des éléments terroristes", a poursuivi Khlifa Chibani.
De même source, c'est le démantèlement d'une cellule dans la région d'Enfidha (100 km au sud de Tunis), fin décembre, qui a permis son arrestation.
La collusion d'agents sécuritaires avec des extrémistes a été régulièrement évoquée ces dernières années dans le cadre de débats publics, mais les autorités rechignent traditionnellement à aborder ce sujet sensible.
En septembre 2015, le ministère de l'Intérieur avait reconnu le licenciement de 110 membres des forces de l'ordre, dont certains pour leurs liens présumés avec des groupes ou idéologies "terroristes".
Leur limogeage est "lié, après enquêtes, à des soupçons très sérieux d'appartenance à des organisations terroristes ou à leur sympathie" pour de tels mouvements, ainsi que pour "activités de contrebande" et "abus de pouvoir", avait affirmé le porte-parole du ministère de l'époque, Walid Louguini.
Ces agents appartiennent à "différents corps: police, Garde nationale (gendarmerie, ndlr), armée, douane", avait-il ajouté.
La Tunisie, unique pays rescapé du Printemps arabe, combat des groupes jihadistes retranchés dans les montagnes de l'ouest du pays ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Elle compte aussi quelque 3.000 ressortissants ayant quitté le pays pour rejoindre des organisations jihadistes, selon les autorités, jusqu'à 5.500 d'après un groupe de travail de l'ONU.
Un vif débat agite actuellement le pays sur la perspective d'un retour massif de ces jihadistes ayant combattu en Syrie, en Irak ou encore en Libye voisine.
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